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Fermeture de Beezik. La faute aux Majors démotivantes #musique

mercredi 3 avril 2013 à 22:05

NeoSting.net - Fermeture de Beezik. La faute aux Majors démotivantes

Beezik, le site faisant partie de l'offre légale et dédié au téléchargement de musiques contre le visionnage de publicités, qui a été fondé en 2009 par Jean Canzoneri, Thomas Pasquet et Jean-Christophe de Launay, va fermer. Beezik couvrait pourtant plus de 8 millions de titres plutôt diversifiés et avait dépassé les 3 millions d'abonnés. C'est encore une offre légale sur un modèle économique différent des modèles classiques qui disparaît.

Mais il faut peut-être relativiser un peu cette fermeture. Il y a aussi la motivation pour les dirigeants de changer de secteur. La société BeeAd propulsant Beezik a en effet fusionné avec eBuzzing en 2012, et les trois technocrates ne s'en cachent pas : ils veulent se tourner vers le business de la vidéo publicitaire, à n'en pas douter plus rentable et surtout moins taxés. En passant, n'ayant plus grand chose à faire dans le secteur musical, ils se sont amusés à tacler de façon très juste les majors, par l'intermédiaire de Pierre Chappaz, CEO d'eBuzzing, pour justifier la fermeture de Beezik, en accusant les Majors de faire payer trop cher l'accès à leurs catalogues, tout en ajoutant que les restrictions géographiques volontairement limitées empêchaient Beezik de s'internationaliser, et donc de se développer.

Les utilisateurs de Beezik, quant à eux devront se diriger sur le site promu par le gouvernement Sarkosyste et Culturalisé par la Ministre Albanel : Deezer. Une application "bête et méchante" propose de créer une Playlist automatique, contenant leurs téléchargements favoris... Une idée gentillette de migration simplifiée dissimulant à peine la volonté des Majors de rassembler tout le monde au même endroit.

Ainsi, derrière toute cette mascarade, il faut surtout retenir la volonté des Majors de limiter - pour mieux contrôler - l'offre légale, en plaçant la barre haute sur l'accès à leurs catalogues. Résultat, les entreprises ne peuvent innover sans s'endetter et aucune offre nouvelle même innovante, voulant proposer une partie du catalogue de ces industriels, ne fera désormais son apparition. Le but est donc atteint et l'offre légale des industriels du divertissement se limite donc à quelques boutiques de ventes classiques (iTunes, 7digital...), et à deux services en streaming (il ne peut en rester qu'un !) : Deezer et Spotify.

Quant aux rares entreprises restantes, qui avaient déjà installé un système, tant bien que mal, légal sont finalement prises à la gorge, à l'effigie de Jiwa et de Beezik, qui doit donc fermer parce que l'entreprise ne peut pas payer les prix exorbitants des catalogues des Majors sans être rentables.

Et, elles se plaignent des vilains pirates ?

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