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Sam et Max

source: Sam et Max

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Tiens, je suis toujours sur OSX

mercredi 19 juin 2013 à 13:23

Ceci est un post invité de coyote posté sous licence creative common 3.0 unported.

Attention: ce qui suit est un billet d’humeur personnel. Prenez le comme tel…

Je suis un linuxien. Pas un activiste, mais tout de même un fervent défenseur du logiciel libre et de Linux (oui pour moi écrire GNU/Linux partout c’est pédant et inutile – et ça te fait passer pour un gros nazi.). J’ai même créé une association de défense du libre, un LUG et fait switcher de très nombreuses personnes.

Mais alors, bordel, que fais-je sur1 OSX ?

1 Si quelqu’un a une règle pour décrire rapidement que l’on utilise un OS, en lieu et place de “sur Ubuntu”, “sous Windows’”, etc ; qu’il la balance car c’est juste insupportable.

Tout à commencé sans doute quand j’ai découvert Sublime Text (merci Sam!). J’ai alors rompu mon workflow entièrement libre pour y intégrer un outil proprio, mais fantastique et dont je me suis précipité pour payer la licence afin de remercier le développeur pour cette bouffée d’oxygène.

J’utilise régulièrement des Mac comme machine depuis plusieurs années (2003?) et ce pour plusieurs raisons:

Me voilà donc avec une machine Mac dont je suis satisfait, faisant tourner un Ubuntu que j’adore avec un dual boot que j’utilise dans les aéroports ou autre car la conso batterie est incomparable entre Ubuntu et OSX.

Linux a toujours eu des petits problèmes, la batterie dont je parlais, le WiFi, le suspend/hibernation, etc. Rien d’insurmontable pour quelqu’un de convaincu.

L’aigle noir

Soudain, je sais plus exactement vers quelle version, je crois que c’était la 10.10, Ubuntu a commencé à devenir de plus en plus pénible et les nouvelles versions n’ont fait qu’accroitre la frustration.

Le passage à Unity a été difficile, et le fait de tester d’autres alternatives (XFCE, Xmonad) permet de se rendre compte à quel point Ubuntu est intégré: beaucoup de composants ne sont plus vraiment interchangeable ou alors au prix de gros efforts de configurations voir de hacks. En bref, Ubuntu, c’est bien si tu y touches pas trop.

Au fil des versions, des nouveaux problèmes, des fonctionnalités perdues, toute tentative montrant à quel point Ubuntu s’écarte du Linux modulaire, j’ai décidé de franchir le Rubicon et de tester d’autres distros.

Pour faire (très) court :

Archlinux

Je suis donc resté sur Archlinux. J’avais utilisé un peu par le passé et ça correspondait bien à ce que je voulais actuellement: quelque chose de propre, documenté ou je savais qu’en cas de problème, je pourrais l’identifier facilement.

Archlinux m’a prit du temps pour le configurer. C’est sans doute ce qui m’a le plus dérangé car j’utilise mon laptop pour travailler, pas pour geeker. Une journée de perdue à configurer la machine, c’est une journée de travail en moins avec des conséquences en sousous.

Mais j’étais satisfait d’Archlinux, c’était effectivement beaucoup plus simple et clair qu’Ubuntu. J’ai pu faire fonctionner des petites choses qui marchaient pas avec Ubuntu ; j’avais un Gnome à jour, etc.

Mais, car il y a toujours un mais ; Archlinux a aussi ses problèmes: il veut que vous soyez à jour, et vous avez pas intérêt à le contrarier ; mais en même temps, il faut vérifier ce qu’il fait donc re-perte de temps.

Au fil du temps, les problèmes des logiciels récents se faisaient plus frustrants ; une version qui marche ; une qui marche pas, etc.

Quand je me suis rendu compte que je devais redémarrer ma machine plus d’une fois par semaine, et que je perdais vraiment du temps avec des bêtises, je me suis dis “oh et puis merde, je vais mettre OSX!” (oui je reste relativement poli dans ma tête).

Le trou noir

J’ai formatté ma machine sur un coup de tête, un week-end, pour voir si vraiment Linux devenait de la fiente d’âne ou si c’était partout pareil. Je me suis dis, ce sera l’occasion de voir à quoi ressemble la concurrence, de voir comment se comporte cette machine dans son environnement naturel (genre voir ce que ça fait d’utiliser un SSD qui a couté la peau du Q). Je voulais tester ça une semaine, deux tout au plus.

C’était il y a des mois déjà. Je sais plus trop quand. Janvier ? Février ? Je ne m’en souviens pas car je ne pense plus à ma machine. Je l’oublie complètement.

Bien sûr, au début, je raillais ce système et ses perversions (installer GCC nécessite de passer par un Store à la con), et puis, passé les deux premiers jours de setup, je l’ai oublié. Le matin, j’arrive au boulot, la machine est là, allumée, prête, rapide, disponible. Je travaille, et je lui clou le bec en partant, chose qui ne marchait pas avant.

Je peux me promener avec sans craindre pour la batterie, je peux utiliser le Wifi à tout moment (pas besoin de patcher le kernel dans un hôtel), je peux faire de la visio-conf sans jongler avec 2 outils PulseAudio, le trackpad marche à merveille, le tout démarre en mois de 10s, j’ai mon Sublime Text, mon terminal, mon ipython et toute sa clique, bref, c’est le bonheur.

Je ne sais pas quand je vais retourner sous Linux ; la simple idée de me retaper le setup à l’envers alors que je suis si productif maintenant me donne la nausée. Je n’ai même pas été tenté à la sortie du 13.04. Tout juste ais-je pris le temps de lancer le Live-CD dans VirtualBox.

Bien sûr, tout n’est pas rose, je connais bien les arcanes de Linux, mais pas celles d’OSX ; dès qu’il y a une dépendances bizarre dans un projet (genre opencv), je prends peur car tout n’est pas aussi bien packagé, ou aussi facilement compilable, etc mais finalement, ça n’arrive pas très souvent.

Vous m’avez lu jusqu’ici, bravo, je n’ai pas écris tout ça pour vous convaincre de quoi que ce soit ou pour me justifier. Je suis toujours autant dérangé par Apple, je ne me sens pas à l’aise en utilisant OSX, mais je peux enfin utiliser ma machine comme l’outil de dev qu’il devrait être et rien d’autre ; c’est un soulagement très grand.

J’espère retrouver dans les commentaires de ce billet vos frustrations concernant Linux et pourquoi pas ce que vous faites pour y remédier (Punching Ball?).

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