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Site original : Shaarli - Les discussions de Shaarli du 23/07/2013

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Open Data sur les données de transport : le gouvernement refuse de revoir sa copie - Next INpact

mercredi 15 juillet 2015 à 16:46

« Après des mois de débats, l’Assemblée nationale a définitivement adopté cet après-midi le projet de loi Macron, pour la troisième fois grâce au « 49-3 ». Le gouvernement n’a cependant pas jugé bon de retenir les quelques amendements qui avaient été déposés en matière d’ouverture des données de transports. C’est donc une version pas toujours très favorable à l’Open Data qui a été retenue par le législateur...

[...]

Sauf qu’hier, Manuel Valls a décidé d’engager la responsabilité de son gouvernement sur la base d’un texte écartant tous ces amendements, dès lors considérés comme « tombés ». Autrement dit, la version définitivement adoptée par le Parlement est très exactement celle votée il y a un peu moins d’un mois par l’Assemblée nationale (voir notre article).

Rappelons-en le dispositif. Il est tout d’abord prévu que les personnes assurant des services réguliers de transport public de personnes (SNCF, RATP, compagnies aériennes...) et des services de mobilité soient tenus de diffuser « librement, immédiatement et gratuitement » différentes données « dans un format ouvert » :

   arrêts,
   tarifs publics,
   horaires planifiés,
   horaires en temps réel,
   accessibilité aux personnes handicapées,
   disponibilité des services,
   incidents constatés.

Ces dispositions pour le moins ambitieuses s’appliqueront dès qu’un décret en Conseil d’État en aura fixé les modalités précises de mise en oeuvre. Il est d’ores et déjà prévu que celui-ci soit publié « au plus tard trois mois » après la promulgation de la loi Macron.

[...]

Mais où est donc le problème ? Le même article offre une belle échappatoire aux transporteurs... Il est en effet précisé que toutes ces sociétés seront « réputées remplir leurs obligations » si elles choisissent d'adhérer à des « codes de conduite, des protocoles ou des lignes directrices ». Des documents établis par leurs soins et « rendus publics », même s’ils devront être homologués par les ministres des transports et du numérique.

En optant pour ces sortes de chartes, les signataires seront théoriquement en mesure de contourner les grands principes posés initialement par la loi Macron, puisqu’ils pourront définir un « délai raisonnable » pour la diffusion de leurs données de transport, ou bien encore prévoir des « dérogations au principe de gratuité à l’égard des utilisateurs de masse » – ce qui signifie que des redevances continueront potentiellement à être réclamées par les diffuseurs... On serait ainsi bien loin de la « réutilisation libre, immédiate et gratuite » pourtant imposée à ceux qui n’adhéreront à aucun code de conduite. »
(Permalink)