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Shaarli - Les discussions de Shaarli

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Site original : Shaarli - Les discussions de Shaarli du 23/07/2013

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Dérapage

jeudi 1 octobre 2015 à 10:07
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« Si les mots ont encore un sens, il serait souhaitable qu’on appelle un chat un chat, un dérapage un dérapage, et une saloperie une saloperie. D’autant plus que je suis persuadé qu’il existe une foule de terminaisons juridiques pour qualifier les saloperies en question.

Ami journaliste, fais-moi plaisir, bannis ce mot de ton vocabulaire. J’ai beau être d’une non-violence à toute épreuve, il m’arrive d’avoir l’envie de faire déraper ma main dans ta gueule. »

Via https://tviblindi.legtux.org/shaarli/?BE4mSQ
− Yvain
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«Ainsi, quand Gilles Bourdouleix déclare à propos de Roms « Comme quoi, Hitler n’en a peut-être pas tué assez », ce n’est pas un dérapage.

Quand François Fillon déclare « qu’entre le PS et le FN il faut choisir le moins sectaire », ce n’est pas un dérapage.

Quand Daniel Boisserie estime que « lorsqu’on installe des Roms, il y a le crime, il y a la drogue, il y a la prostitution », ce n’est pas un dérapage.

Quand Philippe Le Ray imite le caquètement d’une poule, dans l’enceinte de l’Assemblé Nationale, lors de la prise de parole de Véronique Massonneau, ce n’est pas un dérapage.

Quand une gamine de dix ans, embarquée par ses parents dans une manifestation d’opposants au mariage pour tous, traite Christiane Taubira de guenon en brandissant une banane, ce n’est pas un dérapage.

Quand Marine Le Pen affirme ressentir un malaise en voyant des otages libérés dont la pilosité et la tenue « mériteraient des explications de leur part », ce n’est pas un dérapage.

Quand la police fait preuve de violence, ce n’est pas un dérapage.

Quand Natacha Polony se lance dans l’humour, ce n’est pas un dérapage.

Rien de tout ceci n’est imprévu et incontrôlé.

Si les mots ont encore un sens, il serait souhaitable qu’on appelle un chat un chat, un dérapage un dérapage, et une saloperie une saloperie. D’autant plus que je suis persuadé qu’il existe une foule de terminaisons juridiques pour qualifier les saloperies en question.

Ami journaliste, fais-moi plaisir, bannis ce mot de ton vocabulaire. J’ai beau être d’une non-violence à toute épreuve, il m’arrive d’avoir l’envie de faire déraper ma main dans ta gueule.»
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