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SPQN, IPG, et maintenant CSPLA, même combat contre Google #actualité

lundi 17 juin 2013 à 16:29

Google, cette entreprise qui capte des milliards sur le simple fait de faire de la publicité aux autres est encore une fois accusée de violer du droit d'auteur. Cette fois-ci, c'est au tour du CSPLA (Conseil Supérieur sur la Propriété Littéraire et Artistique) de dégainer sa missive en direction du gouvernement, comme le souligne PC-INpact.

Elle aurait tort de s'en priver. La Presse, par l'intermédiaire du SPQN avait fait la même chose récemment, et elle avait bien sûr, été soutenue par son bras armé, l'IPG. Plutôt que d'obtenir une loi de toute façon stupide, elle avait obtenu des fonds d'investissement par Google ; un genre d'accord à l'amiable ou seul le fric compte...

Voyant que la recette fonctionne, le CSPLA fait donc à son tour ses remontrances, dans l'espoir de trouver, lui aussi, un accord à l'amiable, histoire de gagner un peu de fric, sans rien faire, ni chercher à innover.

En effet, le CSPLA accuse Google de violer le droit d'auteur en "pompant" les images des auteurs pour les afficher dans son moteur de recherche dédié aux images. Il faut dire que Google image n'a pas été très fairplay sur ce coup en changeant sa méthode pour afficher les images. Malgré tout, en France cette nouvelle méthode n'est pas disponible naturellement. Il faut utiliser une adresse spéciale pour l'utiliser. Ça ne change toutefois pas le fond du problème.

Ici, la version française à gauche qui en cliquant sur l'image ouvre le site original, et la version américaine à droite, qui, en cliquant sur l'image fait rester sur Google pour télécharger l'image originale. Cela demande un clic supplémentaire que beaucoup d'internautes ne prendront pas la peine de faire.

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Ce que l'on peut reprocher à Google en toute bonne foi, c'est de ne pas afficher le copyright et la licence d'utilisation des images, sous forme compréhensible et accessible.

Mais Google, pour rappel, n'est qu'un moteur de recherche. Un site qui ne veut pas que ses images soient référencée peut demander à Google de les désindexer ou de ne pas les indexer du tout. Ça se passe en trois lignes de code dans un fichier nommé robots.txt à la racine de son site. La mauvaise foi est donc du côté des deux camps. Dans le camp du CSPLA qui peut garder ses images "secrètes" et dans le camp de Google, qui devrait mettre un peu plus du sien pour respecter les métadonnées et les auteurs des images, car notons qu'un clic de plus volontairement demandé par Google, c'est une envie de moins de s'intéresser à l'auteur d'une image. Mais Google ne fait que prendre aussi ce qu'on lui donne, et rajoutons en passant que Google Images n'affiche pas de publicités non plus sur Google Image, tout comme pour Google News.

ne pas créer ces quelques lignes de code dans un robots.txt, c'est aussi vouloir que Google référence ses images, dans l'espoir de gagner plus de visibilité.

Le CSPLA demande donc une rétribution en sa faveur, ou une nouvelle taxe Google, mais ne s'offusque pas trop des autres métamoteurs qui eux ne génèrent pas autant d'argent. Et si le CSPLA faisait en sorte d'innover en créant sa propre banque d'images, plutôt que de venir chialer aux basques du gouvernement ? Soulignons une dernière fois cette comparaison parlant d'atomusk

En gros c'est les restaurateurs qui veulent avoir un pourcentage du chiffre d'affaire du guide Michelin parce qu'on parle d'eux.

Vous aurez noté que, pour ma part, je respecte du mieux que je peux les auteurs des images.


SPQN, IPG, et maintenant CSPLA, même combat contre Google est une publication originale sur le blog NeoSting.net
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