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Shaarli - Les discussions de Shaarli

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Site original : Shaarli - Les discussions de Shaarli du 23/07/2013

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La Lucidité (2006) , José Saramago, Littérature étrangère - Seuil

vendredi 14 novembre 2014 à 14:59
Choses vues, sur le web et ailleurs 14/11/2014
Diantre. Que n'ai-je encore lu ce livre ? Lisez-donc le pitch tel qu'il est présenté par l'éditeur :
"Au lendemain des élections municipales organisées dans la capitale sans nom d'un pays sans nom, la stupeur s'empare du gouvernement: 83% des électeurs ont voté blanc.

Incapables de penser qu'il puisse s'agir d'un rejet démocratique et citoyen de leur politique, les dirigeants soupçonnent une conspiration organisée par un petit groupe de subversifs, voire un complot anarchiste international. Craignant que cette "peste blanche" ne contamine l'ensemble du pays, le gou-vernement évacue la capitale. L'état de siège est décrété et un commissaire de police chargé d'éliminer les coupables - ou de les inventer. Aussi, lorsqu'une lettre anonyme suggère un lien entre la vague de votes blancs et la femme qui, quelques années auparavant, a été la seule à ne pas succomber à une épidémie de cécité, le bouc émissaire est tout trouvé. La presse se déchaîne. La machine répressive se met en marche. Et, contre toute attente, éveille la conscience du commissaire."
Si, si, les commissaires ont une conscience.

Il faut d'autant plus que je le lise qu'il est le pendant, si ce n'est la suite de "L'aveuglement", évoqué dans ce résumé, et que j'ai lu il y a quelques années : une épidémie de cécité frappe tout le pays -au sens propre : les uns après les autres, les gens deviennent aveugles. Pour tenter de juguler l'épidémie, les pouvoirs publics placent les "malades" (qui ne sont pas malades, ils sont justes devenus subitement aveugles) en quarantaine dans des camps. Mais comme ceux qui sont chargés de s'occuper d'eux ont peur, puis deviennent aveugles à leur tour, tout sombre assez rapidement dans le chaos, puis dans la sauvagerie la plus primale. Tout le monde est aveugle, tout le monde semble devenu fou, sauf la femme évoquée ci-dessus. Et d'un coup, sans plus de raisons que ça n'en avait de commencer, tout le monde retrouve la vue et reprend sa vie là où il l'avait laissée... Il faudra que je le relise car j'ai l'impression d'avoir un peu laissé de côté la portée symbolique de l’œuvre... même si je pressens qu'il n'y a rien de plus à comprendre que ce que je viens de dire : il ne faut pas grand chose aux hommes, se crussent-ils civilisés, pour sombrer dans la barbarie.
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