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"Ça fait bien longtemps que je ne prononce plus mon prénom quand je me présente au téléphone"

mercredi 16 octobre 2013 à 16:57
qosgof, le 07/10/2013 à 17:23
Mustapha Kessous, journaliste à Le Monde, raconte comment il est victime du racisme au quotidien, visites d'appartements,  attitude des policiers ou des videurs, diverses interviews.. A tel point qu'il ne donne plus son prénom au téléphone.

♪ Moi je n'suis pas raciste, mais quand même les bicots, chaque fois qu'y'a un sale coup, bah y faut qu'y zen soient ♫
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Goldy, le 07/10/2013 à 21:31
C'est un article qui a quelques années que j'ai vu passer sur Twitter. Il faut le lire, cela fait froid dans le dos, vraiment.
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MrJmad, le 08/10/2013 à 07:48
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adrian.gaudebert, le 09/10/2013 à 09:26
"Ça fait bien longtemps que je ne prononce plus mon prénom quand je me présente au téléphone"
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Valentin Champer, le 09/10/2013 à 14:36
« A mon arrivée au journal, en juillet 2004, je pars pour l'île de la Barthelasse, près d'Avignon, couvrir un fait divers. Un gamin a été assassiné à la hachette par un Marocain. Je me retrouve devant la maison où s'est déroulé le drame, je frappe à la porte, et le cousin, la cinquantaine, qui a tenté de réanimer l'enfant en sang, me regarde froidement en me lançant : "J'aime pas les Arabes." Finalement, il me reçoit chez lui.

On pensait que le meurtrier s'était enfui de l'hôpital psychiatrique de l'endroit : j'appelle la direction, j'ai en ligne la responsable : "Bonjour, je suis M. Kessous du journal Le Monde..." Elle me dit être contente de me recevoir. Une fois sur place, la secrétaire lui signale ma présence. Une femme avec des béquilles me passe devant, je lui ouvre la porte, elle me dévisage sans me dire bonjour ni merci. "Il est où le journaliste du Monde ?", lance-t-elle. Juste derrière vous, Madame : je me présente. J'ai alors cru que cette directrice allait s'évanouir. Toujours pas de bonjour. "Vous avez votre carte de presse ?, me demande-t-elle. Vous avez une carte d'identité ?" "La prochaine fois, Madame, demandez qu'on vous faxe l'état civil, on gagnera du temps", riposté-je. Je suis parti, évidemment énervé, forcément désarmé, avant de me faire arrêter plus loin par la police qui croyait avoir... trouvé le suspect. »
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Serendipity, le 10/10/2013 à 11:04
Putain de merde, j'en pleure, c'est ça la France alors ?
Ca me rappelle les galères de mon ami Kaci pour renouveler son visa pour rester en France il y a quelques années, alors qu'il avait un travail, un beau diplôme, des amis, tout ce qu'il faut pour justifier sa présence parmi nous.
Et la chanson que j'avais écrite alors :
"J'aimerais tant pouvoir te retenir, pouvoir te dire
Que ça changera, qu'on n'est pas comme ça... mais je n'peux pas"

Pierre Perret est un meilleur poète que moi, et sa chanson Lili me fait systématiquement pleurer elle aussi. Mais ce qui est douloureux, c'est que cette chanson date de 1977...
"Elle croyait qu´on était égaux Lily
Au pays de Voltaire et d´Hugo Lily
Mais pour Debussy en revanche
Il faut deux noires pour une blanche
Ça fait un sacré distinguo"
http://www.youtube.com/watch?v=PzkFRlP9O3I

via http://qosgof.fr/fosteb/?tZUgrg
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Fou à lier, le 16/10/2013 à 16:57
Être journaliste au Monde, et s'appeler Mustapha, en France, en 2013.
Un peu de réalité ne nuit pas.

Bon, je publie ce texte après tout le monde, mais c'est parce que ça traine dans mes bookmarks de téléphone portable :p
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