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Tous les romans utilisent les six mêmes intrigues - Rue89 - L'Obs

mercredi 11 février 2015 à 22:08
Les liens de Kevin Merigot 11/02/2015
"Au vu de ces travaux, Jockers affirme que les intrigues archétypales du roman sont au nombre de six. Mais il n’a pas encore dit lesquelles."

"« [Ces recherches] impliquent qu’une intrigue romanesque est à la fois plus subtile et plus évidente que ce qu’on pourrait croire – qu’elle est moins le produit d’un conflit préconstruit que celui du style de l’écrivain et de ses personnages. »"

Donc à base de 6 types d'intrigues, on réussirait à faire une variété telle que la littérature disponible aujourd'hui ? La différence reviendrait donc dans l'articulation, la qualité de l'écriture et la perception du lecteur ? Voilà qui met pas mal de choses en perspective.

(via Clo)
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Choses vues, sur le web et ailleurs 11/02/2015
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Choses vues, sur le web et ailleurs > Les liens de Kevin Merigot 12/02/2015
"Donc à base de 6 types d'intrigues, on réussirait à faire une variété telle que la littérature disponible aujourd'hui ? La différence reviendrait donc dans l'articulation, la qualité de l'écriture et la perception du lecteur ?" Hop, mon point de vue. (parce qu'hier soir j'ai posté ce lien sans commentaires)

Un jour, j'ai vu une émission (genre "C'est pas sorcier"), qui expliquait que la plupart des sauces, émulsions, crèmes... pouvaient être réduites à quelques équations, toujours les mêmes. Parce que ce sont toujours les mêmes ingrédients de base : gras, sel, sucre, eau, et que l'on peut les organiser sous forme de formules.

Cependant, en utilisant les même ingrédients et en appliquant la même formule, on obtiendra pas la même chose, selon si c'est mézigue ou un chef étoilé qui fait ladite sauce...

Je pense que ce que cette étude suggère, c'est qu'il en va de même pour la littérature : on peut résumer les intrigues en 6 archétypes principaux, on peut les organiser sous forme de formules quasi-mathématiques, mais le résultat sera différent selon si c'est Marc Lévy ou Victor Hugo qui tient la cuiller... Parce qu'il reste toujours un ingrédient impossible à quantifier : le style. Une histoire de Guillaume Musso peut être construite sur la même intrigue de base qu'une d'Italo Calvino (c'est une pure hypothèse, hein) mais le "goût" sera complétement différent. Alors oui, la différence tient la qualité de l'écriture (beaucoup) et à la perception du lecteur (un peu).
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Bookmark Bronco > Les liens de Kevin Merigot 12/02/2015
Tout-à-fait d'accord avec Sammy: on peut prendre beaucoup de plaisir et trouver du talent a des gens qui écrivent une histoire selon une trame narrative éculée...
J'ai souvent mentionné Gemmel, mais c'est pour moi un cas exemplaire de ce phénomène: il conserve EXACTEMENT la même trame, garde LES MÊMES TYPES de personnages, conserve LE MÊME ENVIRONNEMENT et pourtant on se régale toujours autant...


Dans un style différent on a les annales de la compagnie noire dans lesquelles le narrateur change presque à chaque volume: la trame reste la même, les personnages également, mais la façon de raconter, les points de vue, les choses remarquées par le narrateur, son style d'expression et son opinion changent RADICALEMENT alors que l'auteur reste le même... à mon sens, c'est un des plus beau exemples de virtuosité narrative dans lequel on a l'impression que l'auteur change à chaque volume.

Lien vers le message anterieur http://sammyfisherjr.net/Shaarli/?8atEew
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