J'ai rien contre les Juifs, mais... - Liens en vrac de sebsauvage
vendredi 20 mai 2016 à 12:22(cf l’Édit)
@Kevin (et d’autres) :
Le but n’est pas de taper sur les juifs, et ne l’a jamais été. ni sur les noirs ni les arabes ni sur personne. Je parle pour moi, mais je suis sûr que c’est pareil pour Seb.
Le but était de montrer que si on remplace une catégorie d’insultes par une autre, on passe grosso-modo d’une phrase banale à une insulte passible des tribunaux (pour reprendre l’expression de Bern). Et pour continuer à le citer : il est surprenant que ceci soit considéré normal.
Je vais te dire, je ne suis pas LGBT. C’est dit, je n’en n’ai pas à rougir contrairement à certains pourraient dire. J’ai en revanche des connaissances qui le sont et qui souffrent de l’oppression en France.
D’autre part, je ne suis pas Français mais Néerlandais. Le rapport c’est que ce pays a légalisé le mariage pour tous il y a 15 ans, et les LGBT ne sont pas considérés comme des moins que rien là-bas. J’ai vécu en hollande de 2012 à 2014 et je sais qu’une société tolérante — au moins sur ce plan là, et dans son ensemble — est possible, premièrement (et plus généralement, quand une minorité obtient quelque chose, ça ouvre la voie à toutes les autres aussi). Et deuxièmement, ça se voit à mon nom que je ne suis pas français. J’en vois régulièrement passer de toutes les couleurs aussi.
Certains ne manquent pas à m’interpeller par « le hollandais » au lieu d’employer mon prénom. Selon qui c’est, je vois à peu près si c’est malveillant ou pas. Généralement ça ne l’est pas du tout et ça ne me gêne pas non plus (là aussi je pense qu’il faut arrêter de sauter à la gorge de tout de monde pour un rien).
En revanche parfois c’est dit avec mépris et là je réagis depuis un petit moment de la façon dont il est question ici : en disant « si j’avais été juif, tu m’aurais dit “hé, le juif”, avec le risque que j’aille me plaindre pour antisémitisme ? ».
Que ce soit une mauvaise idée, c’est à toi de voir. Je constate simplement que l’analogie refroidit tout de suite la personne en face. Après quoi il suffit d’ajouter que la prochaine fois qu’il m’appelle ainsi, de cette façon, j’irais me plaindre avec les mêmes motifs que si ça avait été de l’antisémitisme (la loi étant la même dans les deux cas, seul le ressenti varie ; y compris celui des juges, comme en témoigne l’affaire du coiffeur récemment).
Il y a des raisons historiques à ce que l’antisémitisme soit largement réprimé, y compris par la loi. Ce n’est pas ma faute. Est-ce que ça devrait m’empêcher d’utiliser leur exemple à mon avantage ? Je ne pense pas.
Peut-être que certains trouvent ça une mauvaise idée (le contraire m’aurait franchement étonné), que ça choque, mais si ce genre d’exemples fonctionne dans une partie des cas, c’est déjà ça. Et ça permet d’éviter des suicides, c’est encore mieux.
Je sais aussi que je ne suis pas une preuve, que ce qui fonctionne chez moi ne marche peut-être pas pour tout le monde. Mais l’idée ici était en partie de lever le "peut-être".
Si ce n’est pas applicable sur twitter, le net ou à l’écrit en général et qu’il faut garder ça pour l’oral, possible.
Peut-être également que la société n’est pas prête pour ce genre de choses aussi, je n’en sais rien.
Ce que je sais c’est qu’en Hollande, une insulte comme « sale pd » c’est aussi réprimée qu’une insulte antisémite en France (voir ça).
==
(Oh et enfin, juste un détail personnel, mais qui me gonfle : arrêtez de dire "c’est une mauvaise idée" alors que ce n’est que "je pense que c’est une mauvaise idée". Vous passerez moins pour la police de la pensée avec cette attitude de "je sais tout" autoritaire et insupportable. Comme j’ai dit, ça c’était personnel (ça tombe bien, mon blog aussi).)
