» AG ONU : Lutte contre la glorification du nazisme. BRICS POUR, USA Canada Ukraine CONTRE, UE s’abstient
mercredi 26 novembre 2014 à 09:07Dotmana interesting links 26/11/2014
Et comment nos chers élus défendent leur abstention ?
"Lutte contre la glorification du nazisme et d’autres pratiques qui contribuent à alimenter les formes contemporaines de racisme, de discrimination raciale, de xénophobie et de l’intolérance qui y est associée"
Il y a une croix gammée dessinée sur un mur, ça fait la une de tous les journées, la France s'abstient sur une résolution de l'ONU pour lutter contre le nazisme et là, plus personne n'en parle ? WTF ?
Et Poutine qui vote pour la résolution ? Ah merde, c'est qui les méchants en fait ?
(Permalink)
Riff's Links 26/11/2014
Ben tiens... Je peux proposer au moins une explication à l'abstention des européens : la volonté de ne pas justifier certaines revendication de Poutine.
Si cette résolution contre le nazisme est proposée entre autre par la Russie, c'est bien parce que cela lui permet de poser à l'antifasciste, en réduisant ses opposants (ukrainiens principalement) à des fascistes... Permettant donc à Poutine de jouer au sauveur/héros et de faire oublier un peu ses tendances autoritaires, son expansionnisme et sa rhétorique nationaliste, en instrumentalisant l'histoire russe de la seconde guerre mondiale au passage (En Russie la 2eme GM est appelée Grande Guerre Patriotique et est un marqueur assez fort de nationalisme, et s'en revendiquer et se revendiquer de la lutte contre le nazisme et le fascisme n'a donc pas forcément la même signification las-bas que ce qu'elle peut avoir ici).
Et effectivement, il y a bien eu des militants nationalistes, fascistes ou néo-nazi en Ukraine, à Maïdan et au sein des milices qui combattent les séparatistes... Mais bon, du coté russe, on a vu ressortir tout un attirail idéologique mélangeant les vieilles nostalgies tsaristes et stalinistes à un nationalisme bourrin... Effectivement, les extrêmes droites russes se revendiquent assez peu des nazis, pour des raisons historique, mais je ne suis pas persuadé qu'elles soient moins nationalistes ou violentes que leurs "opposantes" ukraniennes.
Deux choses donc :
- effectivement, ce n'est pas innocent de la part des gouvernements européens de s'abstenir, mais cette résolution est avant tout un coup de com' de Poutine.
- les-crises.com s'est régulièrement illustré par la défense de l'action de Poutine... d'où la conclusion qu'il tire de cette affaire ("et c'est Poutine qui est d’extrême droite ?"), illustration parfaite de la stratégie russe : "si on retourne l'accusation et la suspicion de "fascismes" vers nos opposants, on devient les "gentils" antifascistes et on plus personne ne peut nous reprocher nos politiques"...
Au passage : critiquer l'interventionnisme américain et européen, la main-mise que ces pays peuvent avoir sur les institutions financières internationales, critiquer l'OTAN, bref, protester contre l'impérialisme de certains pays, c'est quelque chose de légitime et de plutôt sain... Par contre, prendre la défense au nom de cet anti-impérialisme, d'un régime autoritaire et lui-même ouvertement impérialiste, comme à tendance à le faire "les-crises", honnêtement, c'est virer au grand n'importe quoi...
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Et comment nos chers élus défendent leur abstention ?
"Lutte contre la glorification du nazisme et d’autres pratiques qui contribuent à alimenter les formes contemporaines de racisme, de discrimination raciale, de xénophobie et de l’intolérance qui y est associée"
Il y a une croix gammée dessinée sur un mur, ça fait la une de tous les journées, la France s'abstient sur une résolution de l'ONU pour lutter contre le nazisme et là, plus personne n'en parle ? WTF ?
Et Poutine qui vote pour la résolution ? Ah merde, c'est qui les méchants en fait ?
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Riff's Links 26/11/2014
Ben tiens... Je peux proposer au moins une explication à l'abstention des européens : la volonté de ne pas justifier certaines revendication de Poutine.
Si cette résolution contre le nazisme est proposée entre autre par la Russie, c'est bien parce que cela lui permet de poser à l'antifasciste, en réduisant ses opposants (ukrainiens principalement) à des fascistes... Permettant donc à Poutine de jouer au sauveur/héros et de faire oublier un peu ses tendances autoritaires, son expansionnisme et sa rhétorique nationaliste, en instrumentalisant l'histoire russe de la seconde guerre mondiale au passage (En Russie la 2eme GM est appelée Grande Guerre Patriotique et est un marqueur assez fort de nationalisme, et s'en revendiquer et se revendiquer de la lutte contre le nazisme et le fascisme n'a donc pas forcément la même signification las-bas que ce qu'elle peut avoir ici).
Et effectivement, il y a bien eu des militants nationalistes, fascistes ou néo-nazi en Ukraine, à Maïdan et au sein des milices qui combattent les séparatistes... Mais bon, du coté russe, on a vu ressortir tout un attirail idéologique mélangeant les vieilles nostalgies tsaristes et stalinistes à un nationalisme bourrin... Effectivement, les extrêmes droites russes se revendiquent assez peu des nazis, pour des raisons historique, mais je ne suis pas persuadé qu'elles soient moins nationalistes ou violentes que leurs "opposantes" ukraniennes.
Deux choses donc :
- effectivement, ce n'est pas innocent de la part des gouvernements européens de s'abstenir, mais cette résolution est avant tout un coup de com' de Poutine.
- les-crises.com s'est régulièrement illustré par la défense de l'action de Poutine... d'où la conclusion qu'il tire de cette affaire ("et c'est Poutine qui est d’extrême droite ?"), illustration parfaite de la stratégie russe : "si on retourne l'accusation et la suspicion de "fascismes" vers nos opposants, on devient les "gentils" antifascistes et on plus personne ne peut nous reprocher nos politiques"...
Au passage : critiquer l'interventionnisme américain et européen, la main-mise que ces pays peuvent avoir sur les institutions financières internationales, critiquer l'OTAN, bref, protester contre l'impérialisme de certains pays, c'est quelque chose de légitime et de plutôt sain... Par contre, prendre la défense au nom de cet anti-impérialisme, d'un régime autoritaire et lui-même ouvertement impérialiste, comme à tendance à le faire "les-crises", honnêtement, c'est virer au grand n'importe quoi...
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