PROJET AUTOBLOG


Shaarli - Les discussions de Shaarli

Archivé

Site original : Shaarli - Les discussions de Shaarli du 23/07/2013

⇐ retour index

Ces scandales médiatiques qui se dégonflent au tribunal (1) | Arrêt sur images

mardi 17 mars 2015 à 14:01
Liens des pleutres 17/03/2015
(contenu disponible pendant 24h)

Question qu'on se pose souvent quand on voit nos dirigeants / grands patrons se tirer inlassablement des affaires où ils sont empêtrés, avec l'exemple d'Eric Woerth : «Comment expliquer le décalage entre le feuilleton médiatique contre Woerth, poursuivi dans trois affaires, et la facilité apparente avec laquelle il s'en est sorti dans deux d'entre elles ? Les médias en ont-ils trop fait ? La justice est-elle sous-dimensionnée pour instruire et juger ce type d'affaires ? Premier volet de notre série sur ces politiques dézingués par la presse et en voie de blanchiment par la justice.»

La réponse tient parfois dans des affaires qui traînent jusqu'à prescription (mauvaise volonté ?), mais aussi la difficulté d'établir certaines preuves, même quand le dossier a l'air accablant. Quand on peut se payer une armée d'avocats pour trouver les faiblesses de l'accusation et quand la magistrature «ne veut pas risquer sa carrière», on est mieux lottis que le péquenaud moyen.

Extrait de la conclusion :

«Mediapart a multiplié les articles à charge contre Woerth. N'est-ce pas un peu dérangeant, si au final, toutes ces accusations tombent ? "Si on met en regard nos articles avec les centaines d'heures d'interviews de Woerth à la télé et à la radio, ça ne pèse rien, répond le journaliste. Je suis sidéré de voir qu'en quatre ans d'instruction, il a tribune ouverte partout. Notre travail d'enquête ne contrebalance pas sa puissance médiatique. A Bordeaux, il n'est venu que trois jours et a continué à donner des interviews".

D'une manière générale, Deléan assure que le système judiciaire est favorable aux puissants : "Tout est fait pour compliquer les affaires qui touchent les politiques ou les grands patrons. La procédure est très complexe, avec des recours devant la chambre de l’instruction puis la Cour de cassation. Les plus gros cabinets d'avocats sont saisis avec des moyens illimités pour retarder les procédures alors que face à eux, il y a juste un petit juge, sa greffière et trois flics. C'est presque un exploit quand une affaire est jugée et va au bout. Le combat est inégal.".

En bonne voie pour obtenir une relaxe dans ce volet de l'affaire Bettencourt, Woerth n'en aura pas fini avec la justice. Fin mars, il comparaitra de nouveau devant le tribunal correctionnel de Bordeaux dans l'affaire de la légion d'honneur.»

(backup: http://huit.re/PwePZE92)
(Permalink)