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Pourquoi vous devriez choisir un portable sans carte graphique ?

lundi 27 janvier 2014 à 01:32

L’épisode n’est pas tout récent mais qu’importe. Suite à la mort subite de l’écran de mon Thinkpad, j’ai entrepris l’achat d’un nouveau portable l’été dernier. De simples usages en vue et pour seule réelle condition, la possibilité de jouer sans trop de perspectives avancées non plus.

Rapidement, je me dirige vers un Toshiba proposé aux alentours de 350€ neuf. Inutile de mentionner des références exactes mais grosso-modo, j’avais le choix entre ce fameux Toshiba beau-bon-pas-cher, ou deux-trois autres modèles au moins une centaine d’euros plus dispendieux.

Pourquoi vouloir investir si peu ? C’est simple, j’avais ma tour dédiée à mon usage quotidien alors si j’envisageais de dépenser les fortunes engendrées par la publicité du blog, c’était bien dans un PC fixe. Voyez, il y a deux mondes selon moi : les ordinateurs, bidouillables (certes de moins en moins), flexibles et tout le tralala; Puis ces bouses compactes, fragiles et aux composants bien ancrés.

Ce constat me renforçait à l’idée de lâcher le moins de bouzioufs possible dans un produit qui d’office, ne me conviendrait pas à 100%.

Tu l’as dans le baba

J’ai donc commandé ce modique laptop équipé d’un Pentium Sandy Bridge et d’une carte graphique AMD à peine capable d’afficher mon bureau. Bon j’extrapole un peu car en réalité, l’unique jeu qui m’importait (League of Legends – VOILÀ VOILÀ C’EST DIT) tournait mieux que je l’imaginais. Mais je grille des étapes là.

Réception de la marchandise

crédits : http://geek-and-poke.com/

crédits : geek & poke

Premier réflexe lorsque j’ai eu l’ordinateur entre les mains, lancer l’initialisation de Windows 8 pour confirmer en image toutes les abominations que j’avais croisées sur le web à propos de la dernière merveille de M$. 15 minutes plus tard le disque dur était formaté.

Installation des OS

J’ai installé Windows 7 dans les règles de l’art, toujours un peu long lorsqu’on découvre son matériel et la palanqué de pilotes à dénicher. Heureusement le site de Toshiba n’est pas trop galère à ce niveau là.

Un pilote LAN et Wifi plus tard, il était temps de rebooter la machine pour passer aux choses sérieuses : l’intronisation de Linux.

Enfiles tes moufles

J’entame l’installation de Linuxmint, distribution que j’utilisais également sur mon PC et dont j’étais satisfait pour son côté « prêt à l’usage ». Arrivé à l’outil de partitionnement, gros souci en vue car le disque dur n’était pas affiché.

Mon premier réflexe fut d’utiliser un second live cd, une ancienne version de Ubuntu que j’avais sous la main mais j’obtenais le même résultat. Par contre un fdisk -l me permettait de visualiser les partitions et je pouvais aussi utiliser fdisk. Seul l’outil de la Linuxmint, GParted, jouait la sourde oreille.

Précision : avant d’installer Windows j’ai modifié le mode de démarrage dans le BIOS par défaut sur « Boot UEFI » à compatible « Legacy BIOS ». Je pensais que ce dernier m’éviterait justement des complications avec un OS non signé ou un loader classique. Erreur, laissez le mode UEFI.
Suite à cette première tentative d’install Linux, j’ai bêtement replacé le mode de démarrage sur « Boot UEFI » sachant que j’allais perdre la main sur Windows, mais pensant que ça règlerait peut-être le problème.

D’ailleurs pourquoi Windows ne pouvait-il plus booter ? En fait lors de son installation en mode legacy BIOS, celui-ci a inscrit une table de partitions MBR. La notion de table se rapporte très globalement à la définition d’un schéma contenant des informations propres aux partitions, leur emplacement, tailles, etc.
Donc lorsque j’ai rebasculé en mode UEFI, celui-ci tentait non plus d’accéder au MBR mais aux tables dites « GPT », introuvables bien sûr. Sans entrer dans le détail, le partitionnement GPT qui est relativement récent est apparu dans le but de franchir les limites de son prédécesseur. C’est à dire une gestion largement accrues du nombre de partitions et surtout la prise en charge de supports supérieurs à 2.2To.

Vu

Les bidouilles de Windows vues par Tux

Une fois de plus j’insérais mon live et j’observais un GParted désemparé. Le cours des évènements a fait que j’ai dû interrompre mes tentatives d’install ici. Je m’en allais bredouille mais j’avais au moins un Windows d’opérationnel.
Il s’est avéré par la suite que le changement du mode de boot a quelque peu corrompu les tables de partition du disque. Initialement sous GPT, l’installation de W7 a inscrit à la barbare un MBR par dessus. Une table GPT contenant des infos de MBR si vous préférez. Ça explique surement pourquoi GParted était aussi mêlé.

Et tu craches, craches, craches, ce refrain qui te plait…

Seulement trois jours après l’achat, le premier problème technique survient lors d’une partie de mon jeu favori, soit un simple crash du pilote graphique. « Catalyste Center a cessé de fonctionner, blabla… ». Bon ça arrive après tout, rien qu’un souci logiciel.

Puis s’enchaînent crash après crash. Quelques heures plus tard, voyez comment une bénigne blessure a pu se métamorphoser en tumeur, l’ordinateur freeze complètement ou m’offre en guise de spectacle un joli écran noir. J’étais obligé de forcer l’extinction de la bête en lui pressant le nez.

J'étais à peu près aussi embarrassé.

Je me sentais à peu près aussi embarrassé.

Entre temps j’essaye plusieurs versions du driver AMD mais rien n’y fait. C’est le lendemain que je fais une découverte sensationnelle, la chaleur semble impacter le comportement de ma carte graphique et serait même la cause de ces plantages ! Mon hypothèse me paraissait plus que crédible et je pouvais la confirmer en pratique. Je m’amusais à placer un ventilateur à côté, changer l’horloge du GPU et l’intensité des calculs 3D pour observer une différence. Rien de sûr car dans tous les cas, plus le temps avancé (nous parlons en heures), plus les crash étaient nombreux. J’en arrivais parfois à devoir extirper la batterie pour couper l’engin. À ce stade, autant dire que je ne me faisais plus d’illusion. Ce Toshiba souffrait bel et bien d’un défaut.

Parmi mes tests, j’ai également utilisé un live CD nunux pour tenter d’évaluer la stabilité. Sur la fin, là où le PC tenait à peine 5 minutes avant d’entrer le coma sur Windows, je triplais le score sous Linuxmint. C’était juste pour tendre une perche.

Bilan : à peine quelques jours après l’ouverture du colis, le portable rejoignait ce dernier mais cette fois en guise de cercueil. Ce qui fut durant un couple d’heures un ordinateur, n’opérait carrément plus. Zéro image, aucun bips, bref. « Get my money back » chantais-je.

Et rebelote

Votre fidèle Jambon qui avait suivi l’affaire, partageait ma conviction. J’étais vraiment mal tombé cependant le produit en lui-même, pour le prix, paraissait de bonne facture.

YOLO §§§

Blind drive YOLO §§§

J’envisageais donc trois scénarios :

Le cœur m’a poussé à écarter la première option. Je ne voulais pas tenter la chance d’obtenir le même souci à nouveau. Le choix n’était alors pas très large. Entre ce fameux Toshiba aux alentours de 350€ et d’autres portables à 450€-500€, c’était le néant. Face à l’immensité du catalogue j’hésite durant plusieurs minutes avant de tomber sur deux potentielles références.

 

Le dilemme était le suivant : la présence de cette carte graphique sur l’Asus en valait elle la chandelle pour un gain aussi minime ?

Pourquoi je redoutais tant la présence d’un GPU ? Eh bien, une grande partie des problèmes rencontrés sur les portables sont dus à cette seule pièce. C’est con à dire mais ça rajoute une sacrée charge dans un espace aussi confiné. Ça tire du jus, chauffe et ça à tendance à s’user prématurément. Nombreux sont les portables où la carte graphique cause des artéfacts et lâche du jour au lendemain. C’est un foutu laptop rappelez vous, le moindre changement de pièce est quatre fois plus cher que dans une tour, si possible soit-il.

Devinez qui fut l’heureux élu.

Quoi aucune mention des portables Clevo ? C’est une bien triste constatation mais le marché des portables dépourvus d’OS n’est que peu développé. À prix équivalent nous sommes sur des gammes largement inférieures et souvent du matériel d’ancienne génération. Alors oui j’ai participé aux financements de toutes ces merdes de ventes liées car je n’étais pas prêt à dépenser le double du prix pour obtenir ce que je cherchais.

L’avenir des cartes graphiques mis à mal

Processeur i7-4950HQ au format BGA; muni d'un chip graphique Iris Pro 5200. Performances équivalentes à une GT 640M soit un BF3 fluide en médium 1366*768.

Processeur i7-4950HQ au format BGA; muni d’un chip graphique Iris Pro 5200. Performances équivalentes à une GT 640M, soit un BF3 totalement fluide en médium 1366*768px. Personne n’a parlé du prix > 600$.

À l’heure où les processeurs – alias APU et autres iGPU embarqués – se dotent de parties graphiques de plus en plus robustes, l’intégration d’une carte graphique dans un portable perd peu à peu son sens. Cette dernière engendre de nombreux inconvénients, alors du moment que nous pouvons nous en passer, il ne faut pas hésiter. Bien sûr, pour certains c’est un outil de travail ou l’unique machine de jeux pour d’autres gamers. Il est donc compréhensible d’investir dans ce composant. Mais encore faut-il ne pas tomber dans le piège ! Entre les laptop étiquetés « Gaming » ventant leur i7 de folie alors que la carte graphique est à peine plus grosse que le HD 4000 du processeur… Ou les cartes totalement décoratrices style GT 610M dotées de 1Go de mémoire seulement pour appâter le client… Ou plus mesquin encore, les renommages massifs des GPU mobiles entrainant la plus grande confusion… Pas simple, pas simple.

Voici l’engin dont je suis pleinement satisfait jusqu’ici : Sattelite C-855 294