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LA GRANDE AVENTURE DU FRANÇAIS : La grande aventure du français: une lutte à mort contre les langues régionales - L'Express - Le Hollandais Volant

mercredi 30 juillet 2014 à 01:06
Kevin Merigot, le 30/07/2014 à 01:06
Heu oui mais non.

Dès la fin du XIVe siècle, le français médiéval est déjà une langue internationale (l'anglais remplacera le français comme langue diplomatique qu'à la fin de la seconde guerre mondiale, après 6 siècles de français). Ce français s'est enrichi de toutes les autres variétés de la langue d'oïl avec la montée en puissance de Paris.

Durant toute cette période, et jusqu'à la fin du XVIe siècle, la langue de l'Église est uniquement le latin. Elle ne commence à céder la place, très lentement, aux langues vernaculaires qu'après le Concile de Trente, en 1530, où l'Église accepte que les messes soient dites à la fois en latin et en lange vernaculaire. Il faudra attendre le milieu du XXe siècle, avec Vatican II pour que les messes uniquement en langue locale soient acceptées.

Le français ne surpassera le latin comme langue du savoir qu'au début du XIXe siècle. Avant cela, les élèves de France n'apprennent des leçons qu'en latin : c'est la langue qu'ils apprennent à lire, par la volonté de l'Église, qui n'est toujours pas séparée de l'État.

Dire que le français est la langue de l'Église est une contre-vérité historique. S'il est vrai que le français actuel est la variante de la langue d'oïl ayant surpassé les autres, en grande partie en raison de l'aristocratie, il est assez malhonnête de prétendre que c'est grâce à l'Église, celle-ci utilisant toujours le latin pour communiquer et faire ses messes alors que la majorité de la population parlait et comprenait le français.
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