> « Pourquoi est-ce que tu me regardes de cette façon
> — De quelle façon Maggie ?
> — Comme tu viens de le faire à l'instant.
> — Je ne me suis même pas rendu compte que je te regardais.
> — Moi je m'en suis rendu compte.
> — Qu'est-ce donc ai-je faite avec toi ? Où ai-je tant commis mon erreur ? Est-ce que tu écoutes ce que je dis ?
> — Oui Maggie , je t'écoute. Mais je réfléchissais à quelque-chose.
> — Si tu penses à la même chose que moi.
> — Non Maggie… Il faut vous en aller Maggie… Tu serais heureuse de vivre seule ?
> — Non, pour rien au monde. Si encore tu devenais laid, ça serait moins dur. Les hommes qui boivent le deviennent, toi c'est le contraire. Je crois que tu es devenu encore plus séduisant depuis que tu t'adonnes au Whisky. Tu étais un si merveilleux amant. C'était si grisant d'être amoureuse de toi. Peut-être parce que tu n'étais pas indifférent. Je ne vois que toi, je ne peux pas en voir d'autres. Les yeux fermées c'est encore toujours toi que je vois. Ah si jamais j'avais la certitude que plus jamais tu ne ferais l'amour avec moi, je crois que je sauterais dans la voiture, j'irais droit devant moi jusqu'à la côte et sans hésiter je me jetterais à l'eau. Oui, je te le jure.
> — Prends un amant.
> — J'ai pas mérité que tu me dises ça. Oh [???]. J'ai la sensation d'être si seul. Aaah, pourquoi est-ce que tu ne deviens pas laid. Arranges-toi pour t'engraisser ; fais quelque-chose pour que je puisses te regarder sans te désirer. Tu sais, toute ma jeunesse j'ai connu l'indigence la plus sordide et la plus ignoble. C'est la vérité, crois moi.
> — Vraiment Maggie.
> — Toi tu ignores ce que c'est d'avoir à l'écher les bottes des gens que tu détestes à cause de l'argent qu'ils représentent. Toi tu ignores ce que c'est d'être toujours fait de [???]. La pauvreté n'est rien quand on a 20 ans. Mais lorsque l'on devient vieux, il faut de l'argent.
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