Salutations,

Un petit article revenant sur la première épreuve du concours de l’EnsAD. Et bien, je ne suis pas admis ! Lorsque j’ai lu cela, je me suis tout de même pris une claque, moi qui souhaitait au moins affronter l’entretien. Mais relativisons et profitons de l’occasion pour une petite auto-critique. Forcément, elle est exclusivement basée sur ma propre expérience – malgré des exemples extérieurs – mais je pense qu’elle peut être utiles à certains qui, comme moi, retenteront l’an prochain.

Et non, malgré la date, je ne fais pas de blagues.

Le fond

Autant le dire de suite je mettais, dans mon dossier, un grand espoir dans l’idée. J’ai essayé de retourner le sujet et de le prendre à contre-pied pour trouver quelque chose que le jury n’allait pas voir tout le temps, pour le surprendre. Je suis toujours plutôt content de ma réflexion autour du sujet, oui, mais à la vue de certains dossiers éligibles, je dois avouer quelle est peut-être l’un des gros facteurs de ma non admission.

En effet, le « point faible » de ma création est que le bruit ne se voit pas de suite et de manière prononcée – je mets des guillemets car c’était quelque chose de voulu. Pas mal de gens qui ont juste vu les planches m’ont demandé où était le bruit étant donné que je représente l’espace, le vide et par définition le non-bruit : évidemment, mes planches semblent de facto hors sujet, si on s’arrête à ça. Et pour une première épreuve, c’était certainement trop risqué tel quel – pour une première épreuve, j’entends.

Mon erreur a donc été de me dire que le jury cherchait dès la présélection une idée très poussées et qu’intrinsèquement, l’idée était un des facteurs les plus importants de cette épreuve. J’ai l’impression qu’ils cherchaient des dossier où le bruit était palpable, visible mais de manière certainement plus prononcée. Alors, certes, l’idée est important, mais j’ai vu certains dossier éligibles qui mettait en scène – avec brio, certes – des idées que j’ai eu en 10 minutes de réflexion – ce n’est pas non plus une généralité, j’ai vu des choses très recherchées. J’aurais du alors me concentrer plus sur le sens premier des mots ou alors, avec la même idée, « ajouter » du bruit à mes planches – mais on en vient à la forme et j’en parlerai après.

Pour donner d’autres exemples, j’ai été très surpris de voir quelques dossiers que j’avais particulièrement aimé jugés non admissibles. Mais j’oublie qu’ils passent, quoi, 2 minutes par dossier. Certainement s’imposent-t-ils des directives en fonction et les créations refusées n’étaient juste pas en phase avec les attentes du jury…

La forme

Vient ensuite la forme. J’ai voulu jouer la carte du réalisme pour rendre mon idée crédible – et ainsi la servir d’autant plus. Certains de mes dessins peuvent aussi sembler relativement classiques – notamment dans les rues. J’avais fait ce choix en me disant que les transitions, qu’il fallait voir « en mouvement », étaient la pointe d’originalité qui contrasterait avec cette simplicité et ce minimalisme, comme un jeu de question/réponse.

Peut-être aurais-je du mélanger plusieurs techniques, notamment pour mettre en évidence ce bruit dont je parlais plus haut. Peut-être aurais-je aussi du être plus inventif dans certains de mes dessins, mais sans forcément sortir de ce réalisme voulu, en proposant des cadrages plus « osés »…

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Voilà donc ! J’espère tout du moins que cet article pourra éventuellement servir et sinon, désolé, il est juste l’expression de me besoin de tout justifier… Pour autant, la remise en question et l’auto-critique me paraît nécessaire même si je suis toujours fier de mon travail : je ne regrette pas de l’avoir fait et de l’avoir réalisé tel qu’il est, je ne regrette pas non plus de l’avoir envoyé à l’EnsAD. Si j’avais eu ces clefs de réflexion avant le concours, j’aurais utilisé la même idée, mais mise en scène différemment, en donnant plus d’indices.

