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Site original : Shaarli - Les discussions de Shaarli du 23/07/2013

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Loi du marché et discrimination (Première partie) | Les mots sont importants (lmsi.net)

mardi 1 septembre 2015 à 11:11
Liens des pleutres
« "De fait, l’antiracisme est devenu essentiel au capitalisme contemporain. Imaginez que vous cherchiez quelqu’un pour prendre la tête du service des ventes de votre entreprise et que vous deviez choisir entre un hétéro blanc et une lesbienne noire. Imaginez aussi que la lesbienne noire est plus compétente que l’hétéro blanc. Eh bien le racisme, le sexisme et l’homophobie vous souffleront de choisir l’hétéro blanc tandis que le capitalisme vous dictera de prendre la femme noire.". Ainsi (ose) parle(r) Walter Benn Michaels [1], auteur d’un petit livre trop encensé, La diversité contre l’égalité [2], qui vient nous (ré-) expliquer que les luttes antiracistes, antisexistes et anti-homophobes sont au fond plus « identitaires » qu’égalitaires et que, loin d’appartenir à la noble famille des luttes sociales, elles ne font que divertir, diviser et… servir le capital ! À celles et ceux que ne suffit pas à faire vomir un tel déni de la discrimination raciste et hétérosexiste de la part d’un auteur progressiste (et une telle candeur, de la part d’un anti-capitaliste déclaré, face au capitalisme et à sa fétichisation de la « compétence »), nous conseillons de lire l’article qui suit. Rédigé par Danièle Lochak bien avant la sortie de l’inepte pamphlet de Benn Michaels, il propose, lui, une analyse rigoureuse et informée des rapports entre la logique du profit et la discrimination. Une analyse qui montre que, si le racisme, le sexisme et le libéralisme sont des logiques distinctes et irréductibles l’une à l’autre, la loi du marché joue davantage dans le sens d’une reproduction et d’un développement des discriminations que dans un sens antiraciste ou antisexiste. Pour le dire plus concrètement : s’il y a, dans la vraie vie, si peu de directrices des ventes lesbiennes et noires, ce n’est pas tout à fait, comme le sous-entend Benn Michaels, parce que les lesbiennes noires manqueraient de compétences… »

Partie 1 > Le libéralisme économique fonde la liberté de discriminer : La liberté contractuelle, une liberté dissymétrique qui inclut la « liberté de discriminer ».

Partie 2 > La loi du marché pousse irrésistiblement à la discrimination (http://sh.ack.red/?9hfpsg)
Partie 3 > Peut-on échapper à la « loi d’airain » du marché ? (http://lmsi.net/Loi-du-marche-et-discrimination,955)
− Yvain
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