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Romaine Lubrique : Robert Cantarella : défendre à tout crin le domaine public contre la privatisation

lundi 8 décembre 2014 à 22:04

La Quadrature du Net est en campagne et en appelle à votre soutien.
Elle le mérite pour l'ensemble de son œuvre mais également pour son action plus spécifique en faveur du domaine public.

Voir par exemple notre article Durée du droit d'auteur en Europe ? Ce qu'en pensent le gouvernement et la Quadrature. Ou encore les portraits consacrés à deux membres de l'association : Lionel Maurel et Benjamin Sonntag (et son BookScanner). Sans oublier que Philippe Aigrain a fait partie des signataires de notre texte de référence The Public Domain Manifesto.

Nous vous proposons ci-dessous la vidéo de soutien de l'homme de théâtre Robert Cantarella dont la prise de position est assez rare (dans le milieu) pour être signalée.

Pour voir la vidéo dans des formats plus ouverts, suivre ce lien vers la Quadrature.

Transcription

Il faut défendre la Quadrature du Net pour des raisons qui sont qu'on est tout le temps nous soumis au théâtre à la question de la propriété de l'œuvre.
Normalement on pourrait penser qu'on est à l'opposé puisqu'on n'a à faire qu'au vivant et jamais à Internet.

Or pourtant il y a aujourd'hui un péril que l'on sent proche de notre travail au théâtre, c'est que tout ce qui était du domaine public, et on sait ce que c'est au théâtre que le public, c'est cette assistance qui nous regarde pendant qu'on joue, que tout ce qui est du domaine public est en train de se privatiser de partout, de toutes les manières. On se demande jusqu'où ça va aller.

Je le défends car c'est plus précieux même que toutes les ressources dites naturelles : c'est une ressource fabriquée par les hommes entre eux.
Cela s'appelle le domaine public et, je me répète, il faut qu'il soit défendu à tout crin contre toutes les tentatives de rachat et d'occupation.

Sur la question des droits d'auteurs, je fais partie de la génération qui a découvert Internet comme un espace-temps, un espace-durée, pour parler un peu comme Deleuze, qui permettait justement de s'inventer à plusieurs. Et le plusieurs c'était des gens qu'on ne connaissait pas forcément directement.

On a été contemporains de cette invention. Or on a vu comment cela a été mis à mal petit à petit, à cause de toutes les règles, de toutes les organisations réglementées toujours pour des profits financiers bien entendu.
Il faut absolument qu'une fois que les œuvres sont mises sur Internet, cela reste un endroit de création à plusieurs, solitaire pour les autres, et ce que soit dans un accès libre et gratuit.

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