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De Multics à Unix et au logiciel libre - Site WWW de Laurent Bloch

lundi 8 septembre 2014 à 18:52
Riff, le 08/09/2014 à 18:52
Une histoire des systèmes UNIX
(Permalink)

Httqm, le 10/09/2014 à 22:47
Un long mais passionnant article !

> Multics est un système d’exploitation né en 1964 au MIT (...) dans le cadre d’un projet de recherche nommé "MAC"
Si ça c'est pas l'ironie de l'Histoire avec un grand "hash" :-D

> Multics (...) était un précurseur d’Unix, système qui considère ses utilisateurs comme des personnes intelligentes, mais aussi suffisamment intéressées par le système lui-même pour lui consacrer un temps non négligeable
Windows users expect Windows to be user-friendly. Unix expects users to be computer-friendly.

> De Multics les créateurs d’Unix rejetaient la lourdeur. La tentation fatale (...) consiste à céder au perfectionnisme et à réaliser des dispositifs qui ajouteront au système global une complexité considérable pour résoudre des problèmes qui ne surgiront que très rarement.
Je le note histoire de penser à "faire simple".

> Peter H. Salus a écrit un livre (A Quarter Century of UNIX) qui met en scène les principaux acteurs de la naissance d’Unix. De prime abord, on est frappé en lisant ces aventures de découvrir que cette création, qui a eu des répercussions considérables dans les domaines technique autant qu’industriel et économique, n’a vraiment été décidée ni par un groupe industriel, ni par un gouvernement, ni par aucun organisme doté de pouvoir et de moyens financiers importants. On peut d’ailleurs en dire autant de l’Internet, une autre création aux répercussions considérables, d’ailleurs très liée à Unix et issue du même milieu social.
GG!

> L’invention sans doute la plus géniale d’Unix est la possibilité, par la simple syntaxe du shell, de réaliser des opérations de composition de processus, au sens algébrique du terme.
+1

> L’auteur de ces lignes (...) a compris que s’il voulait espérer conserver l’estime de certains collègues il lui fallait savoir se servir assez couramment d’Unix et surtout de l’éditeur de texte Emacs (...). Cette prise de conscience a entraîné de nombreuses et lourdes conséquences. Il en va d’Emacs comme d’Unix : aucun espoir d’acquérir un minimum de maîtrise de cet éditeur (œuvre géniale de Richard Stallman) sans plusieurs heures de pratique quotidienne, qui au bout de quelques mois permettront de savoir raisonnablement utiliser quelques dizaines parmi ses 14 000 et quelques fonctions.
Emacs RuLeZ !!!

> (...) dès les années 1970 des groupes Unix quasi militants apparaissaient dans quelques pays : Australie en 1975, Grande-Bretagne en 1976, Pays-Bas en 1978, France en 1981. Unix se propage sur bande magnétique, son usage est recommandé de bouche à oreille, c’est assez analogue au phénomène des radio-amateurs dans les années 1960 : tout le plaisir est de réussir à établir une communication avec le Japon ou le Kenya, peu importe après tout ce que l’on se dit, mais le sentiment d’appartenance à la même société d’initiés est d’autant plus fort que les gens sérieux et raisonnables ne comprennent pas.
> Ce milieu social d’étudiants en rupture de PhD et d’ingénieurs de centres de calcul dont les responsables ont renoncé à comprendre la teneur exacte de l’activité va assurer le développement d’Unix et de l’Internet, tant les deux sont indissociables.
Donc en fait, Unix et Internet ont été créés par des passionnés que ça "amusait" au lieu de bosser ? :-D J'adore le concept !

> Ce faisant ils vont engendrer une nouvelle entité technique et économique, le logiciel libre. Tout cela sans maîtrise d’ouvrage, sans cahier des charges, sans business plan, sans marketing, sans conduite du changement ni plan qualité, ni tout un tas d’autres choses soi-disant indispensables.
Méthodes "agiles" mal comprises, mal implémentées mais qui "buzz" devant les clients, scr(ot)um masters, c'est un peu de vous qu'on parle ;-)

> sources de financement possibles du logiciel libre :
> 1. une donation : le développeur vit de sa fortune personnelle ou développe pendant ses nuits et ses jours de congé
> 2. le financement public : le logiciel a été créé par un centre de recherche, une université ou une autre entreprise publique
> 3. le financement privé : une entreprise décide de distribuer un logiciel développé à ses frais selon le modèle libre
> 4. la subvention (publique ou privée) : le développeur crée un logiciel en utilisant son temps de travail et les ressources de son employeur, public ou privé, sans que celui-ci lui ait confié cette tâche.


> Rappelons les étapes classiques de la construction d’un système informatique pour un client selon le mode projet : expression des besoins, cadrage / opportunité / faisabilité, spécification, réalisation, recette, ... Oublions tout cela dans le monde du libre. Le logiciel commence à prendre forme autour d’un noyau, noyau de code et noyau humain, généralement une seule personne ou un tout petit groupe. L’impulsion initiale procède le plus souvent du désir personnel des auteurs de disposer du logiciel en question

(via  : un shaarli...)
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