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Shaarli | Orangina Rouge

source: Shaarli | Orangina Rouge

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Etat d'Urgence - Ce qui va changer... - Korben

lundi 23 novembre 2015 à 19:54
« Notez aussi qu'il y a déjà eu plus de 700 perquisitions dites "administratives". "Administrative" ça veut dire que le gouvernement contourne la justice / le juge et peut faire à peu près tout ce qui lui chante. Pas besoin que le suspect soit visé par une procédure judiciaire et pas besoin de respecter les horaires classiques de la perquisition... Pour que vous compreniez bien, le mot "Administratif", c'est de la novlangue pour dire "Arbitraire". »
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« Notez aussi qu'en France, il existe ce qui s'appelle une Constitution, qui permet de garantir les droits de l'Homme et du Citoyen et pour veiller au respect de cette constitution, il y a le Conseil Constitutionnel qui peut se réunir à certains moments. L'idée de faire passer cette loi devant le Conseil Constitutionnel a donc été évoquée, mais Manuel Valls a bloqué cette idée, car, je cite :

   "Il y a toujours un risque à saisir (le Conseil constitutionnel). Si le Conseil répondait que la loi révisée est inconstitutionnelle sur un certain nombre de points, sur un certain nombre de garanties apportées, cela peut faire tomber 786 perquisitions et 150 assignations à résidence déjà faites. Il y a, y compris des mesures qui ont été votées hier à l’Assemblée nationale – je pense à celle sur le bracelet électronique, moi je suis dans la transparence – qui ont une fragilité constitutionnelle."

Autrement dit : "Je sais qu'on viole la Constitution dans les grandes largeurs mais on s'en bat les couilles". Ce n’est pas pour rien que les mecs comme Valls ou Cazeneuve veulent changer la constitution. »
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« * Si la perquisition administrative concerne du matériel informatique, les policiers ne peuvent pas l'emmener, mais peuvent copier toutes les données sur place, y compris celles qui se trouvent dans le cloud, en y accédant via n'importe quel type de terminal (ordinateur, tablette, smartphone...etc.).
* Les autorités peuvent toujours bloquer n'importe quel site ou service en ligne faisant l'apologie du terrorisme. Donc si le petit Jean-Pierre raconte de la merde pro-jihad sur son blog, ils peuvent couper l'accès au blog immédiatement (Oui car avant, dans la première version du blocage administratif, y'avait un délai de 24h + prise de contact préalable avec l'hébergeur). La vraie question c'est si 300 000 petits Jean-Pierre balancent ce genre de messages sur les réseaux sociaux, le gouvernement peut-il couper l'accès total à Twitter/Facebook ? J'imagine que oui (sauf si Twitter est considéré comme un média), mais j'ose espérer qu'on n'en arrivera pas là.
* Les autorités peuvent assigner à résidence n'importe qui "présentant un danger pour les autres"... (Mais vous savez comme moi que tout est relatif surtout quand le juge a été jeté, en même temps que la Constitution, au fond des chiottes).
* De dissoudre n'importe quelles associations, entreprise ou de groupement de personnes pouvant "porter atteinte à l’ordre public" (encore une fois, tout est relatif) et d'empêcher leur renaissance après la fin de l'état d'urgence et bien sûr même si cela n'a rien à voir avec le terrorisme.
* Les policiers vont pouvoir porter leur arme tout le temps, en tout lieu, même quand ils sont en congé. Donc si vous voyez bientôt des gens armés au supermarché ou dans les écoles, ce sera à vous de deviner si ce sont des terroristes ou un policier en balade. »
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