Dans tous les cas, tant pis pour cette année, je me concentre maintenant sur mes prépas et je retenterais le concours l’an prochain ! Je souhaite bonne chance pour la suite à toutes les personnes acceptés ainsi qu’aux autres, qui sans doute tentent aussi des prépas, d’autres écoles ou l’EnsAD Strasbourg !

Bonjour,

Voici une petite production que je viens de terminer aujourd’hui. Sans plus attendre, voilà les images, suivies d’un petit texte explicatif :

Il s’agit donc d’une série de petits cartons mêlant acrylique et encre de Chine et mettant en scène un modèle dont les membres sont tours à tours remplacés par… une table. À l’origine, j’ai commencé cette série en atelier de dessin, au crayon (je l’avais mentionné sur Twitter). D’ailleurs, Didier Dessus, qui s’occupe de l’atelier en question, a souligné que cette idée rejoignait une partie du travail de l’artiste Erwin Wurm (qui, au passage, est très intéressante). Enfin, j’ai fini par finaliser tout cela à l’encre et à la peinture pour en arriver au résultat montré plus haut.

Ce qui m’a poussé à réaliser des dessins de la sorte, c’est la volonté de ne pas représenter le modèle tel que je le voyais. Ce dernier était entouré de table et j’ai trouvé à la fois amusant et intéressant de tout réunir en une seule entité. En tout cas, je me suis plu à créer cet espèce de modèle absurde et à le décliner sur toute ma feuille !

Bonjour à tous,

Je vous présente aujourd’hui une série de clichés que j’ai pu prendre dans mon lycée. Avant tout discours, les voici.

J’ai décidé de partir sur une série de clichés que je n’ai pas pensé à l’avance : je déambulais dans les couloirs, mon appareil à la main et je prenais ce qui me semblait intéressant. Pour autant, avant de me lancer, j’ai réfléchi au sens et à l’ambiance que je voulais donner à mes images, à l’atmosphère que je voulais traduire que ce soit graphiquement ou émotionnellement. Ainsi, je ne me suis pas amusé à photographier n’importe quoi… Aussi, je n’ai pas cherché à prendre des images ayant un intérêt seules : elles sont encrées dans la série et à voir au côté des autres (d’ailleurs, j’en ajouterai peut-être quelques-unes, prochainement).

Tout cela résulte par ailleurs d’une constante réflexion que j’ai sur la photographie – avec moi-même – dont j’aurais peut-être l’occasion de traiter dans un article.

Bonjour à tous,

Cette année je participe au long concours de Art Déco, à Paris. Je dis long car il est divisé en plusieurs étapes : épreuves de création, épreuve orale ou de réflexion, tout y passe. La première étape est la présélection et consiste à réaliser jusqu’à 10 planches sur un sujet précis, chez soit, pendant quatre jours et demi. Le tout à envoyer en compagnie d’une lettre de motivation et d’une note de projet.

Ainsi, le vendredi premier mars tombait un sujet très vaste… Le Bruit du Monde.

Après un après-midi de réflexion, cinq ou six feuille noircie par mes différentes pensées autour du sujet, je me suis décidé et me suis lancé dès le lendemain matin. J’ai conscience d’avoir réalisé quelque chose pouvant sembler assez « tordu », voilà donc pour commencer ma fameuse note de projet :

Pour ce sujet, j’ai souhaité traiter le sens figuré du bruit qui évoque pour moi une action, un “fourmillement” dans le temps. De plus, je perçois n’importe quel monde comme une entité en permanente évolution, transformation et ce, à différentes échelles.

