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Deezer et les majors, ou l'accord secret négocié au détriment des artistes

mercredi 26 août 2015 à 12:04
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« Selon BFM Business un accord entre Deezer et les trois majors de l'industrie du disque permet à Universal, Sony et Warner d'obtenir et de vendre jusqu'à 20 % du capital du service de streaming, valorisé 1 milliard d'euros.

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Musique Numérique
Deezer, Industrie musicale, Licence Globale, Sony Music, Universal Music, Warner Music Group
Publié par Guillaume Champeau, le Mercredi 26 Août 2015
Deezer et les majors, ou l'accord secret négocié au détriment des artistes

Selon BFM Business un accord entre Deezer et les trois majors de l'industrie du disque permet à Universal, Sony et Warner d'obtenir et de vendre jusqu'à 20 % du capital du service de streaming, valorisé 1 milliard d'euros. Les artistes n'en toucheront rien.
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Ce n'était pas (ou plus) un secret depuis de nombreuses années, mais c'est à notre connaissance la première fois que le montage est dévoilé avec ce niveau de détails. BFM Business publie ce mardi des informations qui démontrent que les trois majors de l'industrie du disque Warner Music, Universal Music et Sony Music, ont accordé les droits sur leur catalogue à la plateforme française en échange de bons de souscription d'action (BSA), ou "warrants", qu'ils peuvent convertir en actions.

Les trois labels détiendraient des options leur permettant de détenir ensemble jusqu'à 20 % du capital, ce qui représente 200 millions d'euros au regard de la valorisation de 1 milliard d'euros visée par Deezer. Un mécanisme contractuel oblige même Deezer à émettre à leur profit de nouveaux BSA à chaque levée de fonds, pour éviter une dilution des 20 % potentiels.

Les chanteurs et les artistes-interprètes qui signent avec les producteurs sont en effet rémunérés sur la base des revenus générés par les ventes des chansons et par leur diffusion (typiquement entre 5 et 15 % du chiffre d'affaires net selon la notoriété de l'artiste ou du groupe). Pour les plateformes de streaming ces revenus sont générés selon des contrats confidentiels, qui mélangent minima garantis, partage de revenus publicitaires et rémunération par nombre d'écoutes. Théoriquement, l'intérêt commun du producteur et de l'artiste est de maximiser ces revenus, donc d'exiger le maximum des plateformes. Quitte, si ça n'est pas suffisant, à refuser de signer et d'accorder les droits.

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Or les artistes ne toucheront strictement rien des revenus obtenus par la cession des actions. Si les majors touchent 200 millions d'euros en revendant leurs parts de Deezer, pas un seul centime n'ira dans les poches des artistes qui ont permis à Deezer d'obtenir des abonnés. Les revenus de dividendes et autres plus-values de cessions d'actions n'entrent pas dans les feuilles de calcul des droits reversés aux artistes-interprètes. »
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