"Before they pass away"... avant qu'ils ne se disparaissent. Tel est le titre que le photographe britannique Jimmy Nelson a donné à un projet colossal: immortaliser les dernières tribus indigènes que compte la planète. De l'Éthiopie à la Tanzanie, en passant par l'Inde, la Mongolie ou encore la Sibérie, voilà bientôt 4 ans qu'il sillonne le globe à la rencontre de 31 tribus.

"Je voulais être le témoin de de leurs traditions, participer à leurs rituels et voir comment le reste du monde menace de modifier de façon irrémédiable leurs modes de vie. Plus important encore, je voulais créer un document photographique esthétiquement ambitieux qui résisterait au passage du temps, un corpus d’œuvres qui s'imposerait en tant qu'archive ethnographique irremplaçable d'un monde disparaissant à la vitesse grand V," explique le photographe.

Côté technique, Jimmy Nelson a opté pour un appareil photo analogique et grand format (4x5). Un choix guidé autant par son impératif esthétique que par sa démarche ethnographique. "Le détail auquel on arrive grâce à des négatifs aussi importants permet une plongée extraordinaire dans la vie émotionnelle et spirituelle des derniers peuple indigènes du monde. Dans le même temps, cela glorifie la créativité unique qui leur est propre avec leurs visages peints, leurs corps scarifiés, leurs bijoux, coiffures et langage rituel," précise-t-il sur son site internet.

Le projet est également l'objet d'un livre aux éditions TeNeues dont les textes sont disponibles en anglais, allemand et français.
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