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87,9 % de réussite au bac, ou la stratégie du renoncement (Focus Campus) - Les liens de Nagumo

dimanche 13 juillet 2014 à 11:45
Nagumo, le 13/07/2014 à 10:45
Ou comment l'on s'achemine lentement mais sûrement vers une sélection à l'entrée de l'université.

Il ne faut pas se voiler la face : ce taux de réussite ne signifie absolument pas une amélioration miraculeuse du niveau des élèves, mais un renoncement certain à la maîtrise des savoirs élémentaires. Ce qui ne rend service à personne, si ce n'est à ceux qui souhaitent mordicus l'instauration d'une sélection pour le passage en premier cycle universitaire.
Quelle tristesse.

Extrait :
"En réalité, chacun en est conscient : cette envolée du taux de réussite au bac - qui est même plus largement accordé que le brevet, c'est dire - ne fait que refléter un affaissement progressif du niveau d'exigence et une multitude de petits abandons. Les savoirs de base, que le baccalauréat est censé contrôler, sont de moins en moins maîtrisés. L'enseignement secondaire, peu à peu, se résout à accepter et à entériner la baisse du niveau général des élèves. En renonçant, bien souvent, à exiger des élèves un minimum de travail et d'efforts, on renonce aussi à imposer un examen qui en soit vraiment un.

Inutile de jeter la pierre aux uns ou aux autres : enseignants, responsables du système éducatif, parents d'élèves, politiques et "parties prenantes" diverses, tous ont leur part de responsabilité. Il est tellement plus facile de satisfaire le plus grand nombre, en lâchant du lest sur le niveau et en notant "large" ! Il y a une bonne part de démagogie collective dans ce renoncement. Or les jeunes doivent en être conscients : renoncer à l'exigence à leur égard, c'est céder à la facilité, ce n'est pas leur rendre service. Les familles aussi doivent le comprendre."
(Permalink)

Timo, le 13/07/2014 à 11:45
Tiens, et je croyais que les sujets de math et de français étaient infaisables ? Pour compenser, on peut estimer que les niveaux d’anglais augmentent (et encore, je ne suis pas sûr).

Mais comme tu dis, ceci va creuser encore plus le gap entre le lycée et l’université (qui elle, conserve son niveau).

Un autre problème aussi, c’est que maintenant si un élève n’a pas son bac (ou n’importe quel autre examen, comme le permis de conduire) ben il casse la gueule à tout le monde, aidé de ses parents.

D’ailleurs, certains lycées et collèges préfèrent faire passer les élèves chiants dans la classe supérieure pour s’en (de l’élève et des parents) débarrasser le plus vite possible (les profs n’ayant plus aucun mot à dire sur l’éducation, je peux les comprendre). Du coup, arrivé à l’examen, le taux de réussite baisse. Finalement, ils baissent le niveau des examens pour conserver le taux de réussite.

C’est un gros merdier où le diplôme ne sert plus à rien. C’est comme ça qu’on en est arrivé au fait que le bac ne suffit plus pour certains métiers. Ce qui avant devait se faire au lycée, est maintenant fait en fac ou en BTS ; et les politicards de dire « oh, mais le nombre d’étudiants post-bac augment, c’est merveilleux, on est trop un pays de cerveaux !!1 ».

Mouarf.
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