Je n'ai pas de téléphone. - Ted écrit des trucs
samedi 27 septembre 2014 à 03:26Neros, le 27/09/2014 à 03:26
Je n'ai pas de téléphone. Pas de fixe (comme une majorité d'étudiants), mais surtout, pas de téléphone portable. Depuis que j'ai arrêté d'en avoir un, j'ai dû m'expliquer et répondre aux questions de tout un tas de gens, généralement ébahis, qui me demandaient pourquoi, et comment je faisais pour survivre. J'étais bien conscient que c'était plutôt rare aujourd'hui (surtout parmi les jeunes adultes) donc je m'y attendais un peu, mais je ne pensais pas que ce serait à ce point quelque chose d'inconcevable pour autant de gens (y compris des adultes qui, dix ans auparavant, protestaient fermement contre la généralisation de ces appareils).
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Neuromancien, le 27/09/2014 à 04:34
Je suis presque dans le même cas...J'ai un téléphone (et non un smartphone), mais je l'oublie systématiquement chez moi.
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Timo > Neros, le 27/09/2014 à 09:24
Intéressant. J'ai pas de fixe mais un smartphone, qui me sert à tout sauf appeler (par contre je sms beaucoup, presque 5000 par mois).
Téléphoner, j'ai horreur de ça, mais un appareil qui fait station de jeu, appareil photo, gps, réveil, radio, dictionnaire, calculatrice, musique, video, j'en rêve depuis que j'ai une Game boy : ça le faisait chier d'avoir à choisir entre ma Game boy et mon Walkman et un appareil photo à cause des piles et des poches trop petites...
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Fanch, le 27/09/2014 à 13:22
J'avoue que c'est tentant... Et si j'ai lu ton article en entier ;)
(via http://links.neros.fr/?zzwDig)
(Permalink)
nekoblog, le 27/09/2014 à 15:25
L'expérience d'un étudiant qui n'a pas de téléphone. Je pourrais presque tenter l'expérience, j'aime pas téléphoner (j'aime bien voir les yeux d'une personne avec qui je parle de vive voix, et je suis tjrs obligé de me tordre le coup quand je veux utiliser mes 2 mains. Ouais, ya des kits mains-libres, mais j'en ai pas), mon téléphone (un vieux truc pas du tout smart) est toujours en vibreur (dans mon sac), et assez souvent en rade de batterie.
Reste que face aux imprévus, un mobile reste pratique. Et je commence à lorgner vers les Firefox OS...
Par contre, je (re)note les « e-carte bleue », ça m'était complètement sorti de la tête que ce genre de truc existait.
« Bon, je pourrais écrire à peu près n'importe quoi ici, parce que personne ne va lire cet article en entier de toute façon. » -> j'ai tout lu, avec intérêt. ^^
(via http://lehollandaisvolant.net/?id=20140927092404 et http://links.neros.fr/?zzwDig)
(Permalink)
Httqm, le 27/09/2014 à 15:50
Vivre sans téléphone, ni fixe ni mobile, c'est un choix, ça se discute pas. Ca implique tout de même un certain nombre de complications, et je me demande même si les avantages indiqués sont bien réels.
La géolocalisation et le profilage : quiconque ayant accès aux bases de données du FISC sait où vous êtes 80% du temps : soit chez vous, soit au travail. Pour les 20% restants, ça se corse, mais c'est pas impossible. Chaque paiement (en CB / chèque) laisse une trace datée. On peut même déduire un certain nombre de choses rien qu'en analysant des paiements : la fréquence des visites, et même savoir si on y invite quelqu'un en comparant la note avec le prix du menu.
Les radars automatiques eux aussi sont une bonne source d'informations (mais si on respecte les limitations, on passe -normalement- au travers). Les radars-tronçons eux ne font pas cette distinction : ils "flashent" tout le monde à l'entrée et à la sortie d'un tronçon et calculent la vitesse moyenne. Donc même en roulant dans les limitations, on est repéré.
