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Shaarli - Les discussions de Shaarli

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Site original : Shaarli - Les discussions de Shaarli du 23/07/2013

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Le Parlement grec adopte le plan d’aide… et maintenant ?

jeudi 16 juillet 2015 à 14:39

"Le premier ministre lui-même, fortement critiqué durant les débats, n’a pas caché en venant défendre le texte qu’il ne « croyait pas » à ces mesures, qui n’allaient « pas bénéficier à l’économie grecque ». Mais il a assuré que les seules alternatives étaient un défaut chaotique du pays ou une exclusion temporaire de la zone euro, imaginée par l’Allemagne."
Le problème de Tsipras, c'est qu'il n'a pas osé (ou pas pu) jouer la carte du Grexit jusqu'au bout. Qui prône désormais le Grexit en Grèce ? Les communistes et les néo-nazis d'Aube dorée. A ce que j'ai cru comprendre, les communistes ne sont pas intéressés par le gouvernement (ou ne font pas assez de voix ?) Les fachos (et ce n'est pas un abus de langage), par contre...

On est bien bien dans la merde.
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Le problème, c'est que c'est un rapport de force. Et que derrière, tu as tout un peuple, qui s'appauvrit de jour en jour et qui souffre.

Après 6 mois de pression, il faut faire un choix. Or la ligne de Tsipras est bien plus réformiste que révolutionnaire, et on voit donc aujourd'hui les limites de cette position face à une Europe des banquiers. Penser qu'on fera une Europe des peuples sur une base créée par les banquiers, c'est se foutre le doigt dans l'œil jusqu'au coude, mais c'est une volonté partagée par beaucoup, dont le PCF. La leçon à retenir, c'est que si on montre la moindre faiblesse, la moindre volonté de compromis avant qu'ils ne plient l'échine, ils nous bouffent. Point.

Perso, je suis pour leur rompre la colonne vertébrale plutôt que de chercher à la faire plier, mais pour cela il faut une volonté politique et populaire forte, ce qui est absent aujourd'hui.

Mais pas le PC grec, qui a toujours été anti-Europe (celle-ci du moins), ce qui explique à la fois leur non-volonté d'être dans ce gouvernement (par idéologie donc) mais aussi leur faible nombre de voix (les gens ne sont pas prêts à détruire ce qu'ils connaissent pour construire ce qu'ils veulent).

La carte du "Grexit" n'aurait pu être jouée à fond, et les créanciers le savaient pertinemment. Syriza n'aurait pas pris la décision de mettre en place une monnaie purement nationale pour continuer de tourner, et c'est peut-être là la principale erreur.

Ce plan aurait pu être intéressant si d'autres pays avaient vraiment soutenu la Grèce. Or elle était toute seule, acculée, et il fallait prendre une décision. L'avancée aura été de mettre enfin sur la table le sujet de la restructuration de la dette, mais là encore cela n'a pas été assez poussé et le prix me semble, à mon sens, beaucoup trop élevé. Je comprends la décision du parlement grec, sans pour autant y être favorable.

À voir comment le gouvernement va appliquer ces réformes pour lesquelles il s'est engagé, tout n'est pas encore prêt pour Aube Dorée. Mais sur ce sujet, tous les autres gouvernements en sont responsable, l'Allemagne et la France en tête, même si les élus communistes français ont voté contre ce texte, passées les premiers espoirs enthousiastes.
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