Choses vues, sur le web et ailleurs > le hollandais volant 10/02/2015
J'ignorais ceci.
Après, l'échec n'est pas stimulant de la même façon pour tout le monde : certains vont rebondir et se surpasser -ou continuer à faire aussi bien et passer outre la bêtise d'un évaluateur- d'autres seront brisés et incapables de poursuivre.
(Permalink)

Les liens de Kevin Merigot > Choses vues, sur le web et ailleurs 10/02/2015
Oui, l'échec comme moteur, c'est pas gagné pour tout le monde... Et ça a un impact différent sur chaque personne du coup. On ne peut pas promouvoir l'échec comme vecteur de réussite absolu, ni même comme foncièrement une bonne chose. Ça dépend aussi de l'importance de l'échec. Il est plus facile de voir des bons côtés lorsque l'échec n'est pas total ou dépendant du jugement d'une personne. Lorsque tu as tout investi et que tu perds tout, c'est déjà plus compliqué.

De plus, pour une personne qui réussit, combien subissent des échecs dont elles ne se relèvent pas ?

Enfin, ces exemples de réussite après un "gros échec" permettent de culpabiliser encore plus ceux qui sont incapables de surmonter un problème, comme si c'était possible pour tout le monde, sans aide ou quoi. "Regarde untel, il a rien demandé à personne, il a réussit tout seul". Parce qu'on le sait tous hein, l'individu est capable de déplacer des montagnes par sa seule volonté. S'il n'y arrive pas, c'est qu'il ne le voulait pas vraiment.

Mais je digresse, je digresse...
(Permalink)

Riff's Links > Les liens de Kevin Merigot 10/02/2015
""Regarde untel, il a rien demandé à personne, il a réussit tout seul". Parce qu'on le sait tous hein, l'individu est capable de déplacer des montagnes par sa seule volonté. S'il n'y arrive pas, c'est qu'il ne le voulait pas vraiment."

Ben oui, parce qu'il est un individu unique, libre et rationnel, dégagé de tout cadre social et de tout déterminisme, et dirigé par son seul intérêt bien compris, qu'on vit dans une méritocratie, et qu'après tout, c'est pas sa faute si il a eu des parents qui habitaient la bonne zone résidentielle pour aller dans une école correcte, suffisamment prospères pour lui financer ses études, suffisamment éduqué pour lui transmettre leurs capital culturel, suffisamment inséré dans le monde professionnel pour lui faire profiter de leur carnet d’adresses...  La reproduction sociale à travers l'école, après tout c'est juste du fantasme de sociologue gauchiste ^^

Où sinon, on peut aussi se demander si cette reproduction sociale ne serait pas la norme, la méritocratie un mythe pratique pour justifier les inégalités d'accès à l'éducation, et ceux qui réussissent à "déplacer des montagnes par leur seul volonté" et à dépasser les inégalités sociales des exceptions mises en avant pour accréditer ce mythe...
(Permalink)

Bookmark Bronco > Choses vues, sur le web et ailleurs 10/02/2015
En effet, je ne crois pas du tout à l'échec comme moteur de progression quand il est véhiculé par celui qui est censé pousser dans le bon sens  et de façon bienveillante...
Pour ma part, je n'ai JAMAIS dit ce genre de choses à un élève et je ne le ferai jamais...
Par contre, j'utilise régulièrement le sarcasme ou l'ironie pour révéler aux gamins les limites de leurs raisonnements ou les incohérences de leur comportement...

C'est pas avec des tartes dans la gueule et des humiliations qu'on fabrique des vainqueurs, c'est clair...

Lien vers le message anterieur http://mypersonnaldata.eu/shaarli/?XytXtQ
(Permalink)

Choses vues, sur le web et ailleurs > Riff's Links 10/02/2015
"Ou sinon, on peut aussi se demander si cette reproduction sociale ne serait pas la norme, la méritocratie un mythe pratique pour justifier les inégalités d'accès à l'éducation, et ceux qui réussissent à "déplacer des montagnes par leur seul volonté" et à dépasser les inégalités sociales des exceptions mises en avant pour accréditer ce mythe..."
(Permalink)