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Google. Acheter n'est pas louer, ni le client, une vache-à-lait #actualité

lundi 19 août 2013 à 01:08

Ce n'est pas nouveau, mais puisque le sujet est remis sur le tapis, je vais en profiter pour en rajouter une petite couche et pousser un énième coup de gueule, qui ne changera certainement pas la face du monde. Mais si, en me lisant, vous pouviez prendre conscience du problème, ce serait déjà un très bon point de départ.

De quoi je veux parler ? D'abord, je tiens à dire tout de suite qu'il n'y a rien de plus énervant que l'obsession actuelle des grandes Majors voulant défendre (et donc contrôler) par tout moyen leurs pré-carrés (et le mot n'est pas choisi au hasard) sur leurs œuvres. À l'ère du numérique et surtout d'Internet, et alors qu'il est relativement facile de traverser la planète en quelques heures, les maisons du Copyright n'ont toujours pas compris que les œuvres de leurs artistes emprisonnés doivent être accessibles partout. Sans cette accessibilité, le piratage n'aura jamais besoin d'une autre excuse pour exister.

Acheter n'est pas louer

En effet, vous devriez savoir que lorsque nous achetons des contenus sous Copyright, surtout aujourd'hui sur nos supports numériques (tablettes, smartphones...), nous n'en sommes jamais réellement les propriétaires définitifs pour en jouir comme bon nous semble. On ne peut jamais les revendre, mais surtout on ne peut pas les emporter avec nous, partout.

Si, avec la musique, nos achats semblent aujourd'hui, sur ces supports numériques, relativement moins contrôlés pénibles dans nos usages, ce n'est clairement et toujours pas le cas, avec les livres numériques, surtout lorsque l'on passe par les voies officielles, impénétrables et contrôlées des grandes maisons de distributions.

Ainsi, si vous résidez dans un pays dans lequel vous pouvez vous faire plaisir en achetant louant des œuvres numériques, il faut savoir que si vous changez de pays - même un limitrophe, et que celui-ci ne dispose pas d'accords commerciaux validés par les requins de la distribution numérique, vos achats ne seront tout simplement plus accessibles et pire, ils seront même effacés ! Comme je le disais au début : ce n'est pas nouveau, mais il semble que peu de gens en ont réellement conscience. Pourtant, si nous achetons un livre en papier, on peut l'emporter partout, sans qu'il disparaisse, comme par enchantement, lorsque nous passons la frontière.

Une histoire vraie, un cas d'école

C'est un fait réel, comme le rapporte Jim O'Donnell (traduit en français sur framablog), un bibliothécaire américain. Pour son travail il a dû quitté les États-Unis, et après son long voyage pour Singapour (en Asie de l'Est), à son arrivée, son iPad a demandé quelques mises à jours. Une fois terminées, ses livres numériques avaient tout simplement disparu de la tablette.

Don't Be Google, Evil is Stupid

Le fautif ici, c'est Google, avec son Google Books ou désormais Google Play Store, qui permet d'acheter des livres (et d'autres contenus) sur son marché. Jim aurait dû savoir que même achetés dans sa boutique, Google surveille et à toujours la main mise sur ses contenus. Voilà donc une aventure qui doit lui filer une haine incommensurable envers le géant américain, qui ne peut que perdre à petit feu la confiance de ses utilisateurs avec de telles pratiques. Et si, dans ce cas, ça se passe sur un iPad, il se serait passé exactement la même chose avec un Android.

Mais à n'en pas douter, sachez que ce qui est vrai avec les livres, le sera aussi avec TOUS les contenus achetés et téléchargés sur cette boutique, quelque peu "malveillante", envers votre honnêteté. Suivant les accords de distribution avec les Majors, des albums de musique pourront également être effacés aussi (heureusement, on peut les sauvegarder). Par exemple, il ne vous ai jamais arrivé de tomber sur une vidéo Youtube qui vous explique que vous n'avez pas le droit de la lire dans votre pays ? Alors imaginez un américain arrivant en France pour passer quelques vacances... Il aura une surprise de taille lorsqu'il se connectera à Internet avec son matériel surveillé, vue la différence de contenus entre l'offre légale française et américaine.

Il vaut mieux "pirater" que guérir

Par conséquent, il est préférable d'avoir toujours un VPN sur ses ordinateurs, et notamment un, pointant vers une adresse IP de son pays d'origine, lorsque l'on voyage. Sinon, on peut aussi télécharger illégalement les œuvres que l'on achète, histoire de s'assurer d'avoir toujours une copie de sauvegarde, au cas où... (et encore je suis gentil, parce que j'aurais pu vous dire que tant que rien ne change à ce sujet, il vaut mieux les boycotter...)

Si vous ne le saviez pas, ou aviez un doute, vous voilà prévenus.


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