En ayant accès aux logs de connexion Internet, on peut savoir quels sites on visite, la fréquence, la durée et commencer à définir un profil. On peut aussi savoir à quelles heures on est à la maison.
Le coup des téléphones qu'on peut localiser même éteints, ce serait a priori faisable grâce à un malware installé sur le téléphone qui simule l'extinction : les boutons ne réagissent plus, l'écran est noir, mais l'appareil est toujours allumé. Du coup, une cage de Faraday (ou mieux : avoir un smartphone avec une batterie amovible </troll>) et on n'en parle plus.
Justifier l'abandon du téléphone portable par la possibilité de pouvoir se consacrer à 100% à ce qu'on fait sans jamais être dérangé, c'est un peu jeter le bébé avec l'eau du bain : sur TOUS les appareils électroniques, il existe un petit bouton "Off" qui sert à ça.
Ne pas être joignable / ne pas pouvoir joindre quelqu'un, c'est aussi dans certains cas un handicap : si j'ai un rendez-vous et que j'ai un pépin en cours de route, c'est le minimum de prévenir qu'on sera en retard. Idem dans l'autre sens : si quelqu'un me fait poireauter (voire me pose un lapin) juste parce qu'il n'a pas été en mesure de me prévenir faute de portable de peur des grandes oreilles de la NSA, ce sont les siennes qui risquent de chauffer ;-)
Pour le reste, les téléphones portables (qui servent à téléphoner) et les smartphones (qui servent à plein de trucs en plus de téléphoner) sont comme n'importe quel outil : ils deviennent ce qu'on en fait. Ils peuvent nous faire perdre notre temps en futilités, ou regrouper 50 appareils en un seul. En ce qui me concerne, il transforme les temps d'attente en temps de lecture. Et le GPS (Waze) m'empêche d'aller m'encastrer comme un gros nigaud dans un embouteillage sur le trajet maison-travail. C'est appréciable ;-)
(via : http://lehollandaisvolant.net/?id=20140927092404)
(Permalink)
e-loquens, le 27/09/2014 à 17:23
Ça donne envie. D'autant que le téléphone est une plaie pour moi. Mais je suis sûr qu'il se tape tout de même les conversations téléphoniques des malotrus dans le bus ou au restaurant.
"Bon, faire du prosélytisme n'aurait absolument aucun sens — pour des tas de gens, avoir et utiliser un téléphone portable n'a rien d'un choix."
Oui bon c'est loin d'être la majorité, sorti des gens qui doivent intervenir en urgence (pompiers, médecins, etc.) et des astreintes (mais là c'est un téléphone pro qui devrait être utilisé), ça ne laisse pas tant de monde que ça.
La dépendance au téléphone portable a des conséquences horripilantes. Les gens deviennent complètement désorganisés "Allo, Germaine! Tu m'as dit yaourt bulgare ou serbe?", "On avait dit 11h ou 11h30?", ne savent plus lire une carte, se perdent dès que le GPS déconne, sans parler des conversations dont la vacuité n'a d'égal que la longueur.
Pire, si on a le malheur de ne pas répondre au téléphone ou à des messages pendant une semaine, les gens déclenchent presque le plan ORSEC car on n'a pas la gentillesse de partager leur addiction.
Je vais songer à faire de même. Déjà que ça fait bizarre à mes collègues que je n'ai pas la TV...
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qosgof, le 27/09/2014 à 21:40
Expérience d'un mec qui a décidé de se passer de téléphone portable et téléphone fixe.
A la base pour des galères techniques et administratives, puis ensuite pour ne plus se faire géolocaliser en permanence
Il liste les avantages et inconvénients et tire un bilan globalement très positif.
Pour tous les inconvénients, il explique sa démarche et comment il contourne le manque.
