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Shaarli - Les discussions de Shaarli

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Site original : Shaarli - Les discussions de Shaarli du 23/07/2013

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« Harry Potter est un bâtard »

mardi 1 octobre 2013 à 13:47
Valentin Champer, le 30/09/2013 à 20:57
(Permalink)

Sammy Fisher Jr, le 01/10/2013 à 08:40
via https://tviblindi.legtux.org/shaarli/?UlXQYA

J'étais dubitatif au début de ma lecture, mais je dois dire que c'est cohérent. On peut interroger la saga Harry Potter sous un angle d'abord littéraire, ça peut paraître évident mais pas "en France, où il est dit que si un ouvrage se vend, c’est parce qu’il est mauvais: un préjugé qui ne repose, à mon sens, sur aucune réalité." Petit enfonçage de porte ouverte mais, comme le reste, il fallait que quelqu'un le dise : "Ce qui me frappe justement dans ce livre, c’est que l’auteur a essayé d’écrire un livre pour la jeunesse, qu’elle s’y est tenue pendant les 2-3 premiers volumes, et qu’ensuite elle n’y arrive plus ! L’écriture et l’intrigue se complexifient de plus en plus, et on ne me fera pas croire qu’un enfant de 13 ans a réellement lu le tome 5, «Harry Potter et l’Ordre du Phénix», qui est très long, poisseux, aride, on est pris dans une brume froide, grise, oppressante et les descriptions s’allongent sensiblement, de sorte qu’un enfant ne peut pas s’amuser à toutes les pages, il ne peut lire ce tome qu’en sautant des pages. Ce sont les grands adolescents et les adultes qui s’y sont intéressés." Je pense que tous ceux qui ont lu Harry Potter le savent, et c'est justement cette focalisation des mass medias sur "comment un roman pour enfants, pour enfants, pour enfants, je répète : pour enfants, peut-il rencontrer un tel succès auprès des adultes ?" qui m'a longtemps privé de le lire. Les deux premiers tomes sont mignons, et après ça devient de plus en plus noir.

On peut aussi aborder la sage sous l'angle psychanalytique, avec le statut orphelin/bâtard de Harry (d'où le titre à la con de l'article), Rogue en "père spirituel malgré lui" ; on peut aussi trouver des critiques de la presse, des questions sur la désobéissance civile, la discrimination raciale. Sur le côté "psy" et la filiation : "En effet, d’ailleurs remonter au mythe d’Œdipe permet de mieux comprendre l’évolution d’Harry : la pièce de Sophocle décrit un roi cherchant à débarrasser sa cité de la peste. Il sait qu’il doit pour cela trouver le meurtrier du précédent roi, Laïos, et découvre au terme de l’enquête que le meurtrier n’est autre que lui-même. Harry connaît une trajectoire sinon similaire, au moins parallèle : voulant débarrasser le monde de Voldemort, il réalise au terme de ses pérégrinations qu’il lui faut se sacrifier lui-même. Non seulement il finit par réaliser qu'il est le fils spirituel de Rogue, mais il découvre aussi qu'une très ancienne généalogie fait de Voldemort son cousin, de sorte qu’on est encore dans une histoire de famille"

Petite remarque - clin d’œil à propos du Quidditch : " elle, maîtresse-écrivain, réussit cette prouesse stylistique d’inventer un sport et d’y faire croire, si absurde soit-il, mais elle peine ensuite à en détourner ses personnages. Ils veulent jouer, et de plus en plus !"
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Neros, le 01/10/2013 à 13:47
François Comba donne cette année un cours à Sciences Po sur les enjeux politiques, psychanalytiques et littéraires du best-seller de J.K. Rowling. Entretien fouillé
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