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Earth and Venus Orbiting the Sun | Rebrn.com

vendredi 14 septembre 2018 à 18:48

Comme je disais sur Twitter ce matin : la science est une source infinie d’étonnements et de beauté.

La figure qui apparaît ici est obtenue en traçant, à intervalle réguliers la droite « terre-vénus ».

Quand on observe une figure régulière comme ça, c’est que les deux astres sont en résonances orbitale.

Pour faire court : les deux astres sont sur des orbites différentes, et par conséquent, ont des périodes de rotation différente. À un moment, forcément, les deux planètes au plus proche l’une de l’autre, et à un autre moment, ils sont au plus loin.

Quand ils sont au plus proche, les deux planètes s’attirent mutuellement : ils sont donc très légèrement déviés de leur orbite normale.
Les planètes reprennent leur position normale quand les planètes s’éloignent l’une de l’autre. Une planète oscille donc sur son orbite.

Si l’alternance « planètes proche / planète loin » est identique à l’oscillation de la planète sur son orbite, alors les deux oscillations entrent en résonance. Cela se traduit ce qu’on voit sur l’image.

Dans le cas de la Terre et de Vénus, il y a une résonance 13:8. Vénus fait exactement 13 révolutions, quand la Terre en fait 8. Ce nombre paraît aléatoire, mais ici le rapport 13/8 est un nombre rationnel. Il aurait pu être irrationnel, et dans ce cas, aucune figure ne serait apparue.

Beaucoup de cas de résonances existent dans notre système Solaire, et pas seulement des planètes : des Lunes et des astéroïdes aussi.

Dans le cas de Jupiter, les lunes Io, Ganymède et Europe sont en résonance 1:2:4 (ĵe ne sais plus dans quel ordre, par contre).
Également à cause de Jupiter, on observe que la ceinture d’astéroïde présente des « bandes interdites » : quelques orbites sans aucune astéroïde. En fait, la déviation de l’astéroïde fut si forte que qu’il a été éjecté de son orbite.
La ceinture d’astéroïde s’étend sur plusieurs UA entre Mars et Jupiter. Et il existe des zones où l’on ne trouvera pas de rochers : ils ont tous été éjectés par la géante gazeuse. Ces zones vides sont appelées « Lacunes de Kirkwood ».

Cette page liste plein de figures comme ça : http://www.keplerstern.com/signature-of-the-celestial-spheres/play-of-movements/
Le nom en allemand « Keplerstern » se traduit par « étoiles de Kepler », et je trouve ça très poétique.


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