Entre autres
- Galère pour l'achat sur Internet
- Galère pour l'authentification en deux temps
- Certains formulaires demandent obligatoirement un numéro de téléphone
- Administration et services difficilement joignables sans téléphone
- Ne pas être joignable rapidement
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Je n'ai pas de téléphone. Pas de fixe (comme une majorité d'étudiants), mais surtout, pas de téléphone portable. Depuis que j'ai arrêté d'en avoir un, j'ai dû m'expliquer et répondre aux questions de tout un tas de gens, généralement ébahis, qui me demandaient pourquoi, et comment je faisais pour survivre. J'étais bien conscient que c'était plutôt rare aujourd'hui (surtout parmi les jeunes adultes) donc je m'y attendais un peu, mais je ne pensais pas que ce serait à ce point quelque chose d'inconcevable pour autant de gens (y compris des adultes qui, dix ans auparavant, protestaient fermement contre la généralisation de ces appareils).
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Neuromancien, le 27/09/2014 à 04:34
Je suis presque dans le même cas...J'ai un téléphone (et non un smartphone), mais je l'oublie systématiquement chez moi.
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Timo > Neros, le 27/09/2014 à 09:24
Intéressant. J'ai pas de fixe mais un smartphone, qui me sert à tout sauf appeler (par contre je sms beaucoup, presque 5000 par mois).
Téléphoner, j'ai horreur de ça, mais un appareil qui fait station de jeu, appareil photo, gps, réveil, radio, dictionnaire, calculatrice, musique, video, j'en rêve depuis que j'ai une Game boy : ça le faisait chier d'avoir à choisir entre ma Game boy et mon Walkman et un appareil photo à cause des piles et des poches trop petites...
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Fanch, le 27/09/2014 à 13:22
J'avoue que c'est tentant... Et si j'ai lu ton article en entier ;)
(via http://links.neros.fr/?zzwDig)
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nekoblog, le 27/09/2014 à 15:25
L'expérience d'un étudiant qui n'a pas de téléphone. Je pourrais presque tenter l'expérience, j'aime pas téléphoner (j'aime bien voir les yeux d'une personne avec qui je parle de vive voix, et je suis tjrs obligé de me tordre le coup quand je veux utiliser mes 2 mains. Ouais, ya des kits mains-libres, mais j'en ai pas), mon téléphone (un vieux truc pas du tout smart) est toujours en vibreur (dans mon sac), et assez souvent en rade de batterie.
Reste que face aux imprévus, un mobile reste pratique. Et je commence à lorgner vers les Firefox OS...
Par contre, je (re)note les « e-carte bleue », ça m'était complètement sorti de la tête que ce genre de truc existait.
« Bon, je pourrais écrire à peu près n'importe quoi ici, parce que personne ne va lire cet article en entier de toute façon. » -> j'ai tout lu, avec intérêt. ^^
(via http://lehollandaisvolant.net/?id=20140927092404 et http://links.neros.fr/?zzwDig)
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Httqm, le 27/09/2014 à 15:50
Vivre sans téléphone, ni fixe ni mobile, c'est un choix, ça se discute pas. Ca implique tout de même un certain nombre de complications, et je me demande même si les avantages indiqués sont bien réels.
La géolocalisation et le profilage : quiconque ayant accès aux bases de données du FISC sait où vous êtes 80% du temps : soit chez vous, soit au travail. Pour les 20% restants, ça se corse, mais c'est pas impossible. Chaque paiement (en CB / chèque) laisse une trace datée. On peut même déduire un certain nombre de choses rien qu'en analysant des paiements : la fréquence des visites, et même savoir si on y invite quelqu'un en comparant la note avec le prix du menu.
Les radars automatiques eux aussi sont une bonne source d'informations (mais si on respecte les limitations, on passe -normalement- au travers). Les radars-tronçons eux ne font pas cette distinction : ils "flashent" tout le monde à l'entrée et à la sortie d'un tronçon et calculent la vitesse moyenne. Donc même en roulant dans les limitations, on est repéré.
En ayant accès aux logs de connexion Internet, on peut savoir quels sites on visite, la fréquence, la durée et commencer à définir un profil. On peut aussi savoir à quelles heures on est à la maison.
Le coup des téléphones qu'on peut localiser même éteints, ce serait a priori faisable grâce à un malware installé sur le téléphone qui simule l'extinction : les boutons ne réagissent plus, l'écran est noir, mais l'appareil est toujours allumé. Du coup, une cage de Faraday (ou mieux : avoir un smartphone avec une batterie amovible </troll>) et on n'en parle plus.
Justifier l'abandon du téléphone portable par la possibilité de pouvoir se consacrer à 100% à ce qu'on fait sans jamais être dérangé, c'est un peu jeter le bébé avec l'eau du bain : sur TOUS les appareils électroniques, il existe un petit bouton "Off" qui sert à ça.
Ne pas être joignable / ne pas pouvoir joindre quelqu'un, c'est aussi dans certains cas un handicap : si j'ai un rendez-vous et que j'ai un pépin en cours de route, c'est le minimum de prévenir qu'on sera en retard. Idem dans l'autre sens : si quelqu'un me fait poireauter (voire me pose un lapin) juste parce qu'il n'a pas été en mesure de me prévenir faute de portable de peur des grandes oreilles de la NSA, ce sont les siennes qui risquent de chauffer ;-)
Pour le reste, les téléphones portables (qui servent à téléphoner) et les smartphones (qui servent à plein de trucs en plus de téléphoner) sont comme n'importe quel outil : ils deviennent ce qu'on en fait. Ils peuvent nous faire perdre notre temps en futilités, ou regrouper 50 appareils en un seul. En ce qui me concerne, il transforme les temps d'attente en temps de lecture. Et le GPS (Waze) m'empêche d'aller m'encastrer comme un gros nigaud dans un embouteillage sur le trajet maison-travail. C'est appréciable ;-)
(via : http://lehollandaisvolant.net/?id=20140927092404)
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e-loquens, le 27/09/2014 à 17:23
Ça donne envie. D'autant que le téléphone est une plaie pour moi. Mais je suis sûr qu'il se tape tout de même les conversations téléphoniques des malotrus dans le bus ou au restaurant.
"Bon, faire du prosélytisme n'aurait absolument aucun sens — pour des tas de gens, avoir et utiliser un téléphone portable n'a rien d'un choix."
Oui bon c'est loin d'être la majorité, sorti des gens qui doivent intervenir en urgence (pompiers, médecins, etc.) et des astreintes (mais là c'est un téléphone pro qui devrait être utilisé), ça ne laisse pas tant de monde que ça.
La dépendance au téléphone portable a des conséquences horripilantes. Les gens deviennent complètement désorganisés "Allo, Germaine! Tu m'as dit yaourt bulgare ou serbe?", "On avait dit 11h ou 11h30?", ne savent plus lire une carte, se perdent dès que le GPS déconne, sans parler des conversations dont la vacuité n'a d'égal que la longueur.
Pire, si on a le malheur de ne pas répondre au téléphone ou à des messages pendant une semaine, les gens déclenchent presque le plan ORSEC car on n'a pas la gentillesse de partager leur addiction.
Je vais songer à faire de même. Déjà que ça fait bizarre à mes collègues que je n'ai pas la TV...
(Permalink)
qosgof, le 27/09/2014 à 21:40
Expérience d'un mec qui a décidé de se passer de téléphone portable et téléphone fixe.
A la base pour des galères techniques et administratives, puis ensuite pour ne plus se faire géolocaliser en permanence
Il liste les avantages et inconvénients et tire un bilan globalement très positif.
Pour tous les inconvénients, il explique sa démarche et comment il contourne le manque.
Entre autres
- Galère pour l'achat sur Internet
- Galère pour l'authentification en deux temps
- Certains formulaires demandent obligatoirement un numéro de téléphone
- Administration et services difficilement joignables sans téléphone
- Ne pas être joignable rapidement
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