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Un peu de mauvais esprit à propos de TEDx

lundi 15 décembre 2014 à 18:14
Escales internautiques 15/12/2014
Ouais, TED/TEDx, c’est quand même, et malgré tout, le couplet INOVASSION-BUZYNESSE des trépanés du capital.

« Un point commun à ces conférences, tout à fait horripilant à mon sens, c’est leur affirmation redondante de ce que le bien n’est pas l’ennemi des biens, que l’on peut rendre le monde plus beau, moins sale, plus digne, sans jamais nuire à la marche du business, et au contraire, qu’il y a plein d’argent à se faire à bien faire. Bref, changer le monde mais surtout, sans rien bousculer, que tout change pour que rien ne change. Ce n’est pas totalement idiot, on n’attrape pas des mouches avec du vinaigre, mais peut-on arranger quoi que ce soit aux malheurs du monde en encourageant le système qui en est généralement la cause première ?
De temps en temps, un conférencier  menace : « les entreprises doivent se mettre au développement durable, il en va de leur survie », mais ça ne cogne jamais bien fort. »

« Le prix des places pour assister aux conférences de TEDx Paris était de quatre-vingt-dix euros, c’est à dire environ cent dollars, soit le maximum autorisé par l’organisation TED. Sur le site de TEDx Paris 2011, je lis : « nous n’avons pas envie que TEDxParis soit perçu comme un évènement élitiste.. grâce aux “packs mécène” une centaine d’étudiants, en particulier des étudiants défavorisés, seront invités à participer à l’événement […] ».
Quatre-vingt dix euros, c’est tout de même une journée et demie de travail pour un smicard. »

« Vouloir changer le monde en s’interdisant de faire de la politique, voilà une drôle d’idée, finalement, puisque c’est la définition même de la politique : agir sur notre destin, sur notre organisation sociale. Mais voilà, le mot « politique » est devenu péjoratif, et cela s’est fait au profit d’une idéologie qui confie nos destins non plus à nous-mêmes ni à nos représentants, mais aux sociétés qui gèrent notre argent, notre approvisionnement en biens, nos emplois et parfois même nos rêves et les rapports que nous entretenons les uns avec les autres. En affirmant renoncer à la politique, TED est sans doute bien moins neutre que voulu. »
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