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Shaarli - Les discussions de Shaarli

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Site original : Shaarli - Les discussions de Shaarli du 23/07/2013

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Hotline for Refugees and Migrants | Israel doesn’t need to deport refugees to make them leave

jeudi 13 août 2015 à 12:16
le hollandais volant
On me partage ce lien (merci Laurent), disant qu’Israël est loin d’être un pays accueillant, libre, respectueux des droits de l’homme et j’en passe.
Disant aussi que si une autre démocratie occidentale appliquait la même politique qu’Israël, ça serait très mal vu, dans ce pays, et dans le monde.


Ma réponse : et alors ?
Déjà, un État peut-être démocratique sans respecter les autres pays, ni les droits de l’homme, ni être libre. Un état est démocratique si la gouvernance de cet état est assurée par ses citoyens. Au sens stricte, c’est cela que ça implique, rien de plus (btw, aucun État du monde n’est démocratique à l’heure actuelle ; au mieux ce sont des républiques).

Ensuite, un État doit être souverain : il gouverne selon ses règles sur son territoire. C’est tout. Autrement ce n’est pas un État, mais une annexion d’un autre État qui lui impose ses règles à lui.
Alors oui, si cet État fait n’importe quoi, ça peut lui valoir des embargos, une mauvaise réputation, et tout le reste. Mais au final, l’État doit rester souverain. Si ce n’est pas le cas, alors ça implique qu’il doit y avoir une « police du monde » et là on a un problème : qui ? quelles règles ? comment c’est appliqué ? qui juge de la validité d’un loi ou non ? quid des États qui refusent ces règles mondiales ? Doit-on leur faire la guerre (comme à l’heure actuelle — que cette guerre soit militaire, politique, commerciale ou autre) ?

La seule chose qui me semble essentielle (et qui n’est respectée nulle part), c’est que les citoyens d’un État doivent avoir la liberté totale de quitter leur pays : on ne choisit pas où l’on naît, on ne devrait donc pas être soumis à un État à moins d’en avoir choisit un volontairement. Si un État est gouverné n’importe comment (dictature, etc.), ça doit être fait entre gens consentants. Si une personne est d’accord pour recevoir des coups de fouets, être brûlé ou torturé : qui sommes-nous, vous ou moi, pour lui dire non ?
Je n’ai rien contre un pays qui ne respecte pas les droits de l’homme, si tous les citoyens de ce pays sont d’accord avec cette façon de vivre. Ceux qui ne sont pas d’accord doivent simplement être libres de partir,.
La liberté passe aussi par le droit de vouloir (et pouvoir) ne pas être libre.

Enfin, dans le cas d’Israël, c’est simple : ils ne respectent pas les droits de l’homme, ne respectent pas l’accueil des réfugiés et la politique du pays est intolérante et tout ce qu’on veut (voir aussi ça, merci Laurent). Mais que dire : c’est un état souverain, ils font ce qu’ils veulent, chez eux.
La seule chose qu’on peut faire, en tant que « les autres pays pas d’accord avec eux », ça serait d’appliquer aux ressortissants Israéliens la même politique qu’ils appliquent chez eux aux ressortissants étrangers. Ils sont libre de refuser les étrangers ? Très bien : les autres pays sont libres de refuser les Israéliens.

Sauf que si un pays se met à faire ça, alors on le dit antisémite.
C’est ça, la force d’Israël : d’être intouchable. Du coup, ils font un peu ce qu’ils veulent (discrimination, génocides…) impunément et les autres pays sont obligés d’accepter.
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