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Régulation d’internet ou l’excuse des pays pauvres

mardi 4 décembre 2012 à 05:33

 

Hier, Google a joué son activiste contre les méchants gouvernements qui veulent réguler les protocoles et les standards d’internet. Je n’aime pas toujours Google, mais je déteste encore plus les gouvernements et donc, j’ai décidé de signer la pétition et de faire entendre ma voix. Toute cette agitation est provoquée par une réunion de l’IUT (International Union Communication) qui veut établir de nouveaux standards d’internet. La dernière fois, c’était en 1973 lorsqu’ils ont établit les bases de l’internet que nous connaissons. Cette organisation a pour objectif de donner des directives aux gouvernements et aux entreprises de télécommunication afin de favoriser un internet plus équitable. Je dis bien plus équitable et non plus ouvert ce qui n’est pas du tout la même chose. Etant donné que cette réunion s’est tenue à huit clos, on n’a aucune idée des directives qui seront votées, mais selon Google et les autres entreprises sur le web, cela pourrait favoriser la censure par les gouvernements et à la fin de la neutralité sur le web. Le fait est que le rapport de transparence de Google montre que les gouvernements sont les premiers demandeurs pour supprimer du contenu aux grandes entreprises du web, mais cela prouve-t-il que Google est devenu notre grand allié pour se battre contre la tyrannie des gouvernements ?

Bien sûr que non, car Google a la trouille que les directives votées prennent la direction d’un internet à vitesse variable où certaines entreprises seraient obligés de payer des taxes sur les revenus qu’ils gagnent avec leurs services. Ces taxes seraient utilisées pour réduire la fracture numérique dans les pays pauvres et étant donné que j’habite dans un de ces pays, on peut penser que je soutiens ce type d’initiative. Mais la triste vérité est que les pays pauvres ont toujours étés l’excuse parfaite pour voter des lois inutiles et injustes. On a eu le domaine du bio et du marché équitable avec des concepts de répartition de richesse qui vont directement aux producteurs plutôt qu’à la méchante grande distribution. Mais on s’est aperçu que certaines marques ont monopolisées le secteur et elles ont répliquées les habitudes de ceux qu’ils combattaient. On a eu également le tourisme équitable et là encore, ce sont toujours les mêmes qui profitent. Et ils voudraient nous faire croire que les pays riches du monde entier vont être solidaires pour aider les pays pauvres… C’est la chose la plus débile que j’ai entendu et ceux qui croient ce type de propagande dorment encore dans la matrice.

Bien sûr, Google ne le fait pas non plus pour les pays pauvres ou un internet ouvert, car il ne veut surtout pas la mise en application d’un internet où il serait obligé de payer et de réduire ainsi ses bénéfices faramineux. Et il n’est pas étonnant que toutes les grandes entreprises du web soient de son avis.

Maintenant concernant la fracture numérique qui est devenu subitement la priorité des pays riches, on peut leur dire que les pays pauvres se sont débrouillés tout seuls (comme d’habitude quoi !). On ne peut pas dire que la situation soit parfaite et qu’on bénéficie d’un internet rapide et performant (loin de là), mais les prix ont considérablement baissés depuis ces 2 ou 3 dernières années et on espère que cela va continuer. En fait, les entreprises du web se sont rendues compte du potentiel numérique des pays pauvres ou en développement et ils favorisent la connexion pour le plus grand plaisir de leurs portefeuilles selon la formule : Nouveau marché + nouveaux internautes + colonisation d’un espace vierge = Des tonnes de dollar en perspective.