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Retour sur le procès dit « de la mutuelle des fraudeurs » | Indymedia Lille

jeudi 4 juin 2015 à 12:51
Liens des pleutres 04/06/2015
« Nous assistons d’abord à la condamnation d’un homme originaire de l’est de l’Europe. Il se défend seul pour des actes qu’il a déjà reconnu face à la police : une effraction, suivie de vol de boissons et de barres chocolatés. La puissance judiciaire le réduit aux larmes et au regret. Elle sera sans compassion pour lui. Les parties civiles demandent une indemnisation à hauteur du préjudice, 1045 euros, mais le Procureur de la République, qui a le dernier mot dans le déroulé du procès, requiert dix-huit mois d’incarcération. Il écope de douze mois de prison fermes. Menotté, il demande le droit d’embrasser sa mère. Le juge leur octroie une accolade. L’ambiance est toujours aussi rance dans les tribunaux de France. Nous savons pourquoi nous détestons cette justice. »

« Le juge tente de savoir si ces deux là sont « les chefs de l’organisation ». Il est toujours difficile pour une institution hiérarchique verticale d’appréhender l’autogestion. […] Transpole cherche surtout des moyens de résorber son déficit, qui se chiffre en dizaines de millions d’euros, en appliquant des tarifs qui augmentent chaque année et en multipliant les procès à ceux et celles qui ne peuvent pas endurer le prix de des tickets ou des abonnements. […] Les tentatives de questions tournent vite court. Surtout quand on tente d’expliquer aux accusés que leur action semble inutile et déconnectée de la réalité, puisque la reconnaissance « d’un état de grande nécessité » existe dans la justice française, et chez Transpole. Pas de bol, nos camarades ont assistés aux procès qui ont eu lieu à la rentrée pour les premiers « fraudeurs d’habitude » : amendes sévères, prison avec sursis, prison ferme. Voilà ce que leur a valut leur « état de grande nécessité » manifeste pendant leurs procès. Fin de ce débat. Le Procureur intervient alors pour poser une question sur les inscriptions à la mutuelle : « Quels justificatifs demandez-vous ? » Il reste muet quand les accusés répondent « la confiance ». C’est un sentiment qu’un Procureur ne doit pas éprouver souvent envers une autre personne que pour lui-même. « C’est un monde de rêve », croit ironiser le juge pour reprendre la main. « C’est un monde de justice sociale », concluent nos camarades. »

Via paris-luttes.info
− Yvain
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