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Boudah Talenka

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Reve

mercredi 3 juillet 2013 à 00:00

J'ai fait le plus étrange rêve de ma vie. J'étais sur la voie expresse entre Quimper et Locronan, je marchais pour rentrer chez moi, j'étais fatigué, assoiffé. Soudain un poids lourd s'arrête près de moi, mais le conducteur reste dans sa cabine, immobile. Puis une autre voiture s'arrête, et le conducteur et le passager restent immobiles eux aussi. J'essaye de leur parler, rien à faire. Leurs portes sont fermées. Je me retourne, et une femme très spéciale pour moi vient d'aparaître là où il n'y avait rien un instant plus tôt. Je la salue, même si je sais que quelque chose ne tourne pas rond. Elle me dis seulement qu'elle n'est pas prête, sans m'expliquer pourquoi. Elle me montre le pont au-dessus de nous, et il y a tous les gens de ma famille dessus. Quand je la regarde à nouveau, elle a disparu, mais l'odeur de son cou persiste bizarrement. Les gens de ma famille, mes parents, tantes, oncles, cousins, mamy, même mon papy qui est mort sont tous là et m'encouragent en m'applaudissant, alors que je ne fais rien. Je n'arrive pas à leur parler. Il fait de plus en plus chaud, et j'ai encore plus soif. Je demande à la femme spéciale si elle va bien, parce que même si je ne la vois pas je sais qu'elle est encore là. Elle me dit qu'elle ne se sent pas bien, et qu'il faut que je l'aide. Mais j'ai beau la chercher, je ne la trouve pas. Je marche le long de la route pour la trouver en suivant sa voix, mais elle semble toujours plus lointaine. Je crie de plus en plus fort pour garder le contact avec elle, mais elle finit par ne plus me répondre, et au lieu de ça ce sont des hirondelles qui viennent à moi, peut-être une douzaine, et qui croassent à chaque fois que le l'appelle, elle. Les oiseaux ont l'air de comprendre que j'ai besoin d'aide. Il y en a une (je ne sais pas comment je le sais, mais c'est une femelle) qui m'indique un sentier dans les champs en sautillant. Intrigué je la suis, et elle me conduit à une vieille barraque en pierre où la femme spéciale m'attend. Elle reste muette, et ne bouge pas du tout, sauf qu'elle me fixe des yeux. Il y a comme une barrière entre nous, je ne peux pas la rejoindre. J'entend alors un bruissement derrière moi, et c'est toute ma famille que je vois rassemblée. Je leur demande comment ils sont venus si vite du pont, et Lucie ma cousine me dit qu'elle ne voulait pas râter ça, parce que je vais dire quelque chose d'important. Mais je ne sais pas ce que je dois dire. La femme spéciale s'avance alors, mais me dit qu'elle ne sait pas non plus ce qu'elle doit faire, qu'elle veut être avec moi, mais qu'elle ne peut pas. Les hirondelles s'envolent, la maison a soudain disparue, ma famille a disparue. Je suis maintenant dans un champ valloné, plus de trace de la voie expresse ni du sentier qui m'a conduit ici. Il n'y a plus que moi et la femme spéciale et quelques hirondelles qui sont restées. Je n'arrive plus à parler, à cause de la soif. Le soleil tape fort, je commence à avoir mal à la tête. Pour me soulager, la femme m'éponge le front avec un drôle de tissu. Je réalise que c'est de la peau. Ma peau. je prend cette peau entre mes mains, et je reconnait mes grains de beauté, cela vient de mon bras. Mais la peau de mon bras est toujours là. Tout d'un coup je prend conscience que c'est impossible, et que je suis en train de rêver. Là je sens que je vais me réveiller, et la femme me dit qu'elle m'aime finalement, mais qu'en attendant (quoi ?), je dois faire attention à Vincent, car il va mourir...