Alexis J, le 31/08/2014 à 13:31
"Pourquoi, malgré tout le travail de sensibilisation réalisé sur l’importance du droit au respect de la vie privée, y a-t-il si peu d’inflexion dans nos usages numériques ? Probablement la « donnée » est-elle un concept trop abstrait.

Dans ce cas, donnons-lui un corps."
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Httqm, le 31/08/2014 à 14:54
Très intéressant (même si ce n'est malheureusement pas un scoop)

> Pourquoi, malgré tout le travail de sensibilisation réalisé sur l’importance du droit au respect de la vie privée, y a-t-il si peu d’inflexion dans nos usages numériques ? Probablement la « donnée » est-elle un concept trop abstrait.

Possible. Il n'y a qu'à voir la proportion d'utilisateurs de services en ligne dont les mots de passe - pardon : "LE" mot de passe - est extrêmement faible : un mot du dictionnaire (et du langage courant) de moins de 10 caractères. A mon avis, plusieurs raisons à cela :
- la flemme : retenir "papamobile", c'est quand même autrement plus simple que "xeepe6uh#ai0phae&R5" et "ogh,u9theeW1aiy>a4i" et "vah3Shees_ei=t2moo%"
- l'envie / le besoin d'aller vite. En s'inscrivant sur un service en ligne, certains utilisateurs sont comme des enfants le matin de Noël : le paquet-cadeau est devant leurs yeux, et une seule chose compte : accéder LE PLUS VITE POSSIBLE au jouet qui est à l'intérieur. Quand je dois : 1. ouvrir un shell, 2. lancer pwgen avec les options "qui-vont-bien", 3. parcourir la liste de mots de passe proposés pour en trouver un (si possible) avec un truc rigolo dedans (j'ai eu "bite" une fois :-D), 4. l'enregistrer dans MyPasswords, 5. l'entrer sur le formulaire d'inscription, d'autres ont eu le temps de taper "papamobile" 2 fois et sont déjà connectés mais pas moi ;-)
- le fait que le risque n'est pas encore suffisamment réel. Aucun danger "physique" n'accompagne la récupération et le recoupement d'informations. La "menace" qui pourrait faire réagir M. et Mme Michu, ce serait une "menace physique" ou d'ordre financier, et cela avec une "certaine" probabilité. Le fait que peu (?) de gens aient eu des bricoles loin / il y a longtemps entretient l'idée qu'on n'est pas concerné, que la foudre tombera ailleurs pendant encore un bon bout de temps.

Et en essayant de conseiller sur les bonnes pratiques, on devient les "emmerdeurs", les oiseaux de mauvais augure qui viennent pomper l'air des amis / membres de la famille qui n'y comprennent rien et ne cherchent surtout pas à comprendre. En voulant aider, on se fait envoyer ch**r ("Qu'est-ce que tu viens me casser les urnes, de toutes façons, moi, j'ai rien à cacher !")

NB 1 : que celui qui n'a jamais entendu ça me jette la 1ère disquette 3.5" (ou clef USB 8MB, si vous voulez)
NB2 : non dit mais tellement vrai "...mais ça ne m'empêchera pas de venir te poser des questions auxquelles tu as déjà répondu la prochaine fois que internet sera 'cassé' ;-) "

(via : https://liens.effingo.be/?LctDPA)
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Kevin Vuilleumier, le 01/09/2014 à 06:46
Quelques exemples pratiques que vous pouvez essayer de votre côté. Quand on dit que l'information est une ressource précieuse...
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pandouillaroux, le 01/09/2014 à 23:14
j'adore quand on me passe ça en me disant oh tu avais raison!
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