Les élections ça sert (un peu) - FAKIR | Presse alternative | Edition électronique
mardi 24 mars 2015 à 15:38Favoris de Chassegnouf 24/03/2015
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Liens des pleutres 24/03/2015
« Elvis, un anar abonné au journal, « les élections, ça sert à rien. » Telle n’est pas tout à fait la position officielle du parti fakirien. Echange de mails et d’idées sur le sujet. »
C'est pas avec cet article que François Ruffin parviendra à convaincre un « anar » d'aller sagement choisir son maître dans les urnes…
« 1936 : Voter a servi, ici, au moins de déclencheur. » : j'ai déjà entendu cet argument y'a pas longtemps, cet espoir que l'arrivée au pouvoir d'un parti moins à droite que le PS serve de déclencheur à une mobilisation populaire. Bon, ben déjà, on est mal partis, avec notre Ve République qui se débrouille assez bien (jusque là) pour se perpétuer et échanger le pouvoir entre les deux "partis de gouvernement". Et puis, si jamais ça arrive, et que la mobilisation ne se fait pas (oh zut !), on est bon pour attendre encore 50 ans avant le prochain espoir ?
Ensuite, pour toutes les avancées sociales qui ont eu lieu dans le passé (CNR, 1981…), il faut voir aussi que si elles n'avaient pas eu lieu, la situation aurait probablement explosée, elles sont donc une manière de maintenir la stabilité, le calme. Bon, c'est une manière très pessimiste de les voir, mais à l'opposé la position de Ruffin me semble bien trop optimiste, je vois difficilement comment il espère vendre le vote à un anarchiste en lui mettant sous le nez le "fabuleux" héritage de ce que le vote a pu donner…
« Est-ce que, dans les années 50, 60, 70, quand le Parti Communiste – stalinien et tout ce qu’on voudra – mais quand le PCF dépassait les 20 %, est-ce que ça ne calmait pas les ardeurs réactionnaires de la bourgeoisie ? Sans ça, est-ce que – juste un exemple – Michel Poniatowski, alors ministre de l’Intérieur, aurait soutenu en 1979 que « la justice et le rééquilibrage de la société passent par une fiscalité qui frappe assez lourdement les très grosses fortunes » ? »
Super, 20% de PCF == des *déclarations* de ministres.
Bon, malgré tout, j'aime bien la conclusion : « Je ne fais pas, loin de là, des urnes le seul champ de bataille : il y a les rues à occuper, les esprits à conquérir. Mais, très nettement, je me refuse à déserter ce terrain – le laissant libre à notre adversaire, qui lui n’hésitera pas. ».
Ça tempère un peu le côté naïf de tout ce qui précède. Mais bon, à partir du moment où on pense que l'élection, actuellement, est plus un problème qu'une solution, ça ne convainc pas.
Via http://shaarli.chassegnouf.net/?HRoT2g
− Yvain
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« Elvis, un anar abonné au journal, « les élections, ça sert à rien. » Telle n’est pas tout à fait la position officielle du parti fakirien. Echange de mails et d’idées sur le sujet. »
C'est pas avec cet article que François Ruffin parviendra à convaincre un « anar » d'aller sagement choisir son maître dans les urnes…
« 1936 : Voter a servi, ici, au moins de déclencheur. » : j'ai déjà entendu cet argument y'a pas longtemps, cet espoir que l'arrivée au pouvoir d'un parti moins à droite que le PS serve de déclencheur à une mobilisation populaire. Bon, ben déjà, on est mal partis, avec notre Ve République qui se débrouille assez bien (jusque là) pour se perpétuer et échanger le pouvoir entre les deux "partis de gouvernement". Et puis, si jamais ça arrive, et que la mobilisation ne se fait pas (oh zut !), on est bon pour attendre encore 50 ans avant le prochain espoir ?
Ensuite, pour toutes les avancées sociales qui ont eu lieu dans le passé (CNR, 1981…), il faut voir aussi que si elles n'avaient pas eu lieu, la situation aurait probablement explosée, elles sont donc une manière de maintenir la stabilité, le calme. Bon, c'est une manière très pessimiste de les voir, mais à l'opposé la position de Ruffin me semble bien trop optimiste, je vois difficilement comment il espère vendre le vote à un anarchiste en lui mettant sous le nez le "fabuleux" héritage de ce que le vote a pu donner…
« Est-ce que, dans les années 50, 60, 70, quand le Parti Communiste – stalinien et tout ce qu’on voudra – mais quand le PCF dépassait les 20 %, est-ce que ça ne calmait pas les ardeurs réactionnaires de la bourgeoisie ? Sans ça, est-ce que – juste un exemple – Michel Poniatowski, alors ministre de l’Intérieur, aurait soutenu en 1979 que « la justice et le rééquilibrage de la société passent par une fiscalité qui frappe assez lourdement les très grosses fortunes » ? »
Super, 20% de PCF == des *déclarations* de ministres.
Bon, malgré tout, j'aime bien la conclusion : « Je ne fais pas, loin de là, des urnes le seul champ de bataille : il y a les rues à occuper, les esprits à conquérir. Mais, très nettement, je me refuse à déserter ce terrain – le laissant libre à notre adversaire, qui lui n’hésitera pas. ».
Ça tempère un peu le côté naïf de tout ce qui précède. Mais bon, à partir du moment où on pense que l'élection, actuellement, est plus un problème qu'une solution, ça ne convainc pas.
Via http://shaarli.chassegnouf.net/?HRoT2g
− Yvain
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