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Site original : Shaarli - Les discussions de Shaarli du 23/07/2013

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Apocryphes et athéisme contemporain

lundi 14 octobre 2013 à 00:33
Valentin Champer, le 14/10/2013 à 00:33
Texte intéressant, mais du pinaillage qui n’enlève rien à la vérité de l’athéisme. Il n’y a pas besoin de discuter les textes de quelque religion pour fonder l’athéisme, même si l’exercice peut être amusant, ou relever de l’autodéfense dans les pays où la religion est encore puissante (pas le cas de la France); le corpus scientifique suffit.

« Obsédés par la question de la sélection et du rôle de l’Église là dedans, ils peuvent néanmoins utiliser des modes de raisonnement très analogues ont croyants les plus conservateurs dans leur vision des apocryphes. Prétendant s’ancrer dans le réel, ils font l’impasse totale sur les conditions matériels de productions, de recopies, d’utilisation et de diffusion des textes. »

Des gens qui « ont l’impasse totale sur les conditions matériels de productions, de recopies, d’utilisation et de diffusion des textes » et qui eux, ont toujours refusé le libre examen des textes, c’est pas les gens du clergé?

« Chaque conviction religieuse – et l’athéisme, malgré ses prétentions, est une conviction religieuse – est persuadée de pouvoir redresser l’homme. »

Amusant, cet argument que l’atheisme est une religion. Dans ce cas, quel est son clergé? Quel est son dieu? La raison? La raison n’est pas consciente, c’est une idée. S’il se base sur les sciences, l’athée les vénère-t-il? Non. On peut renverser l’idée que l’athéisme est une religion en ce que la religion n’est qu’un athéisme vandalisé: un croyant n’est alors qu’un athée ne croyant à aucun dieu sauf celui/ceux que sa culture lui impose, le critère étant surtout géographique.

« On remarquera que l’auteur ignore tout des recherches contemporaines sur la fonction du mythe, le confondant avec le mensonge. Mais c’est le cas de bien des athées militants. »

On peut très bien parler ainsi des dealers de mythe. Du reste, ce qui est affirmé sans preuve peut être réfuté sans preuve. Et il faut être un peu fêlé, en tant qu’athée, pour aller s’infliger de la lecture religieuse, de quelque nature qu’elle soit. Enculer des mouches au sujet d’un texte de fiction n’est pas mal en soi; considérer le livre de fiction comme la vérité absolue de l’univers est stupide. La position que le contenu de la religion chrétienne peut être métaphorique n’est plus punie que parce que l’église n’est plus en position de force − elle fait ce qu’elle peut pour survivre.

« Précisons également que, comme bien souvent, l’auteur enfonce des portes ouvertes qui n’ont jamais empêchés les croyants de croire. »

On notera que si les croyants ne se gênent pas pour faire abstraction de ce qui les gênent dans leurs torchons métaphysiques, les athées doivent être impérativement plus vertueux. Bonjour la cohérence. Quand l’un argue que le texte gênant est à lire littéralement, l’autre dit que c’est à lire métaphoriquement. Quand l’un analyse métaphoriquement le texte, l’autre se dit choqué et dit qu’il faut le lire littéralement. On n’a pas fini.

Toujours la même histoire, certains prétendent croire, d’autres préfèrent les faits.
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