J’ai donc mis en perspective ces deux notions. Je présente alors ma vision du bruit du monde – j’ai choisi le monde humain tel que nous le connaissons – de son origine dans le monde microscopique jusqu’à son inexorable effacement dans le vide interstellaire.
Le bruit se situe donc dans différentes strates successives, du microscopique aux portes du système solaire, à peine franchies par une sonde humaine, jusqu’à l’infiniment grand où il n’existe plus, l’univers lui étant alors inaccessible.
Chaque représentation d’une de ces strates aboutie par le passage à une autre se situant à une échelle lointaine, de façon séquentielle.

Je présente ainsi une longue fresque, à la manière d’un film, afin de révéler cette évolution constante et ce cheminement du bruit du monde…
J’ai utilisé plusieurs techniques dans la réalisation : encre de Chine, acrylique, posca et ai fait plusieurs recherches et photographies personnelles afin de restituer des dessins réalistes – satellites, rue…

Si vous êtes encore là, voici maintenant mes neuf planches que j’ai envoyé tout à l’heure !

Et voilà le fruit de mon travail ! Je suis relativement content de moi, même si, comme toujours, je vois pleins de petits défauts sur certaines planches… Mais bon. Les résultats tombent en avril, je verrai si tout cela a porté ses fruits. Dans tous les cas, ce fut une très bonne expérience et je me suis vraiment amusé.

A part ça, quelques petits détails : pour réaliser les planches 5, 6 et 7 je me suis basé sur une dizaine de photographie que j’ai prise samedi rue de la Lib. J’en ai dessiné/réinventé toute une portion dans laquelle j’ai intégré plusieurs personnes apparaissant sur mes clichés ou sortant directement de mon imagination. Je me suis aussi amusé à former des couples de passants ! Pour la planche 8, on repère l’ISS et un satellite géostationnaire de météo – existant – à la case 2. La dernière case présente la sonde Voyager qui a quitté il y a peu le système solaire : détail amusant, elle embarque un cd en or, le Voyager Golden Record remplis de musique, de sons et d’images de notre chère Terre. Si cela vous intéresse, le contenu est ici. Par contre, pour la formation des continents, au début (planches 1 et 2), je me suis appuyé sur des documents mais j’ai pris un minimum de liberté quand ça m’arrangeait.

Aussi, si ça vous intéresse voilà le détail de l’élaboration d’une case de la planche 6 : [1] [2] [3]. Ainsi que le début de la planche 8 : [1].

[Edit] Suite : http://blog.radek411.org/ensad-verdict/

Salutations,

Le week-end dernier a été pour moi plutôt mouvementé, j’étais en plein déménagement. Pour autant, j’ai profité de cet évènement pour réaliser deux photographies qui viennent commencer une nouvelle série. Voici les images :

Dommage, j’ai dû boucler assez vite ma séance et je n’avais que peu de « moyens » sur place – j’entends des accessoires et des modèles différents, car je ne comptais pas photographier qu’une danseuse – mais je garde mes idées bien notées dans mes carnets et je les réaliserai. Pour autant, n’ayant plus accès à cette grande pièce vide, il me faudra trouver d’autres moyens mais je me débrouillerai ! D’autant plus que le sens de ces images, oscillant entre l’absurde et le vide – mais j’aurais l’occasion d’en reparler -, sera vraiment mis en exergue si ces dernières sont ancrées dans une série. Enfin, pour l’histoire, je puise une partie de mon inspiration dans l’exceptionnel Buffet Froid de Bertrand Blier, un film qui m’a vraiment marqué et m’a ouvert à beaucoup de réflexions…

Au niveau technique, j’ai réalisé une installation complète de cartons dans la fameuse pièce et utilisé mes deux flashs : un posé au sol pour grandir l’ombre des cartons, l’autre couplé à une softbox pour déboucher le modèle. J’ai opté pour mon 18-55mm, seul objectif grand angle en ma possession. En post-traitement, j’ai surtout joué sur la balance entre l’éclairage du sujet et du fond et l’ambiance couleur globale de la scène. Pour finir, merci à ma sœur d’avoir accepté de passer devant l’objectif !