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Shaarli - Les discussions de Shaarli

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Site original : Shaarli - Les discussions de Shaarli du 23/07/2013

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Subutex, baston et love story | StreetPress

mardi 5 mai 2015 à 10:12
alexis j : : web 05/05/2015
"C’est un monde invisible, loin des rues commerçantes où ils font la manche. Yann a suivi un groupe de marginaux jusque dans leurs caravanes. Un quotidien hanté par la mort où l’on souffre plus de détresse psychologique que de manque d’argent. "
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Liens des pleutres 06/05/2015
Putain.

Via Kevin (http://www.mypersonnaldata.eu/shaarli/?K2CQbA) :
« "Après 2 ans à traîner dans ce monde parallèle, j’ai compris une chose essentielle. Ces hommes ne sont pas à la rue par le seul manque d’argent. Le mythe du chômeur devenu SDF sonne comme une mauvaise comptine moralisatrice. Les sources de revenus existent – RSA, APL, manche – et tous les bénéficiaires d’allocations ne se retrouvent pas sur le trottoir. Non, ce qui explique souvent l’errance de ces marginaux, ce sont leurs fragilités psychologiques et la solitude affective. Ils ne savent pas s’occuper d’eux. Personne ne leur a appris."

"25% des gars à la rue sont psychotiques. Pas assez fous pour être internés, pas assez structurés pour s’en sortir seul." => on en revient au traitement que la société réserve aux malades mentaux qui n'ont pas la chance d'avoir une situation adéquate (famille présente, amis investis) : la rue ou la prison (http://www.mypersonnaldata.eu/shaarli/?8EQVSA & http://www.mypersonnaldata.eu/shaarli/?XYAVqA) (et on voudrait, en plus, les forcer à participer à des expériences scientifiques contre leur gré)

"Après ce dernier épisode, j’ai arrêté mon reportage. Trop de morts. Ce ne sont plus des SDF qui me quittaient, mais des amis." => c'est pour ça que lorsqu'on bosse dans une asso qui tente de venir en aide à cette population, on vous dit toujours de garder une certaine distance, et que vous ne pouvez pas combler le besoin affectif, sans pour autant négliger le devoir d'écoute et de dialogue. Pour cela cependant, des associations beaucoup plus locales (à l'échelle d'une ville, pas beaucoup plus en général) ont tendance à se former pour apporter une solution à ce besoin affectif qu'une organisation départementale ou régionale ne peut pas adresser efficacement.

Très bon papier, très vrai, trop vrai.

Pour rappel, l'espérance de vie dans la rue en France est de 50 ans pour un homme, 41 ans pour une femme, contre, respectivement, 79 et 85 ans pour la population abritée. »
− Yvain
(Permalink)