En Finlande, travailler pourrait devenir un choix
samedi 1 août 2015 à 12:40Riff's Links
Comme quoi, il y à bel et bien différentes visions et différentes versions du revenu de base, et celle qui se dessine en Finlande ne m'a pas l'air des plus prometteuses :
"Ce revenu universel, versé sans contrepartie, a pour objectif de permettre à chaque citoyen finlandais de vivre modestement. Pour le gouvernement, il s'agit de lutter contre la pauvreté. Un salaire minimum commun remplacerait alors toutes aides sociales en vigueur. Un Finlandais verrait donc s'évaporer ses aides au logement, aux études, au chômage mais aussi sa pension de retraite. Les citoyens qui souhaitent avoir un niveau de vie plus élevé pourront bien sûr compléter ce revenu de base en étant salarié, artisan ou entrepreneur."
--> Le rdb comme moyen de diminuer les "charges" sociales, et qui se limite à permettre de "vivre modestement"... Et le fait de vivre décemment, d'avoir accès aux études, au soins, de compenser les inégalités sociales, on en fait quoi ?
Parce que là, si le rdb entraîne la suppression des aides sociales au logement ou à l'éducation, ça ne fait que renforcer les inégalités : les plus pauvres, ne disposants que de ce revenu minimum se verrait privés d'accès aux logements décents, d'accès aux études, d'accès aux soins, là ou ceux qui ont un revenu supplémentaire ou un héritage (et qui sont donc déjà privilégiés) continueront à avoir accès à tout ça...
"Ce serait une façon de transférer la responsabilité sur le citoyen. En offrant un revenu minimum, on doit se débrouiller avec et spontanément il y aura une recherche de travail pour sortir de la précarité«Ce serait une façon de transférer la responsabilité sur le citoyen. En offrant un revenu minimum, on doit se débrouiller avec et spontanément il y aura une recherche de travail pour sortir de la précarité, explique l'économiste Jean-Marc Daniel (ESCP Europe)"
Bingo, on est en plein dans un discours économique libéral : on transfère la responsabilité du chômage, de la pauvreté, de la précarité sur ceux qui en souffrent, on transforme la responsabilité sociale et collective que constitue la lutte contre la pauvreté et les inégalités en simple responsabilité individuelle.
Ce que j'attendais du rdb, c'était une assurance collective que chacun puisse vivre décemment ("de chacun selon ses moyens, à chacun selon ses besoins" disait un certain KM [pas Kevin Mérigot, hein ^^] ), quelque chose de collectif, basé et centré sur la solidarité, l'inclusion et la lutte contre les inégalités...
On en est loin :-(
(Permalink)
Comme quoi, il y à bel et bien différentes visions et différentes versions du revenu de base, et celle qui se dessine en Finlande ne m'a pas l'air des plus prometteuses :
"Ce revenu universel, versé sans contrepartie, a pour objectif de permettre à chaque citoyen finlandais de vivre modestement. Pour le gouvernement, il s'agit de lutter contre la pauvreté. Un salaire minimum commun remplacerait alors toutes aides sociales en vigueur. Un Finlandais verrait donc s'évaporer ses aides au logement, aux études, au chômage mais aussi sa pension de retraite. Les citoyens qui souhaitent avoir un niveau de vie plus élevé pourront bien sûr compléter ce revenu de base en étant salarié, artisan ou entrepreneur."
--> Le rdb comme moyen de diminuer les "charges" sociales, et qui se limite à permettre de "vivre modestement"... Et le fait de vivre décemment, d'avoir accès aux études, au soins, de compenser les inégalités sociales, on en fait quoi ?
Parce que là, si le rdb entraîne la suppression des aides sociales au logement ou à l'éducation, ça ne fait que renforcer les inégalités : les plus pauvres, ne disposants que de ce revenu minimum se verrait privés d'accès aux logements décents, d'accès aux études, d'accès aux soins, là ou ceux qui ont un revenu supplémentaire ou un héritage (et qui sont donc déjà privilégiés) continueront à avoir accès à tout ça...
"Ce serait une façon de transférer la responsabilité sur le citoyen. En offrant un revenu minimum, on doit se débrouiller avec et spontanément il y aura une recherche de travail pour sortir de la précarité«Ce serait une façon de transférer la responsabilité sur le citoyen. En offrant un revenu minimum, on doit se débrouiller avec et spontanément il y aura une recherche de travail pour sortir de la précarité, explique l'économiste Jean-Marc Daniel (ESCP Europe)"
Bingo, on est en plein dans un discours économique libéral : on transfère la responsabilité du chômage, de la pauvreté, de la précarité sur ceux qui en souffrent, on transforme la responsabilité sociale et collective que constitue la lutte contre la pauvreté et les inégalités en simple responsabilité individuelle.
Ce que j'attendais du rdb, c'était une assurance collective que chacun puisse vivre décemment ("de chacun selon ses moyens, à chacun selon ses besoins" disait un certain KM [pas Kevin Mérigot, hein ^^] ), quelque chose de collectif, basé et centré sur la solidarité, l'inclusion et la lutte contre les inégalités...
On en est loin :-(
(Permalink)