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Emmanuel Macron diagnostique un déficit… de monarchie | LA RÉVOLUTION ET NOUS

mardi 7 juillet 2015 à 23:21
Riff's Links 07/07/2015

Le Macron est en grande forme aujourd'hui, après son "Le FN est un Syriza à la Française",  il nous explique que la France est en manque de roi... On est plus à une bêtise près...
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Il a vraiment dit ça ?!?
Je recopie Riff (http://www.seven-ash-street.fr/links/?cGqGag) : "Le Macron est en grande forme aujourd'hui, après son "Le FN est un Syriza à la Française",  il nous explique que la France est en manque de roi... On est plus à une bêtise près..."

Bêtise ? Peut-être pas tant que ça. Je trouve ça extrêmement révélateur, et ça montre par QUI nous sommes gouvernés, et ce que ces gens là ont dans la tête, comment ils se voient. La démocratie, c'est pour les bouseux, notre idéal, c'est la monarchie autoritaire.
Voilà qui éclaire bien des choses, non ?
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Oui, ça explique beaucoup de choses.
Je connaissais la gauche caviar, les socialo-facho mais je ne connaissais pas les monarcho-socialistes.
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Petit retour sur le sujet : Il semblent y avoir deux déclarations de sa part : celle relevée par Claude Guillon dans une interview au magazine "le Un", et une autre, qui est une paraphrase plus courte de la première dans une interview au Point.

La première : « La démocratie comporte toujours une forme d’incomplétude, car elle ne se suffit pas à elle-même. Il y a dans le processus démocratique et dans son fonctionnement un absent. Dans la politique française, cet absent est la figure du Roi [sic pour la maj.], dont je pense fondamentalement que le peuple français n’a pas voulu la mort. La Terreur a creusé un vide émotionnel, imaginaire, collectif: le Roi n’est plus là! On a essayé ensuite de réinvestir ce vide, d’y placer d’autres figures: ce sont les moments napoléonien et gaulliste, notamment. Le reste du temps, la démocratie française ne remplit pas l’espace. »"

La deuxième : Il y a dans le processus démocratique et dans son fonctionnement un absent. Dans la politique française, cet absent est la figure du roi, dont je pense fondamentalement que le peuple français n’a pas voulu la mort. »

Donc, si je comprends bien ce qu'il dit, c'est qu'en l'absence du roi, il est nécessaire d'avoir quelqu'un pour occuper ce vide symbolique, cette incomplétude de la démocratie : Un homme fort, un sauveur, "l'homme providentiel", en gros...  

Un homme fort pour sauver la France de la démocratie, ça vous rappelle rien ? parce que franchement, quand il cite Napoléon et De Gaule, j'ai l'impression (a cause de son "notamment") qu'il laisse une place, un nom en suspend, qu'il évite de mentionner quelqu'un... Et dans l'histoire de la France post-1789, qui a partagé avec eux ce statut de sauveur, d'homme providentiel, qui a fait l'objet de ce culte, devenant un "incarnation de la nation", ce que Macron pourrait qualifier de substitut au roi ? Un certain Philippe Pétain (oui, il y a des différences notables entre ces trois personnages, mais sur ce point là, la similitude est frappante, il n'y à qu'a voir comment certains nationalistes se sont emparés de l'image de De Gaule ces dernières années)...

L'idéal qu'exprime Macron ici, ce n'est pas tant celui de la monarchie autoritaire, que cette vieille lune réac et nationaliste qu'est l'incarnation de la nation dans une personne, quelque soit le régime derrière, avec tout ce que ça comporte d'unanimisme et de suppression des voix divergentes...

C'est flippant, et ça montre bien que les néo-libéraux, dont les discours sont remplis d'appels à la liberté (économique) sont tout à fait disposés à accepter un régime autoritaire, du moment que ça assure le maintien de leurs profits et l'application de leurs thèses économiques...
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Déplorer l’absence d'une figure royale, il ne fait que le sous-entendre mais ça cadre assez bien avec la fascination bonapartiste qu'on se traîne en France et ça cadre aussi très bien avec le concept de « monarchie républicaine » propre à de Gaulle et à la Vème République.
Enfin, macron va quand même plus loin, de Gaulle et Napoléon n'ont l'air d'être que des ersatz pour lui qui a l'air de vouloir un roi, un vrai de vrai.

Le lien direct > https://unsansculotte.wordpress.com/2015/07/07/emmanuel-macron-diagnostique-un-deficit-de-monarchie/

EDIT : http://www.seven-ash-street.fr/links/?ujGjEQ
Tiens, on a pas tout à fait la même interprétation. Le "on a essayé", pour ma part, exprime plutôt l'idée que ceux qui ont fait office de substituts n'ont été que des palliatifs.
Même si je ne doute pas que « les néo-libéraux [...] sont tout à fait disposés à accepter un régime autoritaire, du moment que ça assure le maintien de leurs profits et l'application de leurs thèses économiques ».
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Liens des pleutres 08/07/2015

Je cite Riff (http://www.seven-ash-street.fr/links/?ujGjEQ) :
« L'idéal qu'exprime Macron ici, ce n'est pas tant celui de la monarchie autoritaire, que cette vieille lune réac et nationaliste qu'est l'incarnation de la nation dans une personne, quelque soit le régime derrière, avec tout ce que ça comporte d'unanimisme et de suppression des voix divergentes...

C'est flippant, et ça montre bien que les néo-libéraux, dont les discours sont remplis d'appels à la liberté (économique) sont tout à fait disposés à accepter un régime autoritaire, du moment que ça assure le maintien de leurs profits et l'application de leurs thèses économiques... »

Autoritarisme, hiérarchie, Ordre, nationalisme… on retrouve ça dans le fascisme, aussi.
En bonus, une petite affiche pétainiste : https://lut.im/Ak6X1s2k/MvMyemqH
− Yvain
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Article en relation : http://rue89.nouvelobs.com/2015/07/09/macron-regrette-roi-260191

Lu en diagonale, mais en gros Mai 68, c'est le mal, l'autorité c'est bien, et son "idéologie" c'est... le "social-libéralisme"
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