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Shaarli - Les discussions de Shaarli

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Site original : Shaarli - Les discussions de Shaarli du 23/07/2013

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In College and Hiding From Scary Ideas - NYTimes.com

dimanche 22 mars 2015 à 22:32
Les piti liens de Vader 22/03/2015
TL;DR: A force de vouloir protéger à tout prix les étudiants des opinions potentiellement contradictoire ou "dangereuse" on appauvrit la capacité globale à se faire une idée de comment l'autre pense et de la façon de s'y confronter.
Extrait.
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Zineb El Rhazoui, a journalist at Charlie Hebdo, spoke at the University of Chicago [...]. During the question-and-answer period, a Muslim student stood up to object to the newspaper’s apparent disrespect for Muslims and to express her dislike of the phrase “I am Charlie.”

Ms. El Rhazoui replied, somewhat irritably, “Being Charlie Hebdo means to die because of a drawing,” and not everyone has the guts to do that (although she didn’t use the word guts). She lives under constant threat, Ms. El Rhazoui said. The student answered that she felt threatened, too.

A few days later, a guest editorialist in the student newspaper took Ms. El Rhazoui to task. She had failed to ensure “that others felt safe enough to express dissenting opinions.” Ms. El Rhazoui’s “relative position of power,” the writer continued, had granted her a “free pass to make condescending attacks on a member of the university.” In a letter to the editor, the president and the vice president of the University of Chicago French Club, which had sponsored the talk, shot back, saying, “El Rhazoui is an immigrant, a woman, Arab, a human-rights activist who has known exile, and a journalist living in very real fear of death. She was invited to speak precisely because her right to do so is, quite literally, under threat.”

You’d be hard-pressed to avoid the conclusion that the student and her defender had burrowed so deep inside their cocoons, were so overcome by their own fragility, that they couldn’t see that it was Ms. El Rhazoui who was in need of a safer space.
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Traduction (de moi donc certainement pas juste à 100%)

Zineb El Rhazoui, journaliste à Charlie Hebdo, a tenu une conférence à l'Université de Chicago. Pendant la session de question-réponse une étudiante musulmane fit valoir son point de vue qui était l'apparent manque de respect pour les musulmans de la part du journal et pour exprimer son aversion pour la phrase "Je suis Charlie".

Madame El Rhazoui répondit, un peu irritée, "Qu'être Charlie Hebdo signifiait de mourir pour avoir fait un dessin", et que tout le monde ne peut avoir les tripes de faire cela (même si elle n'a pas utilisé le mot tripes). El Rhazoui ajouta qu'elle vivait sous une menace constante. L'étudiante répondit qu'elle se sentait menacée également.

Quelques jours plus tard, un éditorialiste invité du journal étudiant réprimanda Madame El Rhazoui. Elle avait échoué à s'assurer que "tout un chacun puisse se sentir suffisamment en sécurité pour apporter des opinions contradictoires". La "relative position d'autorité" de Madame El Rhazoui, continua l'éditorialiste, lui avait donné un "joker pour faire des attaques condescendantes sur une membre de l'université". Dans une lettre à l'éditeur, le président et le vice président du Club Français de l'Université de Chicago, qui avait organisé la conférence, répliqua en disant que "El Rhazoui est une immigrée, une femme, arabe, activiste des droits de l'Homme en exil, et une journaliste qui vivait sous des menaces de mort très concrètes. Elle avait été invité à s'exprimer précisément car son droit à le faire est, littéralement, menacé".

Il serait difficile de passer à coté de la conclusion que l'étudiante et sa défenseuse étaient enfouies si profondément dans leurs cocons, si dominées par leur propre fragilité, qu'il leur était impossible de voir qu'ici, c'était Madame El Rhazoui qui avait besoin d'un "espace sécurisé".
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