PROJET AUTOBLOG


Shaarli - Les discussions de Shaarli

Archivé

Site original : Shaarli - Les discussions de Shaarli

⇐ retour index

Une interview de Jérémie Zimmermann de La Quadrature du Net par Ariel Kyrou & Victor Secretan

mardi 26 mai 2015 à 07:44
CAFAI Liens en Vrac 26/05/2015
Ils s’appellent CETA, ACTA ou encore IPRED. Dits comme ça, à haute voix, ces acronymes au nom d’aspirine ne racontent pas grand-chose de passionnant au citoyen européen lambda, et c’est voulu. Car ces traités commerciaux et autres accords mondiaux se targuant noblement de « combattre la contrefaçon » sont de véritables petites bombes à retardement contre l’Internet ouvert et libre tel que nous le concevons. Le dernier en date de ces textes impériaux est le CETA, pour « Comprehensive Economic and Trade Agreement ». Débattu cet automne 2012 entre les représentants des États concernés, à des multiples reprises et en toute discrétion, le CETA se présente comme un accord commercial tout ce qu’il y a de plus banal entre le Canada et l’Union européenne. Sauf que derrière ce masque se cache le retour d’une hydre dont le symbole est l’ACTA, ou Anti-Counterfeiting Trade Agreement, traduisez : Accord Commercial Anti Contrefaçon. Le retour ? Oui, le retour. Fait unique et considérable : l’ACTA a en effet été rejeté à une très large majorité des votes par le Parlement européen le 4 juillet dernier, en particulier grâce à l’action pugnace d’une ribambelle d’associations européennes, parmi lesquelles en France la Quadrature du Net. Sauf que pas mal des mesures prônées par l’ACTA, comme des sanctions pénales contre les pratiques non marchandes de la Toile, se retrouvent dans le CETA, comme elles se retrouveront demain dans beaucoup des accords commerciaux que nous concoctent en toute opacité les États du monde au nom des intérêts bien compris de leurs multinationales.
(Permalink)