Pendant ce temps, sur le salon IRC du blog :

[15:30] nicolas: eh pour de vrai j’ai un article en préparation !
[15:30] Charpy: incroyable
[15:30] Charpy: hallucinant
[15:32] jambon: il y a environ 20 articles en attente sur le site
[15:33] jambon: le plus vieux parle du tout nouveau port ISA
[15:34] nicolas: merci pour l’encouragement >>

Grosse ambiance dans l’arrière boutique comme vous pouvez le voir. C’est vrai que j’ai un peu tardé à sortir un nouveau billet, puis l’idée de battre mon funèbre et précédent record d’inactivité ne me réjouissait qu’à moitié. C’est donc avec un acharnement qualifié d’obsessionnel selon mon médecin, que j’ai entrepris la rédaction de ce billet. Ouvrir mon bloc-note s’est transformé en un geste douloureux, je ne voulais affronter la page blanche, je ne savais pas par où commencer.

Puis la veille du jour de l’an, voilà avec quoi le postier arriva…

 

Cotisons-nous pour offrir du vrai staff à Intel

Par où commencer… le pigeon tiens. Nan vraiment j’admire la sobriété de l’opération et le degré d’humilité de la part des guignols qui ont pondu ce tableau.

Donc procédons tout de même à un petit rappel pour les derniers bouchés de l’oreille : la grand-mère, la chieuse de voisine, le chien qui gueule à tout va, ton ami d’enfance et le facteur qui vient de s’étaler la figure; tous, on s’en carre de savoir combien de cœurs aura votre prochaine machine de guerre. De nos jours, même les portables les moins onéreux du marché disposent dans le pire des cas de deux cœurs logiques, aka Celeron. Ouais, souvenez-vous (je me permets ce genre de rappel depuis le temps), nous différencions core vs thread. Autrement dit, combien de CPU contient physiquement le processeur, contre le nombre de cœurs reconnus par le système d’opération.

Autrement, depuis quand les réseaux sociaux – déjà depuis quand classe-t-on cette merde dans une catégorie d’usage spécifique – nécessitent un core i5 ? Un i5 4570 c’est 1.4 milliards de transistors, quatre CPU cadencés à 3.2GHz et 20 unités GPU. Soit le double de transistors du premier i7 920 commercialisé en 2008. Traduction, de quoi foutre la misère totale à votre smartphone déjà 6 fois trop surdimensionné pour s’amuser à ajouter des pouces sur une page bidon. On respire.

Mais la meilleure blague reste surement la ligne « concevoir son propre site web ». Notepad tourne uniquement sur octo-core ! Sérieux, leur site web doit être très balèze car j’en connais qui programment sur des CPU no-name récupérés à la déchèterie y’a 8 ans de ça. N’est ce pas Jambon.

 

Clack Clack Clack Clack

Récemment un pigeon ami à moi s’est offert un clavier mécanique. Oui vous savez, ces instruments de haute précision équipés d’interrupteurs munis d’un ressort. Alors là vous vous questionnez sur votre clavier, comment qu’il fonctionne et quels sont les intérêts de balancer 80 à 200 boules pour écraser ses doigts sur du plastique et obtenir au final les mêmes caractères à l’écran.

Petit rappel initial : les claviers mécaniques, malgré leur prix et leur bruit importants, disposent de nombreux avantages sur les claviers à membrane classiques. Citons notamment la durée de vie sans commune mesure (et la possibilité de remplacer chaque touche individuellement en cas de panne), la précision (un bruit permet de comprendre à quel moment exactement la pression de la touche est prise en compte), le retour des touches à vitesse plus rapide et variable suivant la proximité avec la main […] – tomshardware.fr

Donc en résumé vous écrirez plus précisément, oui oui. Puis pétez une touche si ça vous amuse, on peut la changer individuellement (si c’est pas merveilleux pour faire des mauvaises farces ça). Sans oublier le bruit qui vous permettra de déterminer à la micro-seconde près l’activation de votre grenade à fragmentation. Ça n’a pas de prix.

Mais bien sûr au préalable, il faudra déterminer quel type d’interrupteurs vous souhaitez bénéficier. Le principal fournisseur se nomme Cherry et propose trois grands modèles déclinés sous les appellations MX Red, MX Blue et MX Brown. A chacun ses usages, sa force de pression, sa distance d’activation, son bruit, bref toute une série de questions existentielles.

On arrive également à ce genre de vidéos où les gars évaluent le bruit des claviers s’il vous plait. Mais plus sérieusement, comment qualifier l’engouement autour de cette technologie ? D’abord il faut rappeler que les claviers du genre ne datent pas d’hier (cf IMB dès 1980) et qu’importe le genre, vous trouverez toujours quelqu’un pour gueuler et prétendre que seul son joujou représente l’ultime solution. Après tout ce n’est qu’une question de gout et malgré mon ton un peu moqueur, j’adhère au principe et je refuserais de prétendre qu’un clavier Mac est confortable. COMMENT FONT CES GENS ?!

Nan, le délire se situe plutôt sur les arguments marketings mis en avant, ici un clavier Corsair :

Les touches sont anti-dérapantes et proposent un toucher très doux. Le personnalisation à l’extrême du rétroéclairage du clavier vous permet d’avoir entre les mains le clavier dont vous avez vraiment besoin, selon les attentes du moment.

Ben voyons… En conclusion, oui au confort et à la qualité, mais si c’est pour jouer à Counter Strike le dimanche soir, inutile de dépenser une fortune.

 

Je l’attrape par la queue, Je la montre à ces messieurs …

S’il est un autre domaine où le marketing n’a pas pardonné, c’est bien celui des souris gamer. Capteurs nouvelles générations, des boutons toujours plus programmables (c’est un peu comme la lessive qui lave plus blanc que la précédente) ou une vitesse toujours accrue, les limites n’existent guère.

Un autre ami, enfin une connaissance lointaine disons (faut que je commence à surveiller mon image), vient d’acquérir une Logitech G402. Tout content de son joujou, il s’est empressé de m’envoyer la description de la chose et n’a pas tardé à balancer des termes et des chiffres tout droit tirés de Star Strek. Prenons la vitesse maximale de 12m/s des supposés capteurs par exemple. Puis là j’ai rétorqué qu’il devait avoir le bras long.

Bon, vu qu’on s’amuse bien je propose de terminer par un petit jeu. La règle est simple, j’ai glissé trois erreurs dans la fiche technique du produit, à vous de deviner de quoi il s’agit :

Spécifications techniques
Capteur hybride (moteur Fusion)
8 boutons programmables
Changement de sensibilité à la volée
Processeur ARM 32 bits
Taux de rapport d’une milliseconde
Clics vraiment ultra-réactifs
USB pleine vitesse

Suivi
Résolution: 240 à 4 000 ppp
Accélération max.: > 16 G*
Vitesse max.: > 12 m/s*

Réactivité
Format de données USB: 16 bits/axe
Taux de rapports USB: 1 000 Hz (1 ms)
Microprocesseur: 128 bits

Durabilité
Boutons (gauche/droit): 150 milliards de clics
Résistance des supports: 250 kilomètres

Et la réponse… n’était pas USB pleine vitesse (présentez-moi de l’USB semi-vitesse svp), ni une accélération de 16 G (paye l’état de ta main), ni le moteur à fusion connecté à twitter.

1) Clics vraiment ultra-réactifs → le vraiment était de trop;
2) 128 bits → faut pas déconner, déjà qu’avec 32 bits ils nous chient des conneries pareilles;
3) 150 milliards de clics → 20 millions, ça suffit à faire vendre;

 

L’instant blabla

Rien de bien méchant comme vous avez pu le voir, nous reprenons l’année en douceur en se mêlant un peu des dernières inventions du moment. Certains auraient sans doutes préféré un article de fond, des configurations, mon opinion sur l’évolution du prix des disques durs, mais voilà je l’ai joué à l’ancienne et j’y ai pris plaisir. Je sais je sais, j’avais promis des beaux billets et le contrat n’a pas été respecté. Des contraintes temporelles, des questions d’envie, les mauvaises excuses sont nombreuses. Cette fois je ne m’avance donc pas, mais si ça peut vous rassurer, il est vrai que le back-office regorge de brouillons, tellement que ça périme.
Pour les curieux, mes aventures québécoises se déroulent bien, assez pour que je reste en fait. D’ailleurs un article à ce propos pourrait bien apparaitre prochainement… hop hop hop, pas de promesse on a dit.