Le temps passe et les inquiétudes s'accumulent. Depuis que Google a présenté son projet Glass, il y a déjà un an, il s'est passé beaucoup d’événements.

Il n'y a pas d'ailleurs si longtemps, un groupe de hackers, nommé, MedRefGlass avait écrit une application basée sur la reconnaissance faciale pour le système médical.

Un médecin avait alors, présenté cette fonctionnalité, qui lui permettait de prendre des notes depuis ses lunettes pour créer des fiches "médicales", associées donc, directement à la reconnaissance faciale de ses patients. Certes, ce système peut s'avérer pratique, mais je me suis toujours demandé alors, à quoi pouvait donc servir, ces fameuses fiches crayonnées accrochées au pied du lit, et bien plus intimes...

Pour couper court aux problématiques liées à la vie privée, Google a quelque peu changé sa monture de tempes et a modifié, à de nombreuses reprises, les règles d'utilisation pour les développeurs d'applications pour ses lunettes, faisant quelque peu monter leur grogne.

L'API des Google Glass liée à la reconnaissance faciale n'existe normalement pas, et il n'est pas possible ou du moins autorisée pour un développeur de créer cette fonction. Google ne veut plus non plus d'applications pornographiques pour ses lunettes et l'interdit aussi dans ses nouvelles conditions. MiKandi en avait justement développé une récemment et celle-ci permettait de s'échanger ses pratiques sexuelles à la première personne sur titsandglass.com. Un autre point important aussi, pour les observé(e)s, un développeur ne pourra pas non plus contrôler la led de fonctionnement du dispositif. Ainsi lorsque les Google Glass enregistreront, une Led sera toujours active, afin de prévenir l'entourage.

Google s'est exprimée sur ce sujet ici, et récidive en expliquant que depuis plusieurs années, elle n'ajoutera pas la fonction de reconnaissance faciale à ses produits tant que la garantie d'avoir des protections assurées sur la vie privée n'est pas présente. Un challenge de taille, et probablement inéluctable à l'avenir, comme l'a montré MedRefGlass.

Heureusement, dans de nombreux pays, cette protection sur la violation de sa vie privée existe déjà, et comme le rappelle ItWorld, dans ce très bon article (en anglais) qui ouvre le débat, "être dans un lieu public ne veut pas dire accorder aux autres tous les droits sur sa vie privée, quelque soit la technologie utilisée".

Une initiative à noter. Mais, les Google Glass, fonctionnant sur Android, il sera sûrement possible pour des hackers de devenir root (plus vulgairement de jailbreaker) sur ce dispositif connecté, afin de reprendre la main dessus, notamment pour lui permettre de réaliser ce genre de possibilités. Plus loin, on pourrait même imaginer qu'en étant root, il serait possible de se passer des serveurs de Google, qui perdrait alors tout contrôle sur son système.

Bref, à brider les fonctionnalités de ses lunettes connectées, Google prend le risque de devoir subir la foudre des hackers, qui, pour des raisons honnêtes ou malhonnêtes, voudront contrôler eux-même ce qu'ils veulent faire avec. Le plus simple, finalement aurait peut-être été de ne pas du tout lancer ce projet, mais d'autres entreprises s'en seraient occupées.

Google Glass. Pas de reconnaissance faciale sans garanties est une publication originale sur le blog NeoSting.net
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