Il est assez hilarant et desespérant de voir la lubie et la frénésie des médias autour de la fin du monde alors qu’on sait pertinemment que c’est faux. Ce monde est étrange, car on glorifie les avancées technologiques les plus poussées, on est capable de prédire l’avenir de l’univers dans plusieurs milliards d’années, on connait toutes les époques de l’antiquité et pourtant, certains prêtent foi à un calendrier d’une race totalement disparue. Les Mayas, contrairement à ce qu’on raconte, n’étaient pas un peuple sage et intelligent. L’une des principales théories concernant leur disparition est qu’ils se sont entretués. Ils n’hésitaient à piller les terres de leurs voisins afin d’accroitre leur empire. La second théorie est qu’ils ont étés victimes d’un changement brutal du climat et on peut se poser des questions sur leur prétendue intelligence quand ils n’ont pas étés capable de gérer un simple problème d’environnement. Et puis, les Mayas n’avaient pas prédit la fin du monde, mais la fin d’un monde, c’est à dire un cycle dans l’évolution du monde.

Et ce changement a déjà eu lieu, car le monde est passé du règne de l’abondance à celui de la famine et de la guerre. Tous les pays sont touchés et on assiste à un malaise général où les gens ne sont plus contents du système en place. Mais le vrai problème n’est pas la fin d’un monde, mais ce qui se passera après. Et si on suppose une fin du monde, il y aura forcément des survivants, mais ils n’auront aucune chance de survivre à cause de leurs habitudes de la société moderne. Nous ne nous rendons pas compte, mais nous sommes devenus des fainéants. La sédentarisation est devenu le maitre mot de tous les humains et nous dépendons de plus en plus sur l’industrie et la technologie. Dans un monde apocalyptique, ce sera le travail manuel qui vaincra. De ce fait, les paysans et ceux qui auront refusés la technologie auront les meilleures chances de survie. La forme de vie la plus primitive est toujours la plus forte et la plus efficace.

Dans une société apocalyptique, l’argent n’aurait plus aucune importance, mais la nourriture, l’eau et une source d’énergie serait la priorité. Actuellement, nous achetons ces trois éléments et nous n’avons jamais eu à chasser ou à effectuer ce type de tâche. L’ironie du sort est que ce sont les plus pauvres de la planète qui auraient les meilleures chances de survie, car c’est déjà leur lot quotidien. Ils vont chercher de l’eau potable et ils cultivent la terre. Leur utilisation de la technologie est réduite au minimal vital telle qu’une ampoule ce qui signifie qu’ils pourront s’en passer.

Dans ce monde post-apocalyptique, vous seriez les perdants, oui, toi cher lecteur qui utilise un téléphone 20 heures par jour, qui ne peut pas se passer du web, qui pense que le succès se mesure à celui des réseaux sociaux, qui parle un langage franglais pour paraitre branché. D’après mes calculs, tu pourrait tenir environ 3,7 minutes dans ce monde post-apocalyptique, car tu ne sais rien faire… Tous les lecteurs et auteurs de blogs (celui-ci ou d’autres) seraient condamnés à disparaitre justement à cause de leur avance technologique.

Certes, l’être humain possède un instinct de survie qui lui permet de retrouver ses réflexes primaires lorsqu’il est face à un danger, mais le fait que cet instinct s’est considérablement atrophié au fil des années. Ce n’est pas seulement psychologique, mais également physique. En 2002, une étude scientifique dans la revue Nature montrait que dans 30 ou 40 ans, les humains ne posséderaient plus de molaires, car ces dernières nous étaient nécessaires pour manger de la nourriture dure telle que la viande crue. Au Japon, il y a déjà des enfants qui naissent avec ce type de caractéristiques. Par ailleurs, le corps des prochains humains ne serait pas proportionnel à leurs têtes, car l’humanité actuelle se concentre sur ses facultés intellectuelles plutôt que sur la force brute.

Que tu lise cet article sur son PC, ton Smartphone, ta tablette, ton vidéo-projecteur ou même sur une feuille de papier, sache que tu es doublement dans la merde. Car, non seulement tu devra subir une fin du monde hypothétique, mais que tu ne saurais rien faire même si tu aurais la chance d’y survivre.