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Shaarli - le hollandais volant

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The Stanford Prison Experiment — Wikipédia

mardi 31 mai 2016 à 22:01
Un film à propos de l’Expérience de Stanford.

« L’expérience de Stanford (effet Lucifer) est une étude de psychologie expérimentale […] sur les effets de la situation carcérale. Elle fut réalisée avec des étudiants qui jouaient des rôles de gardiens et de prisonniers. Les 18 sujets avaient été sélectionnés pour leur stabilité et leur maturité, et leurs rôles respectifs de gardiens ou de prisonniers leur avaient été assignés ostensiblement aléatoirement. […]

Elle visait à étudier le comportement de personnes ordinaires dans un tel contexte et eut pour effet de montrer que c'était la situation plutôt que la personnalité des participants qui était à l'origine de comportements parfois à l'opposé des valeurs professées par les participants avant le début de l'étude.


[…] L'une des conclusions de l'étude est qu'un tiers des gardiens fit preuve de comportements sadiques, tandis que de nombreux prisonniers furent traumatisés émotionnellement, deux d'entre eux ayant même dû être retirés de l'expérience avant la fin. »



Comme c’est dit dans le film à propos d’un des prisonniers qui a craqué et un gardien excessivement violent « la seule différence entre ces deux sujets, c’est une pièce qu’on tire à pile ou face ».

Je pense que ça montre aussi que les gens deviennent tarés quand on leur donne un certain pouvoir.
Une des personnes qui aidait à superviser l’expérience était un ancien prisonnier. Ici, il jouait le rôle d’un des responsables de la prison. Dans le film, il déclare que lors d’une audience « ici, j’ai essayé de jouer le rôle des gardiens tel que je l’ai vécu. J’ai joué un personnage que j’ai profondément détesté toute ma vie [depuis la prison]. Et là, j’ai adorée [ce rôle] ».


Et du coup, je ne peux m’empêcher de mettre tout ça en parallèle avec toutes les violences de la police qu’on voit actuellement : coup de matraques, arrestations musclées, grenades dans la tronche, personnes frappées à terre ou traînées sur le sol. Le fait que les flics interdisent les citoyens de filmer, leur oblige à effacer les images prises sous peine de menaces, n’est pas un hasard non plus.

Si on en croit l’expérience et ses résultats, ce n’est pas la personnalité qui fait ça. C’est l’uniforme. Et ça, c’est terrifiant.
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