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Shaarli - Les discussions de Shaarli

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Site original : Shaarli - Les discussions de Shaarli du 23/07/2013

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Laisser causer les fascistes ?

samedi 2 mai 2015 à 17:56
Escales internautiques 02/05/2015
« Or s’il faut bien comprendre quelque chose c’est que nous ne pouvons pas nous comporter dans le monde autoritaire comme en anarchie. Si nous aspirons à une société basée sur la libre association, l’entraide, la mise en commun des moyens de production et tout le reste, nous ne pouvons pas simplement y accéder en tentant d’appliquer ces principes au sein de la société capitaliste pour la simple et bonne raison que l’État s’y oppose avec violence à travers l’oppression économique et la répression quand ces tentatives mettent en danger ses fondations idéologiques ou les intérêts de la classe dominante.

Il devient alors beaucoup plus facile de comprendre pourquoi l’anarchiste ne peut pas tolérer la propagande fasciste. Car elle fait parti du monde qu’il entend détruire pour enfin arriver à une société libre. Il serait totalement incohérent d’aspirer à détruire les diverses formes d’autorité d’un côté et d’offrir une tribune aux idées autoritaires – en les laissant s’exprimer – de l’autre. Il n’y a donc, dans le fait de se montrer intolérant envers les idéologies liberticides, aucune contradiction entre fins et moyens.

Nous trouverons par contre une énorme contradiction dans l’idée de défendre la liberté d’expression pour des négationnistes par exemple, comme le fait Chomsky quand il dit que « la liberté d’expression des siens, de ses amis, c’est facile à défendre, on ne devient un vrai défenseur de la liberté d’expression que quand on défend ses pires ennemis »[1] et qu’il signe une pétition de soutien à Faurisson. Quel défenseur de la liberté d’expression est-il quand il aspire à défendre la liberté d’expression d’individus qui entendent nous la supprimer ? Considère-t-il aussi que la liberté d’entreprendre des capitalistes est une “liberté” à défendre ? Que l’on doit respecter la liberté de certains à opprimer les autres ?
Non, il ne suffit pas de coller “liberté de” devant un terme pour en faire une liberté. La liberté est une, on est libre ou on ne l’est pas. »
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Les petits liens d'Alda 02/05/2015
« S’il faut bien comprendre quelque chose c’est que nous ne pouvons pas nous comporter dans le monde autoritaire comme en anarchie. Si nous aspirons à une société basée sur la libre association, l’entraide, la mise en commun des moyens de production et tout le reste, nous ne pouvons pas simplement y accéder en tentant d’appliquer ces principes au sein de la société capitaliste pour la simple et bonne raison que l’État s’y oppose avec violence à travers l’oppression économique et la répression quand ces tentatives mettent en danger ses fondations idéologiques ou les intérêts de la classe dominante. »
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Liens des pleutres 03/05/2015
« Or s’il faut bien comprendre quelque chose c’est que nous ne pouvons pas nous comporter dans le monde autoritaire comme en anarchie. Si nous aspirons à une société basée sur la libre association, l’entraide, la mise en commun des moyens de production et tout le reste, nous ne pouvons pas simplement y accéder en tentant d’appliquer ces principes au sein de la société capitaliste pour la simple et bonne raison que l’État s’y oppose avec violence à travers l’oppression économique et la répression quand ces tentatives mettent en danger ses fondations idéologiques ou les intérêts de la classe dominante.

Il devient alors beaucoup plus facile de comprendre pourquoi l’anarchiste ne peut pas tolérer la propagande fasciste. Car elle fait parti du monde qu’il entend détruire pour enfin arriver à une société libre. Il serait totalement incohérent d’aspirer à détruire les diverses formes d’autorité d’un côté et d’offrir une tribune aux idées autoritaires – en les laissant s’exprimer – de l’autre. Il n’y a donc, dans le fait de se montrer intolérant envers les idéologies liberticides, aucune contradiction entre fins et moyens.

Nous trouverons par contre une énorme contradiction dans l’idée de défendre la liberté d’expression pour des négationnistes par exemple, comme le fait Chomsky quand il dit que « la liberté d’expression des siens, de ses amis, c’est facile à défendre, on ne devient un vrai défenseur de la liberté d’expression que quand on défend ses pires ennemis »[1] et qu’il signe une pétition de soutien à Faurisson. Quel défenseur de la liberté d’expression est-il quand il aspire à défendre la liberté d’expression d’individus qui entendent nous la supprimer ? Considère-t-il aussi que la liberté d’entreprendre des capitalistes est une “liberté” à défendre ? Que l’on doit respecter la liberté de certains à opprimer les autres ?
Non, il ne suffit pas de coller “liberté de” devant un terme pour en faire une liberté. La liberté est une, on est libre ou on ne l’est pas. »

On ne défend pas la liberté d'expression en offrant une tribune aux personnes qui rêveraient de voir cette liberté (déjà largement inégale) disparaître pour certains. Et on ne lutte pas contre l'autorité en offrant une tribune à ceux qui rêvent de l'ériger en valeur cardinale de la république.
- Yvain
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Les liens de Kevin Merigot 03/05/2015
"Il devient alors beaucoup plus facile de comprendre pourquoi l’anarchiste ne peut pas tolérer la propagande fasciste. Car elle fait parti du monde qu’il entend détruire pour enfin arriver à une société libre. Il serait totalement incohérent d’aspirer à détruire les diverses formes d’autorité d’un côté et d’offrir une tribune aux idées autoritaires – en les laissant s’exprimer – de l’autre. Il n’y a donc, dans le fait de se montrer intolérant envers les idéologies liberticides, aucune contradiction entre fins et moyens.

Nous trouverons par contre une énorme contradiction dans l’idée de défendre la liberté d’expression pour des négationnistes par exemple, comme le fait Chomsky quand il dit que « la liberté d’expression des siens, de ses amis, c’est facile à défendre, on ne devient un vrai défenseur de la liberté d’expression que quand on défend ses pires ennemis »[1] et qu’il signe une pétition de soutien à Faurisson. Quel défenseur de la liberté d’expression est-il quand il aspire à défendre la liberté d’expression d’individus qui entendent nous la supprimer ? Considère-t-il aussi que la liberté d’entreprendre des capitalistes est une “liberté” à défendre ? Que l’on doit respecter la liberté de certains à opprimer les autres ?
Non, il ne suffit pas de coller “liberté de” devant un terme pour en faire une liberté. La liberté est une, on est libre ou on ne l’est pas."

(via Escales internautiques)
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