Valentin Champer, le 14/09/2013 à 20:52
« Comme il l’est volontiers rappelé sur les plateaux de télévision ou dans la presse généraliste, le rap est sexiste. Soit. Comme 80% des oeuvres culturelles au bas mot. Comme la littérature, la philosophie, la variété française, etc. L’est-il plus que certains autres pans de la culture ? Difficile à mesurer. Il ne l’est en tout cas pas de la même façon. Je ne connais aucun rappeur qui ait jamais considéré qu’une femme ne pouvait pas rapper (ce qui n’empêche pas le pourcentage de rappeuses "connues" d’être inférieur à 5% [1]...). Par contre, Françoise Collin montre que nombre de philosophes ont pensé la philosophie réservée à la gente masculine (pour un pourcentage de femmes philosophes "reconnues" sans doute voisin de celui du rap). Reconnaissons que la plupart n’ont pas eu la chance de naître après les années 1970. Mais la question principale me semble être celle-ci : au nom du féminisme, doit-on combattre le rap en bloc, ou doit-on combattre ce qui au sein du rap renforce le sexisme ? »
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