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Dangereux dirigeants - Les blogs du Diplo - Riff's link

jeudi 26 juin 2014 à 16:41
Riff, le 26/06/2014 à 12:00
Les risques de la dissonances cognitive en politique...

"« Supposons qu’un individu croit de tout cœur à quelque chose. Supposons aussi qu’il est engagé et a commis au nom de cette conviction des actes irréversibles. Supposons enfin qu’on lui fournisse la preuve incontestable et sans équivoque du caractère erroné de sa croyance. Que se passe-t-il bien souvent ? Non seulement l’individu ne sera pas ébranlé mais il en sortira plus convaincu que jamais de la “vérité” de sa foi. Peut-être ira-t-il jusqu’à montrer une ardeur nouvelle à convaincre et à convertir des profanes. »"

Comme le dit assez bien cet article, ce mécanisme de dissonance cognitive explique assez bien l'obstination du gouvernement socialiste actuel à poursuivre ses politiques néo-libérales : ils se sont tellement engagés et impliqué dans cette orientation qu'ils se trouvent dans l'impossibilité psychologique d'admettre s'être planté.

Ajoutez à ça l'influence des intérêts de classe sociale des gouvernants (issus des mêmes milieux sociaux que les dirigeants économiques), les pressions patronales et médiatiques, et l'ambition personnelle de certain (je suis persuadé que des types comme Valls ou Sarkozy seraient prêts à défendre n'importe quelle idée si ça leur permet de grimper), et vous obtenez le bazar actuel...


Petite pique sur le Sarko au passage :

" Au même moment, Nicolas Sarkozy montrait de l’audace (il est vrai que la conférence rémunérée était organisée par le cabinet Deloitte) en assurant : « la meilleure façon de combattre les extrémistes c’est de les laisser aller au pouvoir pour que les gens comprennent que, en plus de leur fanatisme, ils sont nuls. » (Nice Matin, 18 juin 2014). Sans doute l’orateur n’a-t-il jamais su qu’en 1933, ce même argument avait été utilisé par Franz von Papen pour convaincre le président maréchal Hindenburg de nommer chancelier Adolf Hitler."

Comme quoi, un peu de culture historique c'est toujours utile...
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Sammy Fisher Jr, le 26/06/2014 à 16:41
Intéressant, un peu effrayant... et tellement humain. Je suis convaincu qu'on n'arrivera à (non, pas sauver le monde, faut pas rêver), disons infléchir la marche vers la catastrophe finale en organisant le pouvoir de manière à tenir compte de la psychologie humaine. Du Montesquieu revisité par Grégory House en quelque sorte. Vous prenez le meilleur des hommes, vous lui donnez un pouvoir immense... ne vous attendez pas à ce qu'il fasse des choses immensément généreuses...
Lien vers l'article : http://blog.mondediplo.net/2014-06-24-Dangereux-dirigeants
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