— (permalink)
@Kevin (et d’autres) :
Le but n’est pas de taper sur les juifs, et ne l’a jamais été. ni sur les noirs ni les arabes ni sur personne. Je parle pour moi, mais je suis sûr que c’est pareil pour Seb.
Le but était de montrer que si on remplace une catégorie d’insultes par une autre, on passe grosso-modo d’une phrase banale à une insulte passible des tribunaux (pour reprendre l’expression de Bern). Et pour continuer à le citer : il est surprenant que ceci soit considéré normal.
Je vais te dire, je ne suis pas LGBT. C’est dit, je n’en n’ai pas à rougir contrairement à certains pourraient dire. J’ai en revanche des connaissances qui le sont et qui souffrent de l’oppression en France.
D’autre part, je ne suis pas Français mais Néerlandais. Le rapport c’est que ce pays a légalisé le mariage pour tous il y a 15 ans, et les LGBT ne sont pas considérés comme des moins que rien là-bas. J’ai vécu en hollande de 2012 à 2014 et je sais qu’une société tolérante — au moins sur ce plan là, et dans son ensemble — est possible, premièrement (et plus généralement, quand une minorité obtient quelque chose, ça ouvre la voie à toutes les autres aussi). Et deuxièmement, ça se voit à mon nom que je ne suis pas français. J’en vois régulièrement passer de toutes les couleurs aussi.
Certains ne manquent pas à m’interpeller par « le hollandais » au lieu d’employer mon prénom. Selon qui c’est, je vois à peu près si c’est malveillant ou pas. Généralement ça ne l’est pas du tout et ça ne me gêne pas non plus (là aussi je pense qu’il faut arrêter de sauter à la gorge de tout de monde pour un rien).
En revanche parfois c’est dit avec mépris et là je réagis depuis un petit moment de la façon dont il est question ici : en disant « si j’avais été juif, tu m’aurais dit “hé, le juif”, avec le risque que j’aille me plaindre pour antisémitisme ? ».
Que ce soit une mauvaise idée, c’est à toi de voir. Je constate simplement que l’analogie refroidit tout de suite la personne en face. Après quoi il suffit d’ajouter que la prochaine fois qu’il m’appelle ainsi, de cette façon, j’irais me plaindre avec les mêmes motifs que si ça avait été de l’antisémitisme (la loi étant la même dans les deux cas, seul le ressenti varie ; y compris celui des juges, comme en témoigne l’affaire du coiffeur récemment).
Il y a des raisons historiques à ce que l’antisémitisme soit largement réprimé, y compris par la loi. Ce n’est pas ma faute. Est-ce que ça devrait m’empêcher d’utiliser leur exemple à mon avantage ? Je ne pense pas.
Peut-être que certains trouvent ça une mauvaise idée (le contraire m’aurait franchement étonné), que ça choque, mais si ce genre d’exemples fonctionne dans une partie des cas, c’est déjà ça. Et ça permet d’éviter des suicides, c’est encore mieux.
Je sais aussi que je ne suis pas une preuve, que ce qui fonctionne chez moi ne marche peut-être pas pour tout le monde. Mais l’idée ici était en partie de lever le "peut-être".
Si ce n’est pas applicable sur twitter, le net ou à l’écrit en général et qu’il faut garder ça pour l’oral, possible.
Peut-être également que la société n’est pas prête pour ce genre de choses aussi, je n’en sais rien.
Ce que je sais c’est qu’en Hollande, une insulte comme « sale pd » c’est aussi réprimée qu’une insulte antisémite en France (voir ça).
==
(Oh et enfin, juste un détail personnel, mais qui me gonfle : arrêtez de dire "c’est une mauvaise idée" alors que ce n’est que "je pense que c’est une mauvaise idée". Vous passerez moins pour la police de la pensée avec cette attitude de "je sais tout" autoritaire et insupportable. Comme j’ai dit, ça c’était personnel (ça tombe bien, mon blog aussi).)
— (permalink)