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En France, le CDI n'est pas le principal frein à l'embauche | Slate.fr

vendredi 15 mai 2015 à 14:31
le hollandais volant 15/05/2015
C’est le salaire, le principal frein.
Faut être honnête : les patrons, ça les fait chier de devoir payer leurs employés.

Mais bon, quand ils le font pas, les employés ne reviennent pas et il n’y a plus personne pour faire le sale boulot, donc ils sont un peu obligés, les pauvres…

C’est d’ailleurs pour ça qu’ils vont s’implanter en Chine. Pas besoin de les payer, là-bas : si un employé meurt de faim, il y en a d’autres dehors.

Avant, ils pouvaient même utiliser des écoliers : ils faisaient fermer les écoles et les écoliers étaient disponibles. Mais ceci n’est plus possible maintenant : Apple a posé un brevet sur cette méthode.


(#ironie)
— (permalink)

GuiGui's Show - Liens 19/05/2015
« La reprise de l’emploi passe-t-elle vraiment par la remise en question du CDI? Le Medef, qui réclame une réforme du contrat de travail, met en avant la rigidité des contrats comme frein principal à l’embauche (pour près d’un chef d’entreprise sur trois), suivie du coût du travail et des incertitudes économiques.

[...]

Or, avec un taux d’utilisation des capacités de production qui oscille selon l’Insee entre 80% et 82% depuis 2012, les entreprises cherchent avant tout à restaurer leur compétitivité et ne sont guère incitées à investir dans l’appareil productif.

[...]

Même la réduction du coût du travail introduite avec le crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE) et divers allègements de cotisations sur les bas salaires pour former le pacte de responsabilité (avec ses 40 milliards d’euros pour les entreprises), n’a pas encore permis de relancer les embauches.

L’emploi ne peut redémarrer que lorsque l’activité le justifie, notamment avec la reprise de l’investissement. Et que la visibilité sur le portefeuille de commandes autorise des engagements sur moyen et long termes. Mais la reprise économique, même avec une perspective de 1,1% sur l’année 2015, reste poussive. C’est pourquoi les déclarations d’embauche restent fluctuantes et que le chômage atteint des records. Dans ce contexte, le débat sur le contrat à durée indéterminée apparaît bien secondaire.

[...]

La remise en question du CDI aurait d’ailleurs des répercussions sur bien d'autres domaines que sur les seules modalités d’embauche pour les salariés. Quelle serait, par exemple, l’attitude des acteurs économiques qui, aujourd’hui, considèrent le CDI comme une assurance dans leur activité? C’est le cas des banques lorsqu’elles décident de l’attribution d’un crédit. [...] C’est aussi le cas des propriétaires de logements pour qui un CDI est considéré comme une garantie de ressources de leurs locataires, et qui en tiennent compte dans la sélection qu’ils opèrent.

[...]

Mais pour les candidats à un logement ou à un crédit, les cautions de toute nature réclamées par ces acteurs sont d’ores et déjà très compliquées à mettre en place. Pas facile d’avoir le bon profil. Alors, lorsqu’on n’a pas de CDI…! Ces acteurs sont-ils eux-mêmes prêts à accepter  une plus grande prise de risque, ou exigeront-ils encore plus de garanties?

[NDLR : gros +1 ]

[...]

d’après l’Acoss (caisse nationale des Urssaf), au premier trimestre 2015, la hausse des déclarations d’embauche atteint 4% pour les CDD dans les TPE contre seulement 2,2% pour les CDI. Ce qui confirme que, en période d‘incertitude économique, les entreprises qui préfèrent rester prudentes disposent d’autres outils que le CDI pour s’adapter à leurs besoins nouveaux.

[...]

Le CDI n’est pas aussi monolithique que l’image qu’on en donne. Selon d’autres statistiques du ministère du Travail et de l’Emploi, plus d’un tiers (36% en 2011) sont rompus dans l’année qui suit leur signature, dont environ le tiers à l’issue de la période d’essai. Et la proportion de ces CDI ayant duré moins d’un an progresse régulièrement depuis 2007. Plus globalement,  la moitié des CDI ont une durée de vie de moins de trois ans, alors que seulement un gros quart atteint ou dépasse les cinq années.

[NDLR : il faut aussi prendre en compte qui est à l'initiative de la rupture, les chiffres ne mettent pas tout en évidence. ;) ]

[...]

La rupture conventionnelle introduite en 2008 et qui implique un accord entre l’entreprise et le salarié sur les modalités de départ de ce dernier, est de plus en plus utilisée. En 2012, elles représentaient 16% des fins de CDI dans les secteurs concurrentiels. Depuis, leur nombre a augmenté, atteignant 334.000 en 2014. De sorte que plus de 2 millions de ruptures conventionnelles ont été enregistrées en six ans.

[...]

Il est donc difficile de prétendre que le CDI, moins incontournable que le débat pourrait laisser croire, puisse être le frein principal à une relance de l’embauche. Le système actuel comprend déjà des éléments de flexibilité »
(Permalink)