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Site original : Shaarli - Les discussions de Shaarli du 23/07/2013

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Signal » Blog Archive » Le VDSL2, ou le haut débit pour ceux qui l’ont déjà

lundi 21 octobre 2013 à 18:36
CAFAI, le 21/10/2013 à 18:36
Bon, celle là je la fais rapide, parce que je n’ai pas le temps de fignoler les références.

J’espère ne pas trop proférer d’énormités, les experts sont bienvenus pour me corriger si nécessaire dans les commentaires.

Nos fournisseurs d’accès nationaux annoncent en grande pompe le déploiement national du VDSL2 ce 1er octobre, sous le haut patronage de l’ARCEP qui a bien voulu les y autoriser (on est en France, on n’est pas là pour déployer n’importe quoi sans l’aval des autorités et la validation de France Télécom qui a encore la mainmise sur le réseau cuivre).

Le VDSL2, en gros, c’est une évolution de l’ADSL qui permet des débits plus élevés en changeant le matériel électronique à chaque extrémité, c’est à dire d’une part du côté du central téléphonique (vulgairement appelé NRA, nœud de raccordement d’abonnés) dans un équipement appelé DSLAM ; d’autre part à l’autre bout du côté de chez nous, c’est à dire dans le modem ou la box ADSL.

Le VDSL2 est présenté comme une manière économique d’accéder quasiment aux débits de la fibre optique, sans avoir à tirer pour cela de nouveaux câbles dans la voirie.

Et ce n’est pas faux, mais ce n’est pas tout à fait vrai non plus.

Car le VDSL2 n’est intéressant qu’en deçà d’une longueur de ligne de 1200 à 1500 mètres (Free place la barre à 1200 mètres). Habitant pourtant en zone très dense, en plein Paris, je suis à 1279 mètres de mon NRA. Dommage. En même temps, cela m’évitera la tentation de perdre mon temps avec cette technologie temporaire.

Autrement dit, le VDSL2 n’est intéressant (à condition d’avoir une box récente, le supportant) que pour les gens qui ont déjà de l’ADSL de très bonne qualité, profitant déjà de 15 à 20 Mbps en lien descendant. Ce sont donc, déjà, les plus privilégiés des abonnés cuivre.

En zone rurale ou moins dense, la norme est plutôt aux longueurs de ligne de 3 à 10 km. Autrement dit, les déjà moins bien connectés (qui bénéficient royalement de débits de 512 Kbps à 2 Mbps)  le resteront tant qu’ils n’auront pas la fibre.

En revanche, on peut établir des petits locaux de répartition intermédiaires, reliés généralement au NRA par une fibre optique, et qui permettent de réduire la longueur du cuivre jusqu’à l’abonné final, afin de profiter au mieux des progrès du VDSL2. Cette petite contrainte fait partie quasi-intégrante de la technologie. Mais cela réclame des travaux et donc, à l’heure actuelle, le VDSL2 qui est testé depuis près d’un an n’est pas déployé de cette façon.

De mon côté j’attends, donc, toujours la fin de pose de la fibre chez moi, le seul vrai support de transmission d’avenir.

Voilà.

Mise à jour : un article sur ZDNet beaucoup plus détaillé montrant que les locaux de répartition ne sont même pas possibles en France. (http://www.zdnet.fr/actualites/plan-tres-haut-debit-le-vdsl2-ne-change-rien-a-l-affaire-39792580.